Chacun des martyrs comportent des messages et des leçons:
1. Dans les appels au défi des compagnons en martyrs, quand ils avaient
l’occasion de le faire, ils insistaient sur les mêmes points: en premier, la
défense de leur Imam (Psl) était équivalente à la défense de la religion, du
Coran et de la Mecque.
Cette clairvoyance et cette connaissance de l’Imam de la part de ses compagnons témoignent qu’ils étaient conscients d’être du bon côté et savaient quel objectif défendre.
Deuxièmement, la connaissance de l’ennemi était importante. Dans de telles conditions, sur le champ de bataille, et lors de l’appel à se défier les uns les autres, les motivations de l’ennemi telles que la jalousie, le matérialisme, l’égoïsme et l’ignorance sont parfois sous-entendus ou clairement exprimés afin d’induire en erreur l’ennemi et parfois, on y remarque des promesses mensongères et le désespoir causé par ces promesses.
Troisièmement, on retrouve le ferme espoir chez les compagnons pour la promesse
divine, celle d’atteindre le Paradis et d’y voir le Prophète (Pslf).
2. La différence d’âge entre les combattants et ceux qui sont tombés en martyrs
dans les combats en corps à corps méritent réflexion. Des vieillards courbés se
battaient côte à côte avec des jeunes ou mêmes des adolescents combattifs et
courageux et cela donne une image forte et étonnante de Karbalã.
3. La compassion et la compréhension des compagnons dans toutes les situations
et à tout moment est instructive. Dès que l’un d’entre eux se lançait aux
combats, les autres venaient à son secours et l’encourageaient. Quand un
combattant se dirigeait vers le champ de bataille, il reprenait avec le même
refrain, les appels en défi du martyr précédent.
Parfois, un groupe collectif se battait, les encouragements de la mère, de l’épouse et surtout l’encouragement et le soutien perpétuel de l’Imam tout cela nous enseigne à reconnaître et remercier les bonnes actions des autres.
4. Les compagnons dévoués de l’l’Imam al-Hussein (Psl) sont restés fidèles à
leur ralliement et alliance. Ils ont persisté dans cette voie dans leurs paroles
et leurs actes, accomplis toutes leur force et n’ont jamais abandonné l’Imam
jusqu’à leur dernier souffle. On aurait dit qu’ils avaient bien mémorisé
l’allégeance de la veille d’Ashourã: « chaque fois qu’on est tué, nous
faisons honneur au pacte d’allégeance auquel nous nous sommes engagés ».
5. Il y a dans le face à face des membres d’une même famille sur le front du
combat un autre point étonnant de Karbalã.
Parfois, un frère présent dans l’armée de l’Imam al-Hussein (Psl) comme ’Amro ben Gharaza se retrouve face à son frère Ali dans l’armée d’Omar Sa’d. Et le cousin d’Abid Allãh Ziad et le fils de ’Amro ben Hojaj, le commandant d’une division de l’armée Omar Sa’d - étaient face à face.
6. La composition des compagnons de l’Imam était aussi importante. Un noir comme
Jon s’est battu à côté d’un blanc comme Eslam. Le petit-fils de Najachi ,
empereur de Jaché, nommé Nasr ben Abi Neizar, petit fils de Anouchirvãn, Abdol
Rahman Yazni, des gens de Koufa , de la Médine, de la Mecque, ceux qui
rejoignaient l’Imam en mi-chemin, Iraniens, Turcs, esclaves, etc…
Tous ces gens-là faisaient partie des compagnons de l’Imam. Cette diversité de couleurs, de races, de peuples et de différents niveaux sociaux, montre bien que sur le front de la vérité, il n’est tenu compte ni de l’appartenance, ni de l’apparence mais seulement de la grandeur, de la vertu, du dévouement, de la sincérité et de l’esprit du martyre.
*source: tebyan.net / Par Dr Mohammad Ridhã Sangari