Al-Hassan (Psl) ressemblait
beaucoup au Prophète (Pslf) tant au plan physique que moral. Il était très actif
auprès du Prophète (Pslf) et plus tard auprès de son père l’Imam Ali (Psl). Ceci
contrairement à ce que l’on a pensé de lui et que certains ouvrages et autres
traditions ont pu le soutenir lui prêtant des attitudes de personnage débonnaire,
sans forte personnalité.
Il suffit pour s’en convaincre de se rappeler le rôle de preux défenseur qu’il
joua en compagnie de son frère al-Hussein (Psl) devant la porte du Palais de
Usmân quant ce dernier se trouva menacé par une foule de musulmans révoltés
ayant à leur tête Mohammed fils d'Abu Bakr.
Un second exemple parmi d’autres est sa grande capacité mobilisatrice et de
combattant lors des deux campagnes que mena son père contre les armées de
Moâwiyah et de Aïcha en vue des batailles respectives de Jamal et de Siffin.
L’Imam al-Hassan (Psl), digne fils de l’Imam Ali (Psl), était un guerrier
redoutable mais également un fin stratège. Il savait que le grand dessein de
Moâwiyah, après la mort de l’Imam ‘Ali, était l’extermination de tous les
descendants du Prophète (Pslf). Il s’arma de cette certitude mais aussi de la
Parole de son Père le Prophète (Pslf) de l’Islam qui avait prédit qu'al-Hassan (Psl)
et al-Hussein (Psl) étaient tous deux Imams qu’ils soient « assis » ou « debouts
».
En effet, pour sauver la descendance du Prophète (Pslf) et tous les musulmans
véridiques qui leur étaient restés fidèles de l’infâme dessein de Moâwiyah, il
fut amené à se faire violence en acceptant, à travers la négociation avec
Moâwiyah, d’être l’Imam des deux qui était « assis ».
Ses forces militaires réduites et l’héritage affaibli dont il disposait ne lui
permettaient pas de s’opposer à Moâwiyah qui avait acheté avec l’argent de
Beytul-mâl (ou encore Trésor Public) de nombreux notables et chefs de guerres de
la région.
Cette situation ajoutée à la révolte des Khârijîtes contre tous les dirigeants
(Ali et Moâwiyah), à la dislocation de l’armée de l’Imam ‘Ali (Psl) à la suite
des batailles de Siffin, Jamal et Nahrawân, à la forte affliction causée par la
mort de son père ‘Ali (Psl), tout cela mis ensemble justifiait amplement le
choix hautement stratégique et combien sage de l’Imam al-Hassan (Psl) qui décida
donc de négocier, répétons-le, malgré lui.
Le traité qu’il signa avec Moâwiyah stipulait clairement qu’aucun Calife ne
pouvait avoir autorité sur lui al-Hassan (Psl), ensuite que les partisans de
l’Imam ‘Ali (Psl) ne pouvaient faire l’objet d’une chasse aux sorcières et
encore moins persécutés, que les injures et calomnies proférées jusque-là sur la
descendance du Prophète (Pslf) dans les mosquées et autres lieux publics étaient
immédiatement proscrites.
Certains musulmans protestèrent tandis que l’Imam al-Hussein (Psl), lui, accepta
comme toujours les décisions de son frère qui, selon sa conception se devait «
d’être assis » en ce moment et qu’au moment opportun il devra, lui al-Hussein (Psl)
« rester debout ».
Moâwiyah ne respecta pas ses engagements. Il fit même pire en envoyant une femme
du nom de Ja’âda, fille de la sœur de Abu Bakr, pour empoisonner l’Imam al-Hassan
(Psl). Il lui promit de la marier à son fils Yazid, de lui offrir son poids en
or, etc. Évidemment une fois la tâche accomplie, comme à son habitude, il ne
tint aucune de ces promesses.
C’est ainsi que l’Imam al-Hassan (Psl) devint martyr à Médine le 28 du mois
Safar de l’an 50 après l’Hégire.
Il fut enterré à Baqia (Médine) loin de son grand-père le Prophète (Pslf) de l’Islam.
Et comme tous les Imams de la Sainte Lignée il prit le soin avant de mourir de désigner l’Imam al-Hussein (Psl) comme son successeur désigné par Dieu et tel que le lui ont indiqué ses prédécesseurs, le Prophète Mohammed (Psl) et l’Imam ‘Ali (Psl).