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La Bataille de Nahrawân

Nahrawân

Les khawârij restèrent malgré tout dans leurs croyances erronées..


Les khawârij restèrent malgré tout dans leurs croyances erronées.  Et même pire, ils commencèrent à mener des actions terroristes dans les villages qui les entouraient.

Ils tuèrent un voyageur et éventrèrent une femme enceinte. Là l’Imam Ali (Psl), qui avait commencé sa marche vers la Syrie de Mu’âwiyah, décida de faire un détour vers Nahrawân, le siège des khawârij. Ses soldats craignaient à juste titre que les terroristes khawârij ne s’en prennent à leurs familles laissées sans défense derrière eux.

Ayant fait camper ses troupes aux environs de Nahrawân, Ali (Psl) envoya un message aux hérétiques pour les raisonner mais aussi demander à ceux d’entre-eux qui voulaient le rejoindre encore qu’il était temps.  De 12000 leur nombre passa à 3000 après le ralliement à Ali opéré par ceux qui étaient convaincus par ses arguments mais aussi ceux qui craignaient pour leur vie.

Ces 3000 khawârij irréductibles attaquèrent l’Imam Ali (Psl) et eurent le triste sort qu’ils méritaient.  L’armée d'Ali (Psl) s’en tira avec moins d’une dizaine de morts.

Les quelques rares blessés parmi les khawârij furent remis à leurs parents par Ali (Psl).  Ces rescapés, renforcés par les hypocrites qui avaient rallié l’armée d'Ali (Psl) par crainte pour leur vie, ressusciteront par la suite le mouvement khâridjite qui venait d’être presque décimé.


La bataille de Nahrawan contre les khawârij


La formation de la rébellion khâridjite :

Revenons un tout petit peu en arrière.  Sur le chemin du retour à Kûfa, un bon nombre de soldats d'Ali (Psl) murmuraient quelques critiques à l’encontre de l’action d'Ali (Psl).  Les futurs khawârij qui, pourtant l’avaient forcé à signer l’acte d’arbitrage avec son corollaire de trêve, reprochaient à leur Calife d’avoir accepté le jugement des hommes à la place de celui de Dieu.  Tout un programme qui allait se fanatiser et devenir une véritable hérésie contre tous ceux qui voulaient commander d’autres hommes.  Ils n’arrivèrent pas à Kûfa avec le reste des troupes mais campèrent dans un village du nom de Harora.

Leur credo fut fondé sur une mauvaise interprétation d’un verset du Coran :
« Il n’y a pas de jugement si ce n’est celui de Dieu »

Ils professaient que nul homme n’avait le droit de commander d’autres hommes ni de prêter allégeance à son prochain.  Donc point besoin de Calife.  De plus, pour eux Ali (Psl) avait à se repentir pour avoir commis « l’apostasie » d’accepter le jugement des hommes alors que seul Dieu avait le droit de juger.

Quand il eut vent de leurs récriminations contre lui, Ali (Psl) alla les voir dans le lieu de leur retraite et leur expliqua qu’ils faisaient une mauvaise lecture du verset du Coran qu’ils aimaient citer.  Dieu y faisait comprendre que tout jugement devait se fonder sur la Vérité absolue et infaillible du Livre car toute autre référence en dehors du Coran, du Prophète et de sa descendance n’est pas protégée de l’erreur.

Son refus de continuer le combat après avoir signé l’accord de trêve sur leur propre insistance, relevait du respect de la parole donnée conformément aux enseignements du Coran.  Cependant s’il était établi que les juges n’avaient pas respecté leur serment il allait reprendre les combats.


*Source:sibtayn.com
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