Le Saint-Prophète (Pslf) a dit : " Allah m’a demandé d’aimer quatre personnes
parce que Lui-même les aime. On lui demanda : « Et qui sont ces quatre
personnes ? » Le Prophète (Psl) répondit : « Ce sont Ali, Miqdad, Salman et
Abou Dharr » "
Un compagnon de l’Imam as-Sâdiq (Psl) lui dit: « O Maître! Que de fois je
t’entends parler de Salmân al-Fâricî!
- Ne dis pas Salmân al-Fâricî,
mais Salmân al-Mohammadi! Sais-tu pourquoi je l’évoque si souvent? lui dit
l’Imam (Psl).
- Non, lui répondis-je.
- Pour trois qualités qu’il
possède:
1) Parce qu’il faisait passer le désir du Commandeur des Croyants (l’Imam
‘Ali (Psl)) avant son propre désir.
2) Parce qu’il aimait les pauvres et qu’il les préférait aux nantis.
3) Parce qu’il aimait la science et les savants. Oui, Salmân était un
serviteur pieux, un Musulman monothéiste, et ne faisait pas partie des
polythéistes ». (Al-Bihâr, tome 22, p. 327,
h. 33)
Salman est né dans une petite ville de Perse (Iran) appelée Jiyye . Son nom
persan était Rozeba. Il est né dans une famille Zoroastrienne (qui adorait le
feu ; cependant, notre 6ème Imam a dit que Salman n’a jamais pratiqué le
Polythéisme). Une fois, il a été envoyé par son père pour un voyage aux
alentours. Il a vu une église avec des voix venant de l’intérieur. Il y entra et
demanda la philosophie de cette religion puis a accepté la croyance en Un Dieu
et au Prophète Issa (Psl) en tant que Prophète (en ce temps, la notion de
Trinité n’existait pas chez les chrétiens). Quand il est revenu à la maison et a
révélé à son père son acceptation pour la chrétienté, son père devint furieux et
l’a punit en l’enfermant dans un cachot.
Le prisonnier fut libéré par ses amis chrétiens et a rejoint une caravane qui
quittait l’Iran. Dans la caravane, comme il a refusé de manger la viande
d’animaux morts et boire du vin, les gens de la caravane l’ont vendu comme
esclave à un juif qui le faisait travailler très dur. Puis son maître l’a vendu
à un autre juif qui habitait Qouba, près de Médine.
Salman était à la recherche de la vérité et du Prophète qui allait venir (comme
il l’avait entendu dans la chrétienté ) .
Un jour il a entendu son maître parler du Prophète et qu’il était en route pour
Médine. Dés qu’il a su qu’il était arrivé à Qouba, Salman est allé le voir. Il
avait appris que le prophète :
- N’acceptait pas d'Aumône .
- Ne redonnait pas de cadeaux .
- Avait une marque sur les épaules .
Salman a pris des dattes comme Aumône et a remarqué que le Prophète ne les a pas
mangés. Quand il est allé à nouveau à Médine, il a pris des dattes comme cadeaux
pour le Prophète. Il a noté que son présent était accepté. Il a pu vérifier la
marque sur les épaules du Prophète quand, lors des funérailles, une brise
souleva sa chemise. Salman accepta l’Islam et la prophétie du Prophète.
Un jour, le Prophète est allé rendre visite à Salman qui était malade. Il a prié
pour qu’Allah le préserve de toutes les maladies (corps et âme) jusqu’à sa mort
; d’où le nom de Salman qui signifie » sécurité
« .
A Médine, quand le Prophète a annoncé la fraternité, Salman a été déclaré frère
d'Abou Zarr Ghiffari.
Quand le maître Juif apprit que Salman a accepté l’Islam, il ne l’a pas apprécié
et a agit cruellement contre lui. Salman souhaitait devenir libre. Mais son
maître exigeait 30 à 40 plants de palmiers et 4 Kgs d’or. Salman en parla au
Prophète qui demanda à ses compagnons de l’aider. Ainsi, peu de temps après,
Salman retrouva sa liberté.
Salman a étudié autant qu’il pouvait auprès du Prophète, en passant des nuits
entières avec lui. Il a appris un arabe parfait et a traduit le Coran en Persan
pour ses confrères. En dehors de l’Imam Ali (Psl), personne ne pouvait égaler sa
bravoure et son savoir. Le Prophète le surnommait « le premier cadeau de la
Perse à l’Islam » .
C’est Salman qui avait conseillé de creuser la tranchée autour de Médine durant
la Bataille de Khandaq. Quand la tranchée fut achevée, aussi bien les Ansars que
les Mouhajirines ont déclaré que Salman était des leurs, mais le Prophète a dit
: « Salman n’est ni un Ansar, ni un Mouhajirine mais il est l’un des nôtres,
Ahlul-Beit » (gens de la maison) .
Après la bataille de Khandaq, les musulmans sont allés à Taïf où les gens
s’étaient emmurés. Salman a inventé le système de catapulte pour détruire les
murs et Taïf fut conquis.
La mort du Prophète a immensément affecté Salman qui pleurait continuellement.
Il aimait et servait l'Imam Ali (Psl).
Il a été envoyé par l’un des Califes pour la conquête de l’Iran. Avec la
permission de l’Imam Ali (Psl), il s’y est installé et a conquis le pays. Il a
également été nommé pour distribuer le grand butin acquis. Et, avec
l’autorisation de l'Imam Ali (Psl), il a accepté de gouverner Mada’en.
Quand il a senti que la mort était proche, il a demandé à Asbagh bin Noubata (un
autre compagnon) de l’emmener au cimetière de Mada’en où il a parlé avec un mort
au sujet du décès. Il a dit à Asbagh qu’il allait maintenant quitter le monde
d’ici bas et a récité le Kalema.
L'Imam Ali (Psl) vint de Médine pour lui donner la grande ablution et le kafan
ainsi que pour assister aux ses funérailles. Salman al Farci fut inhumé à
Mada’en.