Comme celle de tout un chacun, elle doit être équilibrée. Cependant elle a
des particularités surtout avant un effort important ou une compétition, quel
que soit le niveau et que le sportif soit amateur ou professionnel.
Pourquoi ?
Cette alimentation a pour but d'éviter au sportif quelques désagréments au
premier rang desquels on trouve l'hypoglycémie : le carburant du muscle ce n'est
pas l'essence mais le sucre. Les réserves de l'organisme, qui se trouvent dans
le foie essentiellement, n'excédent pas 2 heures en cas d'effort important.
Au-delà il y a risque de manque de sucre dans le sang, c'est l'hypoglycémie :
les symptômes sont une sensation de malaise avec sueurs, une faim intense (voire
douloureuse), une fatigue extrême pouvant aboutir à la syncope (le sucre est
aussi le carburant du cerveau).
En dehors de la consommation de sucre, l'organisme va perdre au cours de
l'effort (dans la sueur) de l'eau et des électrolytes (sel, potassium), cette
perte est responsable d'un certain degré de déshydratation et de crampes.
Enfin des résidus de la consommation énergétique des muscles vont s'accumuler
(acide lactique, azote) et provoquer après l'effort crampes et douleurs
musculaires.
Le régime
Il faut assurer un bon équilibre alimentaire avec 55% de glucides, 30% de
lipides, 15% de protides. L'apport calorique est en moyenne de 3000/3500
calories pour les hommes et 2400/2800 calories pour les femmes, mais tout dépend
du sport et de son niveau et cela peut aller jusqu'à 4500-5000
calories(marathonien, cyclisme professionnel...).
- En périodes de compétition, il faut enrichir les repas en glucides à index
glycémique bas (pâtes alimentaires, semoule) et dans les 3 jours qui précèdent
passer à 70% de glucides.
- Deux à trois heures avant l'effort, prendre un repas normal enrichi en
glucides à index glycémique moyen : riz, pommes de terre ou légumes secs, mais
ceux-ci peuvent fermenter (sauf éventuellement les lentilles). Eviter les
graisses de digestion plus lente.
Pas de sucre rapide juste avant l'effort (il déclenche une sécrétion d'insuline
favorisant l'hypoglycémie).
- Pendant l'effort, il est important de boire : 150 CC d'eau tous les 1/4
d'heure, voire plus en fonction de l'effort et de la température ambiante, même
si on n'a pas soif. La température de l'eau sera d'environ 10¡ pour ne pas
accélérer le transit intestinal. Un apport de glucides rapides est profitable
(fruits secs, ...) ainsi que des électrolytes si l'effort dépasse 3 heures,
voire même un mélange glucose/fructose (le fructose ne déclenche pas de
sécrétion d'insuline). Il existe des boissons toutes prêtes adaptées à cet
usage.
- Après l'effort, gluconate de potassium : 1,5 g, et eau bicarbonatée pour
réduire l'acidose évoquée plus haut (Vichy, Badoit). Enfin du sel (1.5 g
environ) dans les heures qui suivent.
Dans les 24 heures qui suivent l'effort, régime normocalorique, légèrement salé,
riche en magnésium (chocolat), et en fer surtout chez la femme (viandes
rouges..).