La naissance du grand Prophète, s’avère, à différents niveaux, très importante
pour nous les musulmans. En d’autres termes, le jour anniversaire de sa
naissance annonce d’innombrables bienfaits. Primo, ce grand prophète a vu le
jour dans une conjoncture de l’histoire où l’humanité se caractérisait par deux
traits saillants.
En premier lieu, l’homme avait enregistré par rapport à ses ancêtres, de grands
progrès sur les plans scientifique, idéologique et intellectuel.
La communauté humaine avait formé dans son giron des philosophes, des savants,
des mathématiciens, des praticiens, des physiciens les plus érudits. De grandes
civilisations avaient émergé et, il va de soi que sans la science il n’y a pas
de civilisation!
Le monde de cette époque a vu l’émergence de nombreuses civilisations, les unes
plus brillantes que les autres. Il s’agit du premier trait saillant du monde de
cette époque.
Le second trait, qui, conjugué au premier, constitue un ensemble bien étrange,
c’est que l’homme de cette époque se trouvait du point de vue de morale et de
l’éthique, au plus bas de l’échelle de dépravation et si on n’évoque pas une
telle expression, on devrait dire que l’homme était au paroxysme du déclin.
Ce même humain, doté du savoir et de la science, était captif de ses fanatismes,
des superstitions, de l’égoïsme, de tyrannie; il était coincé dans les
engrenages des appareils gouvernementaux inhumains et tyrans. Le monde de
l’époque vivait dans de telles conditions. Si on se réfère aux annales de
l’histoire, on pourra constater qu’à cette époque-là, l’humanité entière était
captive. Et comme l’a judicieusement noté l’Emir des croyants - béni soit-il -
l’homme vivait des moments les plus amers au paroxysme de pression, de tyrannie,
de fratricide, de perfidie... Dans ce même sermon, l’Emir des croyants dit: «Les
gens ne pouvaient plus dormir d’un sommeil tranquille...» Les événements
enregistrés dans les annales de l’histoire tels que la fente dans les créneaux
du palais de Kasrã, l’ébranlement des signes d’idolâtrie et d’associationnisme
dans les quatre coins du monde, ne traduisaient-ils pas des signes de Dieu et de
Sa puissance?
Ces signes symboliques expriment une puissance qui a pour tâche de briser les piliers de tyrannie et de corruption, de purifier la science de superstition, et la civilisation de dépravation. Ce fut l’œuvre de notre vénéré Prophète. C’était dans un tel monde que le Prophète a vu le jour et que son avènement a eu lieu. Il se voua corps et âme à émanciper l’homme de l’obscurantisme, de la superstition, de la tyrannie, de la dépravation, des fanatismes. Il changea de fond à comble l’homme, il instaura un nouvel ordre dans le monde. Evidemment, la mission du Sceau des prophètes n’était pas de réformer le monde entier.
Non! Il lui incombait de prendre, via la révélation, les enseignements divins et de les offrir à l’homme pour qu’il en profite dans la vie en les appliquant.
Dès lors, comment on en a usé et comment on les a appliqués, c’est un tout autre sujet à débattre. Le vénéré Prophète a pleinement assumé sa mission, a achevé son œuvre et a rejoint son Seigneur.
(Propos
tenus lors d’une audience accordée aux responsables de l’Ordre de la RII, à
l’occasion du jour anniversaire de la naissance du Grand Prophète de l’Islam et
de l’Imam Sãdiq(s), 5 septembre 1993)
Source: Khamenei.ir