Par [la grâce] du nom de Dieu le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Mon Dieu, si ce n’était l’obligation d’agréer à Ton Ordre, je T’aurais épargné
mon évocation de Toi, car elle est à ma mesure et non à la Tienne, et qu’est-ce
que je vaux pour être un lieu de Ta Sanctification ! Aussi, une des plus grandes
faveurs à notre égard est l’égrènement de l’évocation de Toi sur nos lèvres et
Ton Autorisation (pour nous) de T’invoquer, de Te sanctifier et de Te glorifier
!
Mon Dieu, alors, inspire-nous de T’évoquer dans l’isolement et en société, nuit
et jour, en public et en secret, dans la prospérité et dans l’adversité, entre
en rapports intimes avec nous par l’évocation secrète, utilise-nous par l’acte
pur et l’effort qui T’est agréable, récompense-nous par une balance avantageuse.
Mon Dieu, de Toi se sont épris les cœurs éperdus, autour de Ta Connaissance se
sont unifiées les intelligences divergentes, les cœurs ne se tranquillisent que
par l’évocation de Ton Nom, les âmes ne s’apaisent qu’à Ta Vue. C’est Toi le
Glorifié en tout lieu, l’Adoré en tout temps, le Présent en tout instant,
l’Invoqué sur toutes les langues, l’Exalté dans tous les cœurs. Et je te demande
pardon pour tout plaisir [goûté] en dehors de l’évocation de Toi, pour tout
repos [pris] en dehors de Ta Compagnie, pour toute joie [éprouvée] en dehors de
Ta Proximité, pour toute action [faite] en dehors de Ton Obéissance.
Mon Dieu, c’est Toi qui as dit, et Ta Parole est Vérité : « O vous qui croyez,
invoquez souvent le nom de Dieu, louez-Le matin et soir ». Et Tu as dit, et Ta
Parole est Vérité : « Souvenez-vous de Moi, Je Me souviendrai de vous ». Ainsi,
Tu nous as ordonné de T’évoquer et Tu nous as promis de Te souvenir de nous,
nous faisant cet honneur, nous traitant avec déférence, nous accordant de
l’importance.
Et nous voici, T’évoquant, comme Tu nous l’as ordonné, alors accomplis pour nous
ce que Tu nous as promis, ô Celui qui se souvient de ceux qui évoquent, ô le
plus Miséricordieux de ceux qui font miséricorde !