"Après toi, mon père, tellement de malheurs me sont arrivés que s'ils devaient
recouvrir les jours heureux, alors ceux-ci deviendraient obscurs et noirs, comme
la nuit. "
Mais, pourquoi Fâtimah se lamente-t-elle, ainsi?
" Oui, nous t'avons accordé l'abondance .
Prie donc ton Seigneur et sacrifie toi !
Celui qui te hait :
Voilà celui qui n'aura jamais de postérité ! "(Coran 108,verset 1,2,3)
" Dieu est la lumière des Cieux et de la Terre. Cette lumière ressemble à un
flambeau placé dans un cristal semblable à une étoile brillante;ce flambeau
s'allume avec l'huile de l'arbre béni. de cet olivier qui n'est ni de l'Orient
ni de l'Occident, et de l'huile brille quand même le feu ne la touche pas. C'est
lumière sur lumière. Dieu conduit vers sa lumière celui qu'il veut, et propose
aux hommes des paraboles ; car Il connaît tout. " (Coran 24, verset 35)
O Dieu, présente-toi à moi car si je ne te connais pas, je ne pourrai connaître
ton Prophète.
O Dieu, présente-moi ton Prophète car si je ne le connais pas, je ne pourrai
connaître ton Argument (1). O Dieu, présente-moi ton Argument, car si je ne le
connais pas, je serai de nombre des égarés.
1- Il est fait référence ici à l'Imam Ali,
L'Imam as-Sadeq (que la Paix
de Dieu soit sur lui), sixième Imam, recommande à Zarareh de continuer à
lire toujours cette prière, tant que le dernier Imam sera absent. (Ekmal al-din,
de Cheikh Sadough. Tome 2, page 342)
Offre au sein seuil du Seigneur du temps "la hâte de Dieu, Le Très Haut, pour le
faire apparaître" . O Dieu, le Guide, le Sauveur, le Conseiller et le
Surveillant du Seigneur de ton Ordre, l'Imam du Temps, al-Mahdi (Que la paix
soit sur lui et sur ses parent ) ; met le monde sous sa protection pour une
période de temps suffisamment longue pour l'en faire bénéficier .
La Triste Destinée Des Femmes
Au Cours De L'Histoire
"Marie était la Dame des femmes de son époque, mais ma fille, Fâtimah, est la
Dame de toutes les femmes du monde, de la première à la dernière. " Le Prophète
Mohammad (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille)
Les femmes ont eu un pénible destin au cours de l'histoire et, comme
physiquement, elles étaient plus faibles que les hommes, les dictateurs et les
injustes ont essayé d'écraser leur personnalité humaine. Quel crime n'ont-ils
pas commis dans ce but! La personnalité de la Femme, particulièrement dans le
contexte de l'Arabie pré-islamique plus que partout ailleurs (vu que à cette
époque, le monde entier était plongé dans l'Ignorance), était piétinée.
La situation des femmes était telle qu'elles étaient échangées comme des
marchandises.
Elles n'avaient aucun droit à l'héritage. Les hommes considéraient honteux pour
eux la naissance des filles et, comme nous le savons, ils les enterraient
vivantes; le plus étonnant encore, c'est qu'ils négligeaient même les lois
naturelles dans ce domaine. Ils disaient que "les enfants de nos filles ne sont
pas nos enfants; nos enfants sont seulement ceux de notre fils". Et ce slogan,
depuis ce temps-là, est rapporté dans l'histoire comme la base de cette même
pensée : Les fils de nos fils sont nos fils, mais les fils de nos filles sont les
fils des hommes qui ne sont pas des nôtres ! "
Mais, l'Islam qui venait d'entrer dans la lutte pour rendre leur importance aux
valeurs humaines et divines combattit avec acharnement contre cette pensée
ignorante et se révolta pour la reconnaissance de la personnalité perdue des
femmes. Son action s'effectua par le biais d'exhortations. de conseils et
d'enseignements culturels; en établissant des lois au bénéfice des femmes et en
les faisant participer à la vie de la communauté; et enfin, par la dureté de son
action devant des gens qui n' étaient pas prêts à se soumettre à la Vérité.
Un hadith rapporte : Asmae bente Amis, femme de Ja'far ibn Abou Taleb, qui
revenait avec celui-ci de Habacheh, rendit visite aux femmes du Prophète. Une
des premières questions qu' elle leur posa fut : "Est-ce que dans le Coran des
versets ont été révélés au sujet des femmes?" Les femmes du Prophète lui
répondirent qu'elles n'en s'avaient rien. Puis, Asmae se rendit chez le Prophète
et lui demanda :
"ô Prophète de Dieu, est-ce que le sexe féminin est voué à la perdition?"
(Peut-être était-il de son droit de poser une telle question car elle avait
vécu, pendant quelques années, loin du centre de la Révélation et parce qu' elle
imaginait que les principes qui faisaient loi dans la société de l'Ignorance
étaient encore en vigueur) Le Prophète lui répondit : "Pourquoi ?" Elle rétorqua
:
" Par ce qu'en Islam et dans le Coran, aucune qualité féminine n'a été
valorisée comme pour les hommes!" Pourtant, cela se passait au cours de la
cinquième année de l'Hégire, alors que dix huit ans avaient passé depuis le
début de l'Islam et que, dans le Coran et dans les hadiths, il était souvent
fait référence à la revalorisation de la personnalité féminine. De plus, pour réaffirmer cette nécessité, le verset 35 de la sourate " Les Confédérés" a été
révélé.
Ce verset, en réalité, désigne toutes les valeurs qui sont les meilleures et qui
se situent au dessus de toutes les autres, valeurs qui se trouvent à un même
degré, tant chez les hommes que chez les femmes. Voici ces valeurs qui ont été
répertoriées en dix catégories : Il est dit :
(Coran 33, verset 35)
"Les hommes croyants et les femmes croyantes. "
"Les hommes qui ont la foi et les femmes qui ont la foi.
"
"Les hommes soumis aux ordres de Dieu et les femmes soumises aux ordres de
Dieu. "
"Les hommes sincères et les femmes sincères.
"
"Les hommes patients et tolérants et les femmes patientes et tolérantes. "
"Les hommes qui redoutent Dieu et les femmes qui redoutent Dieu. "
"Les hommes qui donnent, sur le chemin de Dieu et les femmes qui donnent sur le
chemin de Dieu. "
"Les hommes qui font le jeûne et les femmes qui font le jeûne. "
"Les hommes chastes et les femmes chastes.
"
"Les hommes qui se rappellent Dieu et les femmes qui pensent à Dieu. " "Dieu a
prévu pour tous le pardon et leur donnera une récompense sans limite.
"
C'est ainsi que l'Islam fit part de ses exigences dans Ce domaine et montra que
les femmes et les hommes pouvaient marcher ensemble, côte-à-côte, sur le chemin
de la vie, vers Dieu et vers les valeurs humaines; dans le Cas bien sûr où les
hommes et les femmes jouissent de conditions égales. Certaines personnes
s'étonnent et se demandent comment l'Islam a donné aux femmes le droit d'exiger
un salaire pour allaiter leurs bébés :
"Faites habiter ces femmes là ou vous demeurez et suivant vos moyens.
. . Si elles
allaitent l'enfant né de vous, versez-leur une pension. "
(Coran 65, verset 6)
Les femmes peuvent exiger un salaire et une récompense pour allaiter leur cher
enfant, particulièrement lorsqu' elle vit en commun avec le père!? Mais, il ne
faut pas oublier que tous ces ordres ont été donnés parce que l'Islam considère
que, non seulement la Femme est un être humain, mais elle jouit de tous les
droits humains. Non seulement elle a le pouvoir de décision sur ses richesses et
L'homme ne peut outrepasser les droits de la femme sans qu'elle y consente,
mais, si elle le désire, elle peut aussi exiger son droit, même devant
l'allaitement; oui, elle le peut! Imaginez donc l'influence profonde de cet
ordre, à cette époque, dans un tel milieu!!
En résumé, les femmes, dans le monde entier, sont redevables à l'Islam dus avoir sauvées des griffes injustes des oppresseurs de l'histoire, à condition
bien sûr que les ordres islamiques soient exécutés strictement dans ce domaine.
La Magnifique
Naissance de Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle)
"Fâtimah est une partie de moi, elle est la lumière de mes yeux, le
fruit de mon cœur et de mon esprit. . . elle est un ange à existence humaine. " (1)
Le Prophète de l'Islam (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille), alors que cinq ans avaient
passé depuis le début de la prophétie. vivait dans les pires conditions. L'Islam
était alors isolé et la petite minorité de musulmans qui s'était constituée, dès
le départ, subissait alors de violentes pressions.
Les milieux de la Mecque étaient obscurs et sinistres en raison de l'athéisme,
de l'idolâtrie, de l'ignorance et des mythes, des guerres tribales arabes, de la
souveraineté de la force et de l'extrême misère des populations.
Le Prophète de l'Islam (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille), quant à lui, n'avait de
pensées que pour l'avenir, un avenir qui promettait d'être brillant derrière ces
nuages noirs et ténébreux; cet avenir qui, par le biais des moyens ordinaires et
de l'apparence, ne se serait pas facilement laissé deviner et même que,
peut-être, cela se serait avéré impossible. Ce fut en cette même année que le
Prophète fut amené à vivre un grand événement; il eut le privilège, par
ascension et sur ordre de Dieu, de voir le Royaume des Cieux et, conformément au
verset 23 de la sourate T. H. ,
". . pour te montrer certains de nos plus grands signes", le plus grand signe de
Dieu, lui fut montré au plus haut du plus haut des Cieux. son grand esprit devint alors encore plus grand et il se proposa d'accepter une mission encore
plus lourde et plus prometteuse à la fois. Dans un récit, rapporté tant par les
chiites que par les sunnites c'est-à-dire que les uns et les autres sont
unanimes sur l'authenticité de ce récit il est dit : Le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille), la nuit de son ascension, fut conduit au Paradis.
L'Ange Gabriel lui donna le fruit de l'arbre du bonheur et, alors que le
Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) revenait sur terre, de ce fruit du Paradis
naquit l'embryon de Fatima az-Zahraa (que la Paix
de Dieu soit sur elle). Dans un hadith il est
rapporté que le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille), en raison de ses origines,
aimait à embrasser Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle). Un jour, sa femme Aicha, lui
reprochant son attitude à l'égard de son enfant, lui demanda : "Pourquoi
embrasses-tu tellement ta fille?!"Le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) de
répondre : "A chaque fois que, j'embrasse Fâtimah me vient d'elle l'odeur du
Paradis éternel. " (2) C'est ainsi que, à partir du vingtième jour de
Jamada-II (sixième mois de l'année lunaire des musulmans), le monde
poursuivit sa marche dans l'attente de la grande et heureuse naissance de
Fâtimah, conçue de la pure essence du fruit du Paradis, fille d'un homme comme
le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) et d'une femme dévouée et généreuse comme
Khadija, sa mère.
C'est ainsi que furent démenties toutes les critiques et toutes les accusations
lancées au Prophète par les opposants qui lui reprochaient de ne pas avoir de
"descendant pour la succession"; et, comme nous révèlent- les versets de la
sourate "L'Abondance", c'est ainsi que Fâtimah devint la source brillante pour
la continuation de la génération du Prophète et des Saints Imams, et pour le
meilleur et le plus grand bien des musulmans à travers les siècles et le temps,
jusqu'au jour de la Résurrection.
Cette Dame du Paradis avait neuf noms, tous plus significatifs les uns que les
autres :
1. Fâtimah (qui a sevré son enfant). 2. Femme Sincère. 3. Pure. 4. Sainte. 5. Vertueuse.
6. Satisfaite. 7. Louable. 8. Celle à qui les
anges ont parlé. 9. Brillance,
dont chacun témoigne de ses qualités et des bienfaits de son immense fertile
existence. Il est suffisant de dire que, dans son célèbre nom, Fâtimah, est
caché la plus grande des bonnes nouvelles pour ceux qui la suivent sur son
chemin puisque la racine du nom "Fâtimah" est "fatma" qui signifie "rompre" ou
"sevrer". Selon un hadith, il est rapporté que le cher Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) dit un jour à l'Imam Ali (que la Paix
de Dieu soit sur lui) : "Sais-tu pourquoi
ma fille s'appelle Fâtimah?"
L'Imam Ali lui répondit : "Je vous en prie, dites-le moi. "
Le Prophète lui dit : "C'est parce qu'elle et ses chiites (partisans) et ceux qui
suivent son école seront exempts du feu de l'enfer. " (3)
D'entre tous ses noms, " az-Zahraa " aussi a une précieuse signification et un éclat
particulier. Il fut demandé au sixième imam, l'Imam as-Sadeq (que la Paix
de Dieu soit sur lui) :
"Pourquoi Fâtimah s'appelait-elle aussi az-Zahraa?"
Il répondit :
" Parce que az-Zahraa signifie brillance et que Fâtimah était telle que, quand elle
se tenait dans le Mihrab, la lumière qu'elle dégageait était visible par tous
les gens des Cieux, de la même façon que la lumière des étoiles est visible par
les gens de la Terre. C'est pour cette raison qu'elle fut aussi appelée
az-Zahraa!!"
Lorsque Khadija, femme de prestige qui était connue de tous et surnommée la
Grande Dame, se maria avec le Prophète de l'Islam (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille),
alors toutes les femmes de la Mecque cessèrent d'avoir des relations avec elle
et dirent :
"Elle s'est mariée avec un jeune, indigent et orphelin, ce qui lui retire de sa
personnalité!"
Cette situation persistait encore, même à l'époque où Khadija portait en elle
le fœtus d'un enfant qui n'était autre que Fâtimah az-Zahraa. Au moment de la venue
au monde de l'enfant, elle envoya quelqu'un chercher les femmes de Qoraich. Elle leur fit dire de venir à son aide en ces heures sensibles, pénibles et
douloureuses et de ne pas l'abandonner.
Mais, elle se retrouva seule devant la réponse froide et amère de ces dames qui
lui rétorquèrent :
"Tu n'as pas écouté ce que nous avions à te dire et tu as épousé cet orphelin,
fils d'Abou Taleb, qui n'avait pas de fortune, et bien, nous ne viendrons pas
t'assister ! "
Khadija, qui avait une foi profonde, fut considérablement peinée par ce message
hideux et unie, mais la lumière de l'espoir se fit dans le fond de son cœur et
elle comprit que son Dieu ne la laisserait pas seule en de telles
circonstances. Elle se retrouva donc seule, allongée au milieu de la pièce, dans
les moments les plus difficiles et les plus insoutenables de l'accouchement, et
pas une femme n'était venue à son chevet pour la soutenir. Elle eut le cœur
serré et les vagues mugissantes de la non sociabilité des gens vinrent molester
sa pure sensibilité quand, soudain, une lueur naquit à l'aube de son esprit.
Elle ouvrit les yeux et vit, là, quatre femmes qui se tenaient debout, près
d'elle. Elle fut prise d'inquiétude, mais l'une des quatre femmes l'interpella
et lui dit :
"N'aie pas peur et ne sois pas triste. Ton Dieu Généreux nous a envoyé à ton
secours ! Nous sommes tes sœurs. Moi, je suis Sarah.
Elle, c'est Assia elle est la femme de Pharaon et sera une de tes amies au
Paradis. Voici Marie, la fille d' Imran et la quatrième que tu vois là. C'est la
sœur de Moise ben Emran; elle s'appelle Koltsoum! Nous sommes venues pour être
tes amies et t'assister en cet instant. "
Elle restèrent près d'elle jusqu'au moment où Fâtimah, la Dame de l'Islam,
ouvrit les yeux sur le monde. (4)
Oui, il en fut ainsi conformément à :
(Coran 41, verset 30)
"Les anges descendent sur ceux qui disent : Notre Seigneur est dieu et qui
persévèrent dans la rectitude; ne craignez pas, ne vous affligez pas; accueillez
avec joie la bonne nouvelle du Paradis qui vous a été promise. "
Mais, en plus des anges, en ces instants de bonheur, toutes les femmes
prestigieuses du monde se hâtèrent pour venir assister Khadija, femme de foi et
de résistance.
La joyeuse naissance de son enfant contenta à un tel point le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille), que sa langue se délia pour faire les éloges et les louanges
de Dieu, tandis que la langue des malveillants qui l'avaient surnommé "Abtar"
(sans descendance) fut coupée pour toujours.
Dieu avait annoncé la nouvelle de cette grande naissance, riche en bienfaits, à
son Prophète, dans la sourate " L'Abondance ", en lui disant :
"Oui, nous t'avons accordé l'abondance. Prie donc ton Seigneur et sacrifie toi!
Celui qui te hait : Voilà celui qui n'aura jamais de Postérité!
(Coran 108, versets 1,2 et 3)
L'Immense Tristesse du Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille)
Pour Sa fille Fâtimah
(que la Paix
de Dieu soit sur elle)
"Quand mon cœur brûle du désir d'être au Paradis, J'embrasse le cou de
Fâtimah!"(5)
Tous les historiens et tous les maîtres de hadiths sont unanimes pour dire que
le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) éprouvait un incroyable sentiment
d'affection pour sa fille Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle).
Il est clair que l'attachement profond du Prophète pour Fâtimah n'était pas
uniquement le fruit de la relation père - enfant, même si ce sentiment
d'affection normal habitait l'âme du Prophète (Que la paix soir sur lui); car,
de tout ce qu'a pu dire le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) et de tous ses
commentaires pour tenter d'exprimer son attachement pour sa fille Fâtimah (Salut
sur elle) il apparaît que d'autres critères entraient en ligne de compte.
"Cet amour n'est pas un amour comme les autres. C'est l'amour de celui qui aime
Dieu, c'est l'amour de Dieu!".
Parmi les abondants récits qui furent rapportés à ce propos, il nous suffit de
n'en citer que quelques uns auxquels il est fait référence dans les célèbres
ouvrages des chiites comme des sunnites :
"Personne parmi les hommes n'était plus aimé du Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) que le Prince des croyants, Ali
(que la Paix
de Dieu soit sur lui) et aucune femme, parmi les
femmes, n'était plus aimée de lui que Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle)". (6)
Il est intéressant de savoir que beaucoup ont attribué ce hadith à Aïcha, la
femme du Prophète.
b) Quand le verset glorieux 63, de la sourate "La Lumière" a été révélé
:
"Ne considérez pas l'appel du Prophète comme un appel que vous vous adresseriez
les uns aux autres!",
les musulmans cessèrent d'appeler le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) en
disant " O Mohammad"; Ils dirent dès lors ; " O Envoyé de Dieu" ou
" O Prophète
de Dieu".
Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle) dit :
" Après la descente de ce verset, je n'ai plus osé parler à mon père en lui
disant "cher père" alors. lorsque je me trouvais en sa présence je lui disais "?
Envoyé de Dieu". Je l'ai ainsi interpellé une, deux fois puis j'ai vu qu'une
profonde tristesse l'envahissait et qu'il se détournait de moi. La troisième
fois, il m'a regardée et m'a dit :
"O Fâtimah, ce verset n'est descendu ni pour toi ni pour ta descendance et ta
dynastie; tu es de moi et moi, je suis par toi. Non! ce verset est descendu pour
les gens malveillants et les malpolis coléreux de Qoraich. "
Puis, il a ajouté cette étonnante phrase qui nourrit l'esprit :
" Dis donc 'cher père' Ceci est plus vital pour le cœur et plus appréciable pour
Dieu!" (7)
Oui, cette musique caressante produite par la voix de Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle)
lorsqu'elle appelait le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) "cher père"
produisait le même effet sur son esprit que le souffle des doux vents
printaniers dans les branchages verdoyants et fleuris des arbres.
c) Dans un autre hadith, il a été rapporté que le Prophète était tellement
passionné par sa fille Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle) que, chaque foie qu'il partait
en voyage, la dernière personne à qui il allait faire ses adieux était az-Zahraa
(que la Paix
de Dieu soit sur elle) et, dès son retour, la première personne à qui il se hâtait
d'aller rendre visite était Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle). (8)
d) Il a aussi été rapporté par nombre des narrateurs chiites et sunnites que le
Prophète a dit :
"Celui qui l'offense m'offense,
celui qui la met en colère me met en colère,
celui qui lui fait plaisir me fait plaisir,
et celui qui lui fait de la peine me fait aussi de la peine!"
Il ne fait pas de doute que l'importante personnalité de Fâtimah, sa vie
brillante, son haut niveau gnostique, sa foi et ses prières exigeaient un
profond respect, parce que non seulement les Imams étaient tous de sa
descendance, mais elle était aussi l'épouse du grand homme de l'Islam, le Prince
des croyants, Ali (que la Paix
de Dieu soit sur lui). Le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille), par son
comportement à l'égard de sa fille, voulait faire comprendre aussi aux gens une
autre réalité et éclairer la vision de l'Islam dans un autre domaine. Son but était de provoquer une véritable révolution culturelle, une révolution des idées
et de proclamer :
"La fille n'est pas un être qu'il faut enterrer vivant! Voyez, moi j'embrasse
les mains de ma fille, je la fais asseoir à ma place et je lui rends les
honneurs et le respect qui lui sont dus.
La fille est un être humain comme n'importe quel autre être humain. La fille,
c'est un don comme n'importe quel autre don de Dieu; elle est un don de Dieu.
La fille, elle aussi doit parcourir le chemin de la Perfection et franchir les
étapes, comme le garçon. Elle se doit aussi d'entrer dans les limites du
rapprochement avec Dieu. "
C'est ainsi que le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) a redonné toute sa valeur perdue à la
Femme, dans cette société de l'obscurantisme.
"La première personne qui se présentera devant moi, c'est Fâtimah, la fille de
Mohammad. " (9)
A l'époque où les musulmans étaient, en vue duur préparation, à la Mecque, le
milieu dans lequel ils évoluaient était durement orageux et leurs conditions de
vie étaient excessivement difficiles.
C'était au début de l'Islam, alors que les musulmans ne constituaient encore
qu'une petite minorité, alors que tous les pouvoirs, la force, la souveraineté
et la richesse étaient à la main des ennemis cruels et ignorants de l'Islam qui
faisaient ce qu'ils voulaient. Ils ne manquaient jamais une occasion pour
molester les musulmans et toutes les pires insultes et toutes les plus terribles
accusations, ils les ont faites contre le haut grade du Prophète (Que la Paix de
Dieu soit sur lui et sur sa famille).
A cette époque, deux personnes se distinguaient des autres de par leur dévotion
et leur amour du sacrifice : Parmi les femmes, c'était Khadija qui savait panser
à merveille les blessures du cœur et du corps du Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille). Elle soufflait là poussière du chagrin et de la tristesse du cœur sacré du
Prophète avec ses sacrifices, son amitié, sa gentillesse, sa compassion et sa
sympathie.
Parmi les hommes, c'était Abou Taleb, l'illustre père du Prince des croyants,
Ali (que la Paix
de Dieu soit sur lui) qui exerçait de son influence et était respecté par les
mecquois. Il était doté d'une intelligence, d'une sagacité et d'une
clairvoyance. incroyables. Il représentait un soutien robuste pour le Prophète
de l'Islam (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) et était son ami sincère, son assistant et
son aimable protecteur. Ces deux amis fidèles du Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille), ces deux grands personnages, ces deux êtres dévoués, malheureusement sont
décédés l'un, peu de temps après l'autre, au cours de la dixième année de la
prophétie. Ils mirent en deuil le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) et
l'Envoyé de Dieu (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) se retrouva seul, privé de ces deux
compagnons loyaux.
Pour comprendre l'étendue de la peine que ressentait le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) suite à la disparition de ces deux personnages qui contribuèrent
considérablement au développement de l'Islam, il suffit de savoir que cette
année où ils décédèrent fut nommée l'année du chagrin et de la tristesse!
Mais, il faut savoir que quand Dieu rappelle à lui un de ses serviteurs
bienfaisants, il ne le fait jamais sans le remplacer par un autre serviteur
bienfaisant.
C'est ainsi que ces deux êtres illustres laissèrent, chacun en souvenir, un
enfant, et ces deux enfants allaient suivre leur chemin et jouer à la perfection
leur rôle. L"amir des croyants, Ali (que la Paix
de Dieu soit sur lui), souvenir d'Abou Taleb,
devint, comme son père, le protecteur, le défenseur, l'assistant et l'ami du
Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille). Alors que du vivant
d'Abou Taleb il était
un des proches du Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille), après la mort de son
père, il se chargea de combler le vide laissé par lui. Quant à Khadija, elle
laissa en souvenir sa fille, Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle). un être doux, aimable,
vertueux, dévoué et toujours prêt à se sacrifier, qui en permanence aux côtés du
Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) soufflait la poussière de la tristesse et du
chagrin du cœur pur de son père.
L'Imam Ali (que la Paix
de Dieu soit sur lui), à cette époque avait dix neuf ans tandis que Fâtimah
(que la Paix
de Dieu soit sur elle), selon les célèbres hadiths, n'en avait guère que cinq. Il est
intéressant de savoir que tous deux vivaient au domicile du Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) et remplissaient, en amis intimes, les moments de solitude du
Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille). Il restait alors trois années pour l'Hégire
(migration), trois années qui promettaient de dures aventures et de fortes
tempêtes, chargées de douleurs et de peines, de molestassions et d'insultes,
d'efforts sans cesse répétés par les ennemis pour la disparition de l'Islam et
des musulmans. Parfois, il arrivait que les cruels ennemis jetassent de la terre
ou de la cendre à la tête du Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille). Quand celui-ci
revenait à la maison, Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle), nettoyant la terre et la cendre
de sur la tête et le visage de son père, ne manquait pas de verser les larmes
qui venaient remplir ses yeux.
Le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) lui disait alors :
"Ne sois pas triste ma fille et ne verse pas de larmes car Dieu est le gardien
et le protecteur de ton père. " (10)
Parfois aussi, les ennemis se réunissaient à côté de la pierre d'Ismaël et
prêtaient serment aux idoles que, là où ils trouveraient "Mohammad", ils le
tueraient.
Fâtimah, informée de la situation, courait alors avertir son père pour qu'il fit
plus attention à lui (11) . Voilà à quel point Fâtimah était soucieuse de
défendre et de protéger son père et ce, pas uniquement au sein de son foyer mais
aussi à l'extérieur! Aux environs de cette même période, Abou Djahal incita
certains individus ignobles de la Mecque pour que, au moment où le Prophète (Que
la paix soit sur lui) se prosternerait dans le Temple de la Mecque, ils
amenassent les tripes d'un mouton afin dus lancer à la tête du Prophète. Lorsqu'ils passèrent aux actes, Abou Djahal et ses compères éclatèrent de rire
et se moquèrent bien du Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille).
Bien que certains de ses amis eussent assisté à la scène, ils n'osèrent pas lui
porter assistance car l'ennemi cruel était resté à proximité. Pourtant, lorsque
la nouvelle arriva aux oreilles de sa petite fille Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle),
elle se précipita vers le Temple de la Mecque pour aller aider son père.
Elle enleva la souillure de sur lui et, avec une bienveillance particulière dont
elle seule était capable, elle punit Abou Djahal et ses amis à coup du sabre de
sa langue et elle les frappa d'anathème publiquement. (12) Oui, même dans les
endroits où, parfois les hommes les plus vertueux n'osaient pas prêter secours
et assistance au Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille), cette enfant bienveillante
et encore toute jeune était présente et se chargeait de prendre la défense du
Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille). :
Une fois toutes ces années difficiles passées, le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) prit la décision d'émigrer à Médine.
Fâtimah, alors âgée de huit ans, dut se séparer provisoirement de son père et
rester seule à la maison en attendant de recevoir l'autorisation d'émigrer. De
la même façon que le Prince des croyants, Ali (que la Paix
de Dieu soit sur lui) fut mis à l'épreuve et
dut prouver sa dévotion et son amour du sacrifice dans les moments difficiles et
pénibles de l'émigration, n'hésitant pas à se substituer au Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) dans son lit, offrant ainsi son corps aux sabres de l'ennemi,
Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle) consentit à accepter cette nouvelle mission sans
tristesse et inquiétud'Aucune.
La difficile séparation ne dura guère très longtemps car Fâtimah (Salut sur
elle) sentait de son devoir de rester aux côtés de son père pour continuer du défendre à Médine comme elle avait fait à la Mecque et pour souffler la
poussière du chagrin et des dures épreuves du cœur étincelant de son père. Pour cette raison, quelques jours. plus tard, accompagnée de quelques personnes
telles Fâtimah bente Assad et une autre Fâtimah de la tribu des Bani Hachem,
elle se rendit à Médine, escortée par le Prince des croyants, Ali (Salut à
lui). Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle) ne prenait pas seulement la défense du
Prophète
(que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) dans les jours ordinaires (bien que aucune journée
n'ait jamais été ordinaire pour le Prophète, (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) car, en
période de guerre et de lutte, elle prenait part aussi au combat, comme un homme
valeureux, dans les limites de la mission qui lui était confiée.
Lorsque la guerre de Ohoud s'acheva et que l'armée ennemie se retira, alors que
le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) était encore sur le terrain, la dent
cassée et le front meurtri, Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle) se pressa sur les lieux de
la bataille. Bien qu'elle n'était encore qu'une jeune fillette, elle parcourut à
pied et avec un désir ardent la distance existante entre Médine et Ohoud pour
aller laver le visage de son père, pour nettoyer sa figure ensanglantée par une
blessure au front qui ne cessait de saigner.
Elle brûla un morceau de natte et recueillit les cendres qu'elle mit sur la
blessure afin d'arrêter l'effusion de sang. Le plus étonnant encore, c'est
qu'elle se chargea de préparer les armes pour son père, pour la guerre qui
devait avoir lieu le lendemain (13). Dans la guerre des confédérés, qui fut la
guerre la plus douloureuse de toutes les guerres islamiques, et au cours de la
conquête de la Mecque, en ce jour où l'armée de l'Islam victorieuse, suivant les
règles de prudence qui s'imposaient. prit d'assaut le dernier bastion de
l'athéisme, l'arracha des mains des polythéistes et nettoya, enfin, la Maison de
Dieu de la souillure de l'existence des idoles en son sein, nous voyons encore
que Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle) est présente aux côtés du Prophète te (Que la paix
soit sur lui), qu'elle se risque dans les tranchées pour aller lui offrir un
modeste repas constitué, de rien qu'un morceau de pain, lui qui, depuis quelques
jours, est resté sur sa faim.
C'est Fâtimah qui, une fois de plus, à l'heure de la conquête de la Mecque, a
monté la tente pour lui, a préparé l'eau pour lui se laver et faire ses
ablutions, pour qu'il nettoie la poussière de son corps afin de porter des
habits propres et d'aller au Temple de la Mecque.
"Si Ali n'avait pas existé, la personne qui aurait mérité d'être l'époux de
Fâtimah n'aurait pu exister non plus ! " (14)
Le mariage est
un contrat dont le secret est enfermé dans le royaume des cieux
Les qualités extraordinaires de Fâtimah d'une part, sa filiation au Prophète en
personne d'autre part, auxquelles il faut ajouter son honneur familial tant de
raisons qui ont fait que nombre des grands amis du Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) aient été ses prétendants.
Mais, tous se firent reconduirent par la négative. Et plus intéressant encore,
c'est que, dans la plupart des cas, le Prophète leur disait, pour répondre à
leur demande :
" L'avenir de Fâtimah est entre les mains du Dieu de Fâtimah! "
La plus étonnante de toutes les demandes en mariage fut celle d'Abdol. Rahman
ben Aoff, ce même homme riche qui, selon les pratiques et les traditions de
l'époque de l'Ignorance, considérait toutes les choses d'un point de vue
matérialiste et jugeait la personnalité d'une femme et la position privilégiée
ou non de son mari en fonction de la lourde dot.
Il se présenta donc chez le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) et dit :
" Si tu me donnes ta fille Fâtimah en mariage, je lui donnerais en dot une
centaine de chameaux, chargés des meilleurs tissus égyptiens et, en plus de ça,
j'ajouterai dix mille dinars en or !!!".
Le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) entra dans une telle colère, devant une
demand'Aussi stupide et aussi peu correcte, qu'il ramassa une poignée de
cailloux et la jeta aux pieds d'Abdol Rahman en disant :
" Tu crois que moi, je suis esclave de l'argent et de la richesse et que tu peux
te prévaloir à mes yeux en étalant ton argent et ta richesse. " (15)
Oui, pour être à même de demander Fâtimah en mariage il fallait se soumettre
selon les règles, aux lois islamiques et écraser du pied les traditions du temps
de l'Ignorance. il fallait reconnaître clairement le poids des valeurs
islamiques. Tous les gens de Médine s'intéressaient au sujet quand, soudain, la
nouvelle que le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) souhaitait donner sa fille
uniqu'en mariage à Ali ibn Abou Taleb (que la Paix
de Dieu soit sur lui) se répandit Ali ibn Abou
Taleb ne possédait aucune richesse ni aucun bien dans ce monde et il ne vivait
plus à l'heure de l'Ignorance; tout son être, de la tête aux pieds, était
imprégné de foi et des pures valeurs islamiques. En cherchant le pourquoi d'une
telle décision, tout le monde compris que le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille)
fut guidé, pour choisir l'issue de cette heureuse union historique, par
l'inspiration divine car, il dit lui-même :
"Un ange s'est présenté à moi de la part de Dieu et m'a dit : " Dieu te salue et
te fait dire que Moi J'ai uni ta fille Fâtimah à Ali ibn Abou Taleb dans les
Cieux; toi aussi, donne lui la en mariage sur la terre". " (16)
Lorsque le Prince des croyants, Ali (que la Paix
de Dieu soit sur lui) vint faire la demande en mariage
de Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle) son joyeux visage devint tout rouge de honte. Le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille), en le voyant, fut heureux et sourit. Il lui
demanda :
"Qu'est-ce qui te fait venir auprès de moi?"
Mais, le Prince des croyants, Ali (que la Paix
de Dieu soit sur lui), soucieux du respect qu'il est du
au Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) ne put exposer sa requête et se réfugia
dans le silence. Le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) qui savait ce
qu'éprouvait, en son for intérieur, le Prince des croyants, Ali (que la Paix
de Dieu soit sur lui) lui
dit ainsi :
" Peut-être es-tu venu me demander Fâtimah en mariage ? !. . . "
Il lui répondit :
" Oui, c'est exactement dans cette intention
que je suis venu. "
Le Prophète dit alors :
"ô Ali, avant toi, d'autres hommes sont venus me demander Fâtimah en mariage et
chaque fois que j'entreprenais de parler de ce sujet avec elle, elle n'était
jamais d'accord. A présent, c'est toi qui vient me demander de discuter de cette
question avec elle!"
Il est vrai que ce mariage était divin et qu'il devait avoir lieu, mais, la
personnalité de Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle)
particulièrement et plus généralement, le respect et la liberté des femmes en
relation du choix du mari, exigeaient que le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille)
ne s'engagea pas sans consulter Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle).
Lorsque le Prophète fit les éloges du Prince des croyants, Ali (que la Paix
de Dieu soit sur lui)
pour sa fille, il ajouta :
" Moi je veux t'unir à la meilleure des créatures de Dieu, qu'est-ce que tu en
penses, toi?"
Fâtimah, noyée sous le poids de sa honte et de sa timidité, se contenta de
baisser la tête et de ne rien dire. Elle ne refusa pas non plus! Le Prophète
(que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) lui leva la tête et prononça cette phrase historique
qui est devenue un authentique document pour les juges religieux en relation du
mariage des filles vierges :
"Dieu est Grand, son silence est une preuve de son assentiment. "
Suite à cet événement, le contrat du mariage fut fait par le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille).
Voyons maintenant quelle fut la dot de Fâtimah?
Il ne fait pas de doute que le mariage du meilleur de tous les hommes avec la
Dame de toutes les femmes du monde, fille du grand Prophète de l'Islam, devait
être, à tous points de vue, parfait en son genre car il allait être le modèle à
suivre pour tous les temps et pour toutes les époques. C'est la raison pour
laquelle le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille), s'adressant à le
Prince des
croyants, Ali (que la Paix
de Dieu soit sur lui) dit :
"As-tu quelque chose à offrir en dot à ta femme?"
Celui-ci répondit :
"Que mon père et ma mère soient sacrifiés pour toi. Tu connais ma vie aussi bien
que moi et tu sais que je n'ai rien d'autre que "mon sabre", "mon bouclier" et "
mon chameau"!"
Le Prophète poursuivit :
"C'est exact! Ton sabre t'est utile à l'instant du combat contre les ennemis de
l'Islam; avec ton chameau, il te faut arroser la palmeraie et de plus, tu en as
besoin pour te déplacer. Donc, tu peux n'offrir que ton bouclier en dot à ta
femme et moi, je te donne ma fille Fâtimah en mariage devant ce même bouclier. "
(17)
Dans tous les cas, le prix le plus élevé auquel il fut fait référence dans les
récits rapportés à ce sujet, ne dépasse pas cinq cent dihrams. De plus, dans un
hadith il est cité que Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle) demanda à son père de racheter
avec cette dot le pardon des pécheurs de son peuple au jour de la Résurrection. Cette requête fut acceptée et l'ange Gabriel descendit du ciel en donner l'ordre
au Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille). `Oui, c'est ainsi qu'il faut rompre avec
les fausses valeurs pour les remplacer par les valeurs les plus nobles. Tels
sont le modèle et le chemin que se doivent de suivre les hommes et les femmes
qui ont la foi et tel est l'exemplarité de la vie des vrais guides des
serviteurs de Dieu.
Les cérémonies du mariage, la dot et le trousseau ont, de tout temps, été source
de grands problèmes pour les familles, problèmes qui dominent parfois toute la
durée du mariage et dont les conséquences néfastes persistent jusqu'à la fin de
la vie des deux conjoints. Ils entraînent parfois querelles et disputes, et
conduisent même à de sanglants conflits. Combien de richesses furent englouties
sur ce chemin en raison de la jalousie ou de la concurrence hideuses et
enfantines des uns et des autres. Aujourd'hui encore, il est possible de trouver
nombre de ces vestiges de la pensée du temps de l'Ignorance chez ceux là même
qui prétendent être des musulmans. Mais, puisqu'il s'agissait du trousseau de la
Dame de l'Islam, comme pour sa dot, il ne devait pas manque d'être un modèle
pour tous!
Que cela ne vous étonne, le Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) ordonna de
vendre le bouclier du Prince des Croyants, Ali (que la Paix
de Dieu soit sur lui) et de lui apporter
le fruit de la vente qui fut d'environ cinq cent dihrams. Le Prophète divisa la
somme en trois : Il remit une part à Ballal afin qu'il préparât un bon parfum
bien odorant et impartit les deux autres parts à la préparation des moyens de
vie des époux et à l'achat du linge. Il est évident qu'avec une si petite somme
d'argent tout ce qu'il était possible d'acheter ne pouvait qu'être extrêmement
simple et bon marché.
Il a été rapporté qu'avec cet argent, un trousseau de dix huit pièces fut
préparé pour Fâtimah (que la Paix
de Dieu soit sur elle) dont voici les plus importantes : Un
foulard à quatre dihrams. Une chemise à sept dihrams. Un lit fabriqué avec du
bois et des feuilles de dattier. Quatre oreillers en peau de mouton, remplis
avec des joncs odoriférants. Un rideau en laine. Une petite natte. Un petit moulin à
main. Une outre en cuire. Une cuvette en cuivre. Une grande casserole
pour cuire le lait. Une cruche verte en terre. . . . et quelques autres petites
choses de maison du même genre.
Oui, voici donc tout ce que contenait le trousseau de la Dame des femmes du
monde!!!
Le Prophète de l'Islam (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) organisa de telle manière la
fête devant célébrer cette union, qui se faisait dans le but de constituer une
famille et qui devait être à l'origine d'une partie importante de l'histoire de
l'Islam puisque tous les saints successeurs du Prophète (que la Paix
de Dieu soit sur lui et sur sa famille) sont rattachés à cette union qu'il fît enrager plus d'un de ses ennemis,
remplit le cœur de joie de tous ses amis et contraignit tout le monde à penser à
ce qui était loin de se faire pour célébrer l'événement. Oumme Salameh et Oumme
Iman, deux prestigieuses femmes de l'Islam qui étaient très attachées à la
grande Dame Fâtimah az-Zahraa (que la Paix
de Dieu soit sur elle) se présentèrent chez le Prophète (Que
la paix soit sur lui) et lui dirent :
"ô cher Prophète de Dieu, vraiment, si Khadija était toujours vivante, comme
elle se réjouirait d'avoir à préparer les cérémonies du mariage de Fâtimah. Est-ce qu'il n'en aurait pas été ainsi?"
Le Prophète de Dieu (Que la paix soit. sur lui), du seul fait d'entendre le nom
de cette dame qui s'était sacrifiée, eut les yeux qui se remplirent de larmes et
se rappela toute l'amabilité et toute la dévotion de Khadija. Il leur dit
:
"Où pourrait-on trouver une femme comme Khadija? Le jour ou le monde entier m'a
renié, elle m'a apporté son soutien et elle a mis toutes ses richesses et sa vie
à ma disposition pour la diffusion du message de Dieu. C'est à cette même dame
que Dieu m'a commandé d'annoncer la nouvelle qu'au Paradis, Il lui fera don d'un
palais d'émeraude. "