L'Imam Khomeiny, le Guide de la Révolution islamique et le Fondateur de la
République islamique de l'Iran, a adressé le message suivant à la nation et à
tous les pays musulmans, à l'occasion de l'heureux anniversaire de la naissance
Sayeda Fâtimah az-Zahraa, la fille du Prophète
(que la bénédiction de Dieu les accompagne)
et de la Journée de la Femme.
Au nom de Dieu, clément et miséricordieux
Qu’elle soit bénie à la grande nation iranienne, notamment aux généreuses
Iraniennes, la Journée de la Femme: journée débordante de lumineux éléments qui
constituent la base des vertus humaines et des hautes valeurs de vicaire de Dieu
dans le monde.
Qu'il soit encore plus béni et plus honoré le choix du jour particulièrement
heureux du 20 « Jamada-II », qui correspond à l'anniversaire d'une femme,
prodige de l'histoire, honneur du monde de l'être, qui éduqua en de petites
pièces et en une humble demeure, des êtres humains dont la lumière brille de la
Terre jusqu'au firmament, d'ici-bas jusqu’au-delà. Que l'honneur et le salut
soient sur ces petites pièces qui sont devenues le foyer de la lumière et de la
majesté divine, ainsi que le berceau des enfants illustres de l'homme.
Le rôle de la femme, dans le monde, se fait remarquer par des caractéristiques
particulières. Le salut ou la corruption d'une société découle du salut ou de la
corruption des femmes de cette société. La femme est l'être unique capable
d'éduquer et de livrer à la société des individus qui, grâce à eux, non
seulement une collectivité, mais des collectivités entières acquièrent la
constance et les hautes valeurs humaines; le contraire peut également arriver si
la femme ne répond pas à ses devoirs.
Les maux qu'a soufferts la chère nation iranienne au cours de ces cinquante
funestes années de son histoire de la part du précédent régime sans principe,
notamment les maux qu'ont soufferts les femmes opprimées, sont dus aux plans
calculés des super criminels du monde. Reda Khan et son fils criminel au débile
cerveau, se sont livrés à d'impensables ignominies, sans précédent ou rarissimes,
dans l'histoire de ce pays.
La couche religieuse: obstacle du chemin du colonialisme et de l'exploitation
Les super criminels dont la survie est liée à l'esclavage des peuples, notamment
islamiques, ont saisi au cours des derniers siècles où ils ont accédé aux riches
pays pétrolifères et islamiques, que le seul obstacle sérieux au colonialisme et
à l'exploitation est la couche religieuse. Ils ont remarqué que l'ordre d'une
demi-phrase donné par l'autorité religieuse écoutée d'un village éloigné de
l'Irak, détenait une force capable de mettre à genoux le gouvernement anglais et
la cour puissante des Qâdjârs. Ils se sont aperçus, de même, que les femmes ont
joué un rôle déterminant dans ce mouvement et qu'au cours de la Révolution
constitutionnelle et après cette Révolution, ces femmes ont fait preuve -
notamment celles qui appartenaient à la couche moyenne déshéritée - qu'elles
pouvaient par leur soulèvement entraîner les hommes vers les champs de bataille.
Ils ont saisi que tant que ces éléments posséderaient leur force naturelle,
leurs projets, à eux, iraient à vau-l'eau. Ils ont jugé alors nécessaire que
pour avoir la main-mise sur ces pays, sur leurs riches gisements, ils devraient
affaiblir les bases de la religion, le leadership religieux des couches
croyantes. C'est dès ce moment qu'ils ont pensé à ce projet, qu'ils ont voulu le
mettre à exécution, et qu'ils ont réussi jusqu'à un certain point dans leur
dessein.
Le projet de
l'ex-régime de corrompre les femmes
Ils ont finalement découvert leur homme, Reda Khan, l'homme capable de leur
rendre ce service. Ils le firent parvenir au pouvoir Reda Khan qui combattit
avec acharnement ces trois facteurs. Ceux qui se souviennent de cette époque-là,
savent ce que fit ce traître criminel contre ces facteurs avec l'aide de ses
agents sans foi ni loi, et quels chemins il suivit pour l'exécution la plus
rapide des plans des (super criminels), pour détourner les femmes de leurs
devoirs, les obliger à la consommation et les corrompre.
Il suffit que la présente génération qui n'a pas eu connaissance de cette noire
époque, considère les livres, les poèmes, les écrits, les pièces de théâtre, les
chansons, les journaux, les périodiques, les maisons de jeu et de passe, les
cabarets et les cinémas de ce temps-là. Ou bien, il lui suffirait de consulter
ceux qui ont été les témoins de l'époque pour savoir quelles injustices, quels
crimes n'a-t-on pas commis, sous des apparences trompeuses, au nom de la femme
évoluée et érudite, envers cette couche qui forme l'homme et qui l'instruit: la
femme.
Il ne fait pas de doute que la masse des femmes religieuses, particulièrement
des femmes déshéritées de la société, ont fait preuve de combativité, mais par
contre les colonialistes traîtres ont réussi dans leur plan, au sein de
nombreuses couches aisées et avides de plaisirs. Celles-ci ont aplani la voie à
leurs patrons. Mais aujourd'hui, les oppresseurs ont été évincés du pays grâce
au Très-Haut, à l'activité de la noble nation, particulièrement à nos femmes
vaillantes comme des lionnes. Une infime minorité continue encore son œuvre
insensée, mais il est à espérer qu'elle, aussi, se rendra bientôt compte si Dieu
le veut des stratagèmes des grands et petits satans et se libérera de leurs rets.
Le dévouement et la résistance des femmes, face à l'ancien régime et dans la
guerre imposée, ont été prodigieux
Nous devons en ce jour, véritable journée de la femme, de notre cher Iran, nous
montrer fiers de nos femmes. Quel honneur plus éclatant pour nos nobles femmes
que d'avoir résisté au régime oppresseur, aux superpuissances après la chute de
ce régime, et aux personnes attachées à ces dernières, au premier rang de la
lutte, faisant preuve d'une remarquable réaction: les hommes n'ont jamais pu
montrer une telle résistance et un tel courage.
La résistance et le dévouement de ces femmes courageuses au cours de la guerre
imposée sont prodigieux: la plume et la langue sont impuissantes à les décrire;
elles sont confuses de ne pas le pouvoir.
J'ai remarqué, dans cette guerre imposée, des exploits tels de la part des
chères mères, sœurs et veuves, que je ne pense pas pouvoir en trouver de
semblables dans une révolution autre que la nôtre. Ce qui est inoubliable pour
moi - bien que toutes les scènes de cette guerre le soient - est le mariage
d'une jeune fille avec un «pasdar».
L'éloge du
dévouement d'une jeune fille
Ce pasdar avait perdu ses deux bras dans la guerre. Ses yeux avaient été
atteints aussi. Cette jeune fille intrépide, au caractère élevé, et au cœur
plein de sincérité, a déclaré: « Ne pouvant aller au front, laissez-moi
m'acquitter, par ce mariage, de ma dette envers la Révolution et ma religion!»
La grandeur spirituelle, la valeur humaine et l'harmonie sublime de ces scènes
ne peuvent être décrites par les hommes de plume, les poètes et les orateurs;
elles ne peuvent être peintes par les peintres, ni représentées par les
artistes, exprimées par les soufis, les philosophes et les « faghihs», ou par
toute autre personne imaginable. Personne ne peut exprimer ou décrire les actes
de sacrifice, la quête de Dieu, et la spiritualité de cette inexprimable jeune
fille. Personne n'est capable de les évaluer avec les dimensions courantes.
Cette heureuse journée est celle de cette femmes, de ces femmes: que Dieu les
sauvegarde pour l'Islam, pour l'Iran et pour la grandeur des deux.
Conseils aux
veuves des martyrs et à la nation
J'ai à donner des conseils, francs et paternels, aux femmes qui sont jeunes et
dont les époux sont morts en martyrs. Je leur recommande de ne pas s'abstenir du
remariage, cette tradition sacrée pleine de valeur. Qu'elles laissent après
elles, par un nouveau mariage, des enfants, des souvenirs aussi résistants et
nobles qu'elles. Qu'elles ne prêtent pas l'oreille aux suggestions de certaines
personnes indifférentes aux convenances et aux corruptions. Je recommande, de
même, aux «pasdars», aux soldats et aux chers jeunes gens de profiter de
l'occasion, de se marier avec ces femmes, et de poursuivre une vie honorable par
le choix d'épouses de cette qualité.
Que le Très-Haut soit votre aide et votre guide. Salut infini à la femme et aux
femmes, ces êtres qualifiés et résistants. Que tous les jours de la femme soient
des jours bénis. Que le Tout-Puissant soit le soutien de ce cher pays, et l'aide
de vous tous.
Rouhollah al-Moussavi al-Khomeiny le 25/1/1361 (14 avril 1982)