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Une Seule Phrase Pour Une Révolution Culturelle

Education Des Enfants

Il existe des exemples historiques illustrant tristement cette réalité. Afin de conquérir le califat, Mu’awiya ibn Sufiyan...


Il existe des exemples historiques illustrant tristement cette réalité. Afin de conquérir, Mu'awiya ibn Sufiyan, maudit soit-il, s'est livré à la calomnie envers l'Imam des musulmans, le 4ème calife, Ali ibn Abi Talib paix sur lui. En tant que gouverneur du pays de Sham (Syrie, Liban, Palestine), Mu'awiya ordonna aux orateurs des mosquées, aux maîtres d'école et à tous les leaders d'opinion de la société de cette province du territoire islamique, de se livrer à la calomnie du calife légitime en l'accusant de ne pas faire sa prière et de s'être dévier de la voie droite.

Cette calomnie devint une tradition sous le califat de Mu'awiya maudit soit-il, tant et si bien que cette habitude désolante était considérée par les habitants de cette province comme un devoir religieux dont ils s'acquittaient à chaque prière. Lorsqu' Omar ibn Abd al-Aziz, qui bien que membre de la famille ommayade connaissait la vérité de la Famille prophétique, arriva au pouvoir, il s'évertua à déraciner de l'esprit des gens l'habitude qu'ils avaient pris de maudire l'Imam Ali ibn Abi Talib (Que la Paix soit sur lui). Sagement, il ramena d'abord à sa cause les ministres ainsi que les généraux d'armée, puis ordonna à l'ensemble des hauts fonctionnaires du califat islamique d'interdire la malédiction et toute calomnie sur l'Imam Ali ibn Abi Talib (Que la Paix soit sur lui) et de punir tout contrevenant. De cette façon, ses multiples efforts donnèrent leur fruit: en défendant Ali et en écartant le dangereux complot initié par Mu'awiya maudit soit il à l'encontre de la légitimité du califat islamique, il réussit à conquérir les coeurs et acquit pour cela une réputation et une affection sincère auprès de son peuple. Or la décision d'Omar ibn Abd el Aziz résulte d'une phrase qu'il entendit de son maître lorsqu'il étudiait, encore enfant, à la Médine. Comme le reste des ommayades, 'Omar blasphémait sur Ali lors de la prière collective.


Il raconte lui-même: "Je me rendis auprès de lui (son tuteur 'Ubeyd Allah ibn Abd Allah) un jour et il prolongea sa prière. J'attendais debout qu'il la finisse. Quand sa prière fut terminée, il me regarda et me dit: "quand as-tu appris que Dieu était en colère contre les gens de Badr et de l'allégeance de Rizwan après qu'il en fut satisfait ? " Je répondis que je n'avais jamais entendu cela. Il dit: "qu'en est-il alors de ce que l'on me rapporte de ton comportement vis-à-vis de Ali ? " Je fis alors mes excuses auprès de Dieu, de mon tuteur et j'abandonnais définitivement cette pratique1. Voilà en somme le dialogue à l'origine de la révolution culturelle que 'Omar ibn Abd al Aziz lança dans les pays islamiques lors de son califat, visant à réformer l'image déformée que l'opinion publique avait progressivement acquise de l'Imam Ali ibn Abi Talib (Que la Paix soit sur lui).

Conclusion

On peut en conclure que tout ce dont est témoin l'enfant dès son plus jeune âge est une graine qui mûrit progressivement et trouve à s'épanouir lors de l'âge adulte sur la scène individuelle et sociale. Ainsi, la bonne éducation d'une personne vient des efforts continus des parents lorsque cette dernière était enfant. Il appartient donc aux parents, ainsi qu'aux enseignants, d'accorder la plus grande importance à leur devoir d'éducation en montrant à leurs enfants ou élèves, dès leur plus jeune âge, le bon exemple. A ce titre, le respect de la parole est une condition sine qua non pour parfaire les autres étapes d'une éducation réussie.


1. Il s'agit d'une allégeance contracté par le saint Prophète l'an 6 de l'hégire de la part de ses compagnons, dont l'Imam Ali ibn Abi Talib, avant la bataille d'Hudaibiya, afin qu'il se batte jusqu'à la mort voir le verset suivant:
 

Dieu a été satisfait des croyants lorsqu'ils t'ont fait allégeance sous l'arbre﴿ Sourate La Victoire [48:18].
 

* Source: Cheikh Mohammad Taqi FALSAFI, www.alhassanain.com


1- Kamil ibn Athir, t.5, p.17

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