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Les Préoccupations De Muhammad

Badr

Après son Emigration à Médine, le Prophète constata que les Quraych de la Mecque avaient expédié des équipes d’éclaireurs ...


Après son Emigration à Médine, le Prophète constata que les Quraych de la Mecque avaient expédié des équipes d'éclaireurs à qui on avait promis une récompense alléchante pour sa capture vivant ou mort, et que l'un d'eux - un groupe de soixante-dix éclaireurs - réussit à le précéder à Médine, comme nous l'avons déjà noté.

Il apprit1 aussi que les Quraych étaient en communication secrète avec 'Abdullâh Ibn Obay, un hypocrite qu'ils avaient incité à provoquer une révolte contre lui afin de l'obliger de quitter Médine, et auprès de qui ils avaient brandi la menace de marcher sur Médine au cas où il ne parviendrait pas à satisfaire leurs désirs. Il ne pouvait donc pas oublier leur insistance à le persécuter ni leur inimitié envers lui. Il sut également que les Quraychs activaient pour former une alliance avec les bédouins installés sur leur route vers Médine et que ces derniers avaient déjà montré leur choix en prenant récemment le risque de s'avancer sous la conduite de Kurds Ibn Jâbir Fihri jusqu'aux pâturages de Médine où ils mirent le feu aux terres environnantes après en avoir enlevé les chameaux et le bétail.

Il dut naturellement craindre qu'ils ne risquent de le surprendre à Médine, qui était située sur la route très fréquentée vers la Syrie, et par laquelle ils transportaient leurs marchandises dans des caravanes puissamment escortées. Puis, certains Juifs et Arabes, voyant d'un mauvais oeil le renforcement de l'autorité du Prophète à Médine, avaient émigré à la Mecque pour se joindre aux Quraych, ce qui accentua sa crainte d'être pris au dépourvu.

«Dans l'état de nature, dit Gibbon, tout homme a le droit de défendre par les armes sa personne et ses biens, de repousser ou même de prévenir les violences de ses ennemis et d'étendre les hostilités à des mesures raisonnables de satisfaction et de représailles».

Or, dans le cas du Prophète, il ne s'agissait pas de défendre seulement sa personne; il avait aussi à protéger ses concitoyens qui avaient beaucoup souffert et tout perdu pour la religion. Il s'agissait de défendre ses partisans médinois qui, en lui offrant l'hospitalité, s'exposaient ouvertement aux attaques de l'ennemi. Il s'agissait d'empêcher l'annihilation de leur foi, l'étouffement de sa religion, et, en dernier lieu, d'éviter le même sort qu'avait subi son illustre prédécesseur, Jésus-Christ.

Pour atteindre ce but, il sentit profondément la nécessité de recourir aux mesures les plus efficaces - l'épée - à l'instar d'autres prophètes avant lui.2 Mais, il ne pouvait pas prendre les armes sans avoir la permission de l'Autorité Suprême sur Laquelle reposaient toutes ses activités.

* Source: www.albouraq.com


1-Mas'ûdî dans "Murûj al-Thahab".
2-"Annals of ..." de W. Muir, pp. 309 - 310.

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