1. Il a consacré une partie de son centre théologique aux personnes qui avaient une connaissance particulière de la philosophie grecque et une connaissance générale des autres philosophies. Elles connaissaient en même temps suffisamment les points de vue de l’Islam sur elles pour les démonter. De grandes personnalités scientifiques, philosophiques et théologiques, comme Heshãm ibn Hakam, grand théologien, amrãn ibn A’yn et Heshãm ibn Sãlim et les autres connaissaient les principes théologiques de l’Islam.
2. L’Imam Sãdiq (paix sur lui) avait demandé d’élaborer des traités comme le livre «Towhid» de Moufaddal ».
3. Faire face de manière implicite aux chefs des idées hérétiques.
Dans le livre «A l’école du restaurateur du Chiisme, l’Imam Ja’far Sadeq (paix sur lui)», il est écrit:
«Un autre problème posé à l’Imam Sadeq (paix sur lui) provenait des discussions dogmatiques lancées par différentes sectes, dont les Murji’ites, les Asha’rites, les déterministes, les matérialistes, les juifs, les chrétiens et même les hérétiques, les athées et les disciples d’autres écoles. Les idées étaient variées; ce qu’il y a d’étonnant, c’est que chacun essayait de prouver la véracité de leurs prétentions. Il y a eu une grande évolution et révolution en Kalãm (théologie), au niveau du déterminisme et de la liberté, évolution qui s’est développée pour englober d’autres importants débats au niveau des idées et des actions. Ils menaient des discussions au sujet de l’idéologie et des questions dogmatiques, y compris les attributs de Dieu, le décret et la destinée, le fatalisme et le libéralisme… L’important, c’est que le politique était parfois impliqué dans l’extension de ces discussions. Les politiciens essayaient de faire entrer les idées basses qui les servaient dans la religion et de s’en faire une conviction. A titre d’exemple, en ce qui concerne le fatalisme et le libéralisme, les Omeyyades cherchaient à développer le fatalisme afin d’imposer leur pouvoir au peuple sous le nom de volonté divine et de fatalité. Les gens éviteraient ainsi toute protestation et critique envers le pouvoir établi et l’inventeur de cette idée était la personne de Moa’wiyeh. Des doutes, des débats et des discussions étaient apparu chez les gens, ce qui renforçait les désaccords au sein des musulmans et les divisait. Moa’wiyeh cherchait ainsi à stabiliser son statut et désunir la société. C’était une ligne suivie par tous les chefs omeyyades et appliquée plus tard par les Abbassides. Nous trouvons aujourd’hui la même ligne chez une immense partie des musulmans sunnites.
Les gens vivaient ainsi dans les ténèbres. Ils cherchaient une lumière qui éclairerait leur chemin et leur montrerait une ligne intellectuelle juste. La présence de l’Imam Sadeq (paix sur lui) et les débats qu’il menait dans ce domaine, étaient à juste titre un don fait au peuple.
* Traduit par Jean d’Agape