En révélant certains caractères extraordinairement majestueux de Mohammad
(Que la Bénédiction d'Allah soit sur lui et
sur sa Sainte Famille), les prophètes précèdents
(Que la Paix et le Salut d'Allah soient sur
eux) avaient prédit sa prophétie. Ainsi, leurs disciples
attendaient l'avènement de Mohammad (Que
la Bénédiction d'Allah soit sur lui et sur sa Sainte Famille).
A l'époque, le monde perturbé, vidéde tout contenu spirituel, témoignait de la
décadence culturelle et de la dégradation morale. L'athéisme et le paganisme,
sous leurs différentes formes, dominèrent tous les aspects de la vie quotidienne.
Bien que les rites fussent encore célébrés dans certaines communautés
religieuses dispersées aux quatre coins du monde, les religions divines
éloignées de la pure forme primitive, totalement déguisées et déformées à
travers le temps, avaient perdu leur dynamisme, ce qui est indispensabe à la
mobilisation populaire et à la conduite initiatique par lesquelles les valeurs
humaine et divine se réalisent vraisemblablement, il n'y avait plus d'espoir
pour les réanimer et pour faire circuler le sang vital dans leurs veines.
Une circonstance aussi périlleuse exigea un changement globalement profond au
sein de la communauté humaine. Conformément aux prédictions préalables, certains
sages vertueux attendirent le lever d'un personnage céleste sous la conduite
duquel l'être humain écarté de la vérité retrouverait son identité perdue. Enfin
l'attente longue s'acheva. Mohammad (Que
la Bénédiction d'Allah soit sur lui et sur sa Sainte Famille),
le grand sauveur promis, naquit à La Mecque; c'est à dire dans une ville
oppressée, symbole d'une société malade, ténébreuse, où l'humanité fut envasée...
Ce fut le vendredi, dix sept du mois de Rabih-ul-awwal de l'an 53 avant l'Hégire
correspondant au 22 Juin 570 de l'ère chrétienne. En bref, un autre soleil se
leva dans le ciel obscurci dont la lumière éclaira soudain l'horizon sombre de
la vie de l'être humain, et cela ensuite, fut à l'origine de l'essor spirituel,
intellectuel, éternellement en cours, au sein de l'histoire par lesquels les
pensées scientifiques constructives évoluaient.
L'histoire témoigne que c'était bien à travers Mohammad
(Que la Bénédiction d'Allah soit sur lui et
sur sa Sainte Famille) -le nouveau-né d'Aminah- que les plus
pures lois se manifestèrent sur le globe; et encore c'était bien sous ses
enseignements que le monothéisme vainquit le polythéisme, que la connaissance et
le savoir se substitua à l'ignorance, ainsi que la fraternité, la solidarité et
les valeurs humaines qui prirent la place de l'hostilité et de la haine. Chose
prodigieuse: Mohammad (Que la Bénédiction
d'Allah soit sur lui et sur sa Sainte Famille) élevé dans une
société si corrompue et inculte, devint l'homme le plus sublime du monde. Son
père Abdullah descendant d'Ismael rendit l'âme quelques semaines avant sa
naissance 1. Il avait six ans, lorsque sa
mère Aminah décéda aussi 2. Alors, ce fut
Abdul Mottaleb, son grand père, qui eut une grande affection envers Mohammad
(Que la Bénédiction d'Allah soit sur lui
et sur sa Sainte Famille), le surveilla au cours des années où
la premiére dimension conceptuelle et intellectuelle de l'enfant se développa.
Mohammad (Que la Bénédiction d'Allah soit
sur lui et sur sa Sainte Famille) était âgé de huit ans,
lorsque son grand-père disparut. Douleureusement blessé par la mort de son
grand-père, Mohammad (Que la Bénédiction
d'Allah soit sur lui et sur sa Sainte Famille) fut encore une
autre fois, lugubre. Mais la grace divine lui avait accordé une force mentale
par laquelle il parvint à endurer toutes les calamités.
Puisque cet orphelin devait devenir le père de l'humanité, le refuge de tous les
opprimés et le sincère compatissant des miséreux et des malheureux,
l'accoutumance à la souffrance et aux dénûments, ainsi qu'une âme sublime,
solide et éminente comme la montagne lui étaient indispensables pour bien
accomplir sa mission divine.
Après avoir perdu son grand-père, Mohammad
(Que la Bénédiction d'Allah soit sur lui et sur sa Sainte Famille)
continua à sa vie précieuse sous la protection de son oncle prestigieux Abou
Taleb, un personnage digne, ayant de grandes qualités morales et respectueux de
tous 3.
Selon les recits de différents historiens, Mohammad
(Que la Bénédiction d'Allah soit sur lui et
sur sa Sainte Famille) a manifesté des caractères miraculeux
dès son enfance, lui attribuant ainsi la dignité d'être un grand leader
universel et divin. Malgré toutes les souffrances qu'il avait subies au cours de
son enfance, aucune source historique, aucun chercheur ne s'est permis de lui
attribuer ni la moindre déviation morale, ni même le plus faible trouble nerveux,
point de dégénérescence physique et/ ou mentale. Ailleurs, malgré le fait que
l'Islam, ainsi que son précurseur Mohammad
(Que la Bénédiction d'Allah soit sur lui et sur sa Sainte Famille)
rencontrèrent des divers complots impétueux, des les premiers jours de sa
propagation, et que le prophète dut naturellement neutraliser toutes les
conspirations; ce qui implique pour un homme non surnaturel, au moins
l'immoralité, les historiens ne nous rapporteraient jamais même un point noir
dans la compétence de Mohammad (Que la
Bénédiction d'Allah soit sur lui et sur sa Sainte Famille). Au
contaire, l'ensemble des évènements constituant la vie de Mohammad
(Que la Bénédiction d'Allah soit sur lui et
sur sa Sainte Famille) illustre une histoire parfaitement
honorable.
Avant sa mission divine, il ne sortit d'Arabie Saoudite que deux fois pour faire
deux courts voyages: le premier, pendant son enfance, accompagnant son oncle
Abou Taleb, et l'autre à moitié de la troisième décennie de son age, cette
fois-ci pour une affaire commerciale, avec la fortune de Khadijah. Le milieu
dans lequel il s'éleva, fut celui du paganisme et d'idôlatrie. En effet, il
n'avait autour de lui que des êtres ignorants et grossiers. Il passa une grande
partie de sa vie parmi un peuple persécuteur, ignorant et brigand; néanmoins, sa
personnalité brillante ne revêtit jamais ta teinte de cette société corrompue.
Au contraire, dans cette ambiance perverse, dépravée, il manifesta l'honnetteré
la probité ainsi que l'âme de l'intégrité. Il fut vigoureusement hostile à
toutes les bassesses, la servilité dont l'humanité souffrait; ses paroles
sentencieuses, ses jugements judicieux signifiaient l'entendement surnaturel
correspondant à sa pensée illuminée et à son caractère d'admirable félicité par
béatitude céleste. Il menait sa vie, quelles que soient les circonstances, de
telle manière que, même avant sa prophétie, il acquit une réputation de droiture,
obtenant aisnsi le surnom "Amin à toute lèvre", le terme qui désigne son
honnêteté 4.
Pendant la période où, en général, l'homme atteint son plein développement
corporel, intellectuel, Mohammad (Que la
Bénédiction d'Allah soit sur lui et sur sa Sainte Famille) eut
tendance à vivre momentanément dans la solitude. Affecté par les turpitudes de
la vie Mecquoise, il recherchait la solitude, par ailleurs, ses pensées
profondes et l'insalubrité de l'environnement l'y entrainèrent pendantle mois de
Ramadan, il se retirait en une caverne, dans la banlieue de la Mecque, s'y
acquittait de la prière et des actes cultuels prescrits.
Loin des égarés, armée la foi, il se consacrait à son créateur dans un profond
esprit d'humilité. Ainsi, les rayons d'omniscience divine projetée au fond de
son âme constituèrent la pierre angulaire de sa conscience, de sa pensée. A
l'aube, rassassié de la Foi, de la Certitude, il recommençait ses activités
quotidiennes. L'amour profond d'Allah s'était éternellement peint sur son visage
paisible et rayonnant. Souffrant du paganisme, ayant cours à l'épque et de la
stupidité du peuple ignare, lequel adorait ses idoles, il contestait constamment
leur culte. Il fut parallèlement toujours inébranlable aux moments des crises et
des tribulations en s'appuyant sur l'Omnipotence divine. plus il s'spprochait de
l'âge de quarante ans, plus on sentait du perfectionnement chez Mohammad
(Que la Bénédiction d'Allah soit sur lui et
sur sa Sainte Famille); soit au niveau de son comportement,
soit dans sa parole. Il confia à sa femme qu'il entendaitparfois, une voix
céleste qu'il se sentait entouré d'une lumière éblouissante.
* LARI, Moussaoui, La Derniere Mission Divine, Édité près: Foundation of Islamic C.P.W.
1-
Ibn Hichâm, Çira t. l, p. 177
2- Ibid, P. 179
3- târikh-ê-ya'gubi, t. 2. p.10
4- Tqbari, Annales, t. 2, p.1138