1- Des extraits de la vie de L’Imam Hussein Ben Ali
(Que Dieu le salue)
Il est l’Hussein Ben Ali Ben Abi Tãleb. Fils
de Fãtima (Que Dieu la salue), la fille du Messager de Dieu Mohammed. Il était
né le trois du mois de Chaeban de l’année quatre Hégire. Il est l’un des cinq
que Dieu a exemptés de l’infamie, et les a purifiés, et que le Messager de Dieu
(Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) a lancé, par eux, l’anathème
contre les chrétiens de Najran. Le Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa
famille, et les salue) affirmait dans chaque occasion aux musulmans ce que les
chiites et sunnites ont transmis:
"Hussein est une portion de moi
et je suis une portion de Hussein. Ô Dieu, Aime celui qui aime Hussein."
"Hussein est un des petits-fils".
La lumière d’Hussein (Que Dieu le salue) était une des lumières Mohammadiennes
qui entouraient le trône divin avant que Dieu exalté fut créé les créatures.
Tous les Prophètes qui ont été
envoyé ont reconnu la prophétie du meilleur des créatures Mohammed (Que Dieu le
benisse et sa famille, et les salue) et le pouvoir accordé aux membres de la
famille du Prophète (Que Dieu les salue), que Dieu les garde.
Chaque Prophète a parlé d’une façon excellente et sans pareil d’Hussein (Que
Dieu le salue) et lui gardait un désir ardent et un mal d’amour distingués.
Tous les Prophètes – Que Dieu les bénit et les salue – ont pleuré Hussein. C’est
par son sang que Dieu conservera les efforts des Prophètes fournis à travers les
siècles. Sans son sang, tous ces efforts auraient été répandus en pure perte. Le
Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) a tant parlé
les musulmans de Karbala et du martyre du Maître des martyrs Al-Hussein (Que
Dieu le salue) là-bas. Celui qui regarde attentivement les sources de la
tradition du Prophète (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) se rend
compte qu’elle renferme plusieurs traditions du Messager de Dieu où il parle du
martyre d’Hussein (Que Dieu le salue), de Karbala d’Hussein, des sanglots sur
Hussein, de l’incitation à son secours et du reniement de Yazid et des
Umayyades, les assassins d’Hussein et de la famille du Prophète (Que Dieu les
salue).
Hussein (Que Dieu le salue) a souffert le martyre avec sa famille et ses
compagnons dans l’événement de Karbala le dix du mois de muharram en année
soixante et une Hégire, à la suite de son refus de reconnaître Yazid fils de
Muawiya comme Calife. Il a dit au sujet de sa révolte:
"je suis venu, seulement, pour
réformer la nation de mon grand-père le Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et
sa famille, et les salue). Je désire ordonner au bien et interdire le blâmable".
2- Le personnage de Yazid Ben Muawiya
Yazid Ben Muawiya est né en année 25 ou 26 H. Sa mère s’appelle Maysoun. Elle
était chrétienne de la tribu Bani Kilãb. Elle a persisté dans son christianisme
bien qu’elle vivait dans le palais du Calife des musulmans ! Elle est rentrée
chez ses parents où elle l’a accouché dans le désert, et il a été élevé par ses
oncles maternels. Il a été dévergondé dans ses péchés, ses banalités et ses
penchants. Il a rejeté les lois et les limites de Dieu exalté, et ne les faisait
pas grand cas. C’était la marche de son père aussi dans la vie. Ce dernier lui
disait toujours: Ô mon fils, Je n’arrive pas à te convaincre d’atteindre ce que
tu cherches sans dévergondage. Car en cela tu perds ta magnanimité et ton rang.
Tes ennemis se réjouiront du mal de toi, et tes amis te traiteront mal et auront
une mauvaise opinion de toi.
Yazid était le premier qui osait boire du vin, chanter, aller à la chasse, faire
l’homosexualité et jouer avec les singes. Il ornait les chiens de chasse de
bracelets et de bijoux d’or et consacrait à chacun de ces chiens un serf pour le
servir. Ziad Ben Abĩh a dit à Muawiya quand il a été demandé à ce dernier de
pousser les musulmans de Basra à reconnaître son fils comme Calife: Que diront
les gens si on leur demande de reconnaître Yazid comme Calife, au moment où ce
dernier joue avec les chiens et les singes, porte les habits colorés,
s’accoutume au vin et marche devancé par les timbales ?
Yazid a ordonné Obeidullah Ben Ziad de tuer LʼImam Hussein et de lui apporter sa
tête parce qu’il a refusé de le reconnaître pour Calife. Il a tiré vanité de son
origine antéislamique ayant dans ses mains la tête du fils de la fille du
Messager de Dieu et a chanté les vers de poésie d’Ibn Al-Zoboeri où il a dit: Si
les vieillards de Badr observent L’angoisse du vent du sud, du bruit des lances
Il a terminé: Les Hachémites se sont divertis du pouvoir Pas de récit dis et pas
d’inspiration révélée Le gouvernement de Yazid a duré trois ans et six mois.
Dans la première année, il a assassiné L’Imam Hussein Ben Ali (Que Dieu
le salue), sa famille et ses compagnons à Karbala. Il a capturé les femmes de la
famille d’Hussein et les a transportées de Karbala à Damas.
Dans la deuxième année, il a dépouillé la ville du Messager de Dieu (Que
Dieu le benisse et sa famille, et les salue) et l’a livrée sans conditions trois
jours à son armée qui a massacré sept cents des émigrés et des habitants de
Médine qui s’unirent au Prophète et n’a laissé en vie aucun de ceux qui ont
participé à l’événement de Badr. Comme elle a massacré dix mille des esclaves
affranchis, des arabes et des suivants, et a violé les femmes.
Dans la troisième année, il a assiégé La Mecque et a brûlé La Kaʼba
noble.
3- Entre Muawiya et Yazid
Muawiya, par son entêtement de nommer Yazid comme son successeur visait à
détruire l’Islam et se venger du Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa
famille, et les salue), en changeant le poste de Calife par celui du roi sans
prendre en considération la volonté de la nation et son choix.
Muawiya a dit à ce sujet: Si ce n’était mon attachement à Yazid j’aurais été
plus conscient et j’aurais désigné mon but."
Cette déclaration montre à quel point Muawiya était rusé. Il connaissait que la
continuité des efforts hypocrites qui ont mené à l’instauration du pouvoir
Umayyade antéislamique qui a pris l’Islam pour apparence, exige la présence d’un
successeur aussi rusé et qui ne commet pas de bêtises qui dévoilent le
camouflage fait au nom de la religion, dans le but d’assurer une durée de temps
qui permet à ce qu’il ne reste de la religion que le nom. Muawiya savait bien
que Yazid n’avait pas ces qualités et qu’il était qualifié de frivolité et de
sottises capables de détruire les efforts fournis pendant cinquante ans.
Mais l’amour propre et son attachement à Yazid qui lui représentait sa
perpétuité existentielle et familiale, l’ont poussé à prendre Yazid pour
successeur tout en étant conscient des malheurs qu’il va causer aux Umayyades.
Surtout en présence des chefs à la tête des Émirats musulmans aussi idiots que
Yazid, et qui sont prêts à le soutenir dans son offensive apparente contre la
famille du Prophète (Que Dieu les salue), poussés comme lui par la haine et la
rancune qu’ils gardent contre les membres de la famille du Prophète (Que Dieu
les salue). Comme ils détruiront l’autorité des gouverneurs qui soutenaient et
adoptaient la politique malicieuse de Muawiya qui figurait dans l’offensive
secrète que menait ce dernier contre l’Islam et ses symboles, car Yazid les
accusera de l’inaptitude de gérer les affaires de leurs régions.
4- Muawiya acquiert la reconnaissance comme Calife à
Yazid
Après le martyre de LʼImam Al-Hassan empoisonné par sa femme Jaeda Bint
Al-Acheab que Muawiya a promis de la marier à son fils Yazid et n’a pas tenu sa
promesse, il est arrivé à avoir la reconnaissance comme calife pour Yazid à
Damas et dans la plupart des régions du pays.
Lorsqu’il a demandé à Marwan Ben Al-Hakam le gouverneur de La Mecque d’assurer
la reconnaissance des notables de La Mecque, ces derniers ont refusé.
La Mecque représentait le centre de gravité de la religion islamique. Elle était
le lieu de résidence de L’Imam Al-Hussein (Que Dieu le salue), des membres de sa
famille Hachémite et celle des compagnons du Messager de Dieu (Que Dieu le
benisse et sa famille, et les salue). D’où la reconnaissance de ses habitants de
Yazid comme Calife constituait une grande victoire pour Muawiya. Il pourrait par
cela mettre les Hachémites et LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) en tête, devant
un fait accompli qui consistait à mettre le gouvernement des musulmans entre les
mains des Umayyades.
Quand il a échoué dans sa tentative, il a isolé Marwan du pouvoir et a désigné
Saeĩd Ben Al-eÃş à sa place. Il a demandé de ce dernier d’avoir, même si c’est
par force quand il le faut, la reconnaissance des émigrés et des partisans du
temps du Prophète (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue), à condition
de ne pas s’attaquer directement à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue). Il lui a
dit: garde-toi de faire du mal à Hussein, car sa parenté au Prophète ne peut
être niée par aucun musulman et musulmane. C’est un lion fils de lion. Comme je
suis sûr que tu ne peux pas le convaincre". Cette attitude n’était pas un signe
de respect, mais une ruse qu’il fabriquait pour cacher ses mauvaises intentions.
Pendant sa vie, Muawiya a surveillé de près et ouvertement LʼImam Hussein (Que
Dieu le salue), ses relations, son déplacement, même sa vie privée dans de but
de l’empêcher de toute tentative de révolte ou de protestation publique.
Puis, Muawiya a envoyé une lettre à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) après le
refus de ce dernier de reconnaître Yazid comme Calife où il lui a dit: Après le
préambule nécessaire… J’ai appris de toi des choses que je ne croyais pas que tu
t’en passais. Le plus digne de fidélité est celui qui ne refuse pas la
reconnaissance comme Calife, par ce que tu représentes de dignité, de puissance
et de haute position que Dieu t’a accordée. Ne me pousse pas à rompre les
relations avec toi. Crains Dieu et ne pousse pas la nation dans la discorde pour
ton bien, et celui de la religion et la nation de Mohammad, et ne laisse pas les
ignorants te faire perdre."
LʼImam Al-Hussein (Que Dieu le salue) a répondu à Muawiya par une lettre de
protestation où il l’a accusé d’assassiner le compagnon vénérable du Prophète
Hojr Ben eAdi, d’attribuer Ziad Ben eObeid Al-Roumi à la descendance de Abou
Sufiãn, et le recours à la violence pour dominer la nation. Puis il lui a
rappelé des mauvaises conséquences qui en résultent, du déclin de ce monde, et
que Dieu est au courant et observe tout, qu’il soit petit ou grand. Il a terminé
le dernier paragraphe de sa lettre par ce qui suit: "Saches que Dieu ne te
pardonnera pas tes mauvaises intentions, tes accusations injustes et ta
reconnaissance pour Calife un garçon qui boit de l’alcool et qui fréquente les
chiens. Je vois que tu t’es damné, tu as perdu ta foi, et tu as dérivé la
communauté, et Salut."
Quand Muawiya s’est rendu à La Médine pour le pèlerinage, il a envoyé à Abdullãh
Ben Al-Zũbaïr Abdulrahman Ben Abi Bakr et à LʼImam Hussein un message pour venir
à sa rencontre. Il a demandé individuellement à chacun d’eux de reconnaître
Yazid pour Calife mais ils ont refusé.
Le deuxième jour, il appela LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) et Abdullãh Ben
eAbbãs qui arriva le premier. Muawiya le fit s’asseoir à sa gauche et lui parla
longtemps. Lorsque LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) entra il le fit s’asseoir
à sa droite et LʼImam le salua. Muawiya lui demanda de l’état de la famille de
LʼImam Al-Hassan (Que Dieu le salue). LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) lui
répondit puis se tut.
Après la louange et l’éloge, Muawiya parla longtemps de son fils Yazid et du but
de l’élire Calife. Parmi ce qu’il a dit: … vous êtes maintenant au courant de
tout ce qui se rapporte de Yazid et de sa compétence d’être Élu. Dieu seul sait
les efforts que je fournis pour servir le peuple, et régler le désaccord et le
mal provenant de la reconnaissance de Yazid, par ce qu’il a des qualités et de
bons faits. C’est mon point de vue concernant Yazid…"
Alors Hussein lui répondit: "… Et je comprends de ce que tu viens de dire de
Yazid, de sa compétence et de son aptitude à gouverner la nation de Mohammad,
que tu cherches à halluciner les gens de Yazid, c’est comme si tu parles d’un
inconnu, ou tu attribues un absent. Est-ce que tu nous parles de ce que tu crois
qu’il n’est connu que de toi. Le comportement de Yazid nous est amplement
suffisant pour le mieux connaître…"
Après cette discussion Muawiya s’est absenté pour trois jours puis il a envoyé
ses hommes pour demander aux gens de se réunir pour discuter une question
publique. Lorsque les gens se sont rassemblés dans la mosquée en présence
d’Hussein (Que Dieu le salue) et ses compagnons qui ont entouré la tribune où se
situait Muawiya, ce dernier parlait longtemps des bonnes qualités de Yazid puis
demandait aux gens de reconnaître ce dernier comme Calife. Comme quoi, ils sont
les seuls qui ont refusé de le reconnaître.
Et LʼImam (Que Dieu le salue) répondit par un discours public, montrant les
inconvénients de le reconnaître et parlant de ses mauvaises qualités. Alors les
hommes de Muawiya tirent leurs épées et demandent de couper la tête de celui qui
refuse de reconnaître Yazid. LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a voulu par son
discours informer les gens que la reconnaissance de Yazid est illégale… Alors
Muawiya quitta la tribune et la mosquée.
Les gens se regroupèrent autour de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) demandant
son avis dans cette question parce qu’il leur a été dit que LʼImam (Que Dieu le
salue) a été appelé et qu’il a accepté. Alors LʼImam Hussein (Que Dieu le salue)
leur dit: "Non, par Dieu, Je ne l’ai pas reconnu comme Calife. Mais Muawiya nous
a trompés comme il vient de faire avec vous."
5- L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) dans la ville du
Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue)
Les gens se sont angoissés de la guerre pour ce qu’ils en ont souffert. Ils ont
préféré vivre en paix et quiétude, et répondre aux désirs de leurs chefs de
tribus. Mais ils ont découvert rapidement qu’ils sont devenus faibles, inaptes à
supporter les conséquences de la lutte, et qu’ils ont délaissé Hussein (Que Dieu
le salue). Ils ont été sujet de la part du pouvoir à l’oppression, au
terrorisme, à la faim, à la poursuite continue, à la confiscation des libertés,
à la moquerie de la loi musulmane et à la prise à la légère des valeurs.
Cependant, LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) se préoccupa au maximum de ses
partisans. Il leur accorda un soin considérable et les garda bien. Il prit soin
malgré sa situation politique et sociale délicate et dangereuse de les protéger
de tout mal. Il fit tout son possible de les éloigner de l’oppression. Il incita
même les gens de savoir et de science parmi ses partisans à éduquer ceux que les
moyens leur manquaient, à diffuser une éducation politique et à éveiller les
gens du danger qui provient du gouvernement et qui touche la religion
Mohammadienne.
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) lutta de toutes ses forces contre le courant
de la déviation religieuse et politique qui s’imposait sur l’opinion publique
islamique, et essaya de le dépasser par l’élucidation, l’incitation et la
défense du juste.
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) s’est efforcé de dévoiler la vanité et la
fausseté qui dominaient la mentalité de la nation. Il a ordonné au bien et a
interdit le blâmable. Il a enseigné et éduqué les gens à travers les séances de
prêche et d’orientation qu’il faisait dans La Médine et La Mecque. Il a profité
des occasions et des fêtes religieuses pour éveiller les gens, les rappeler de
la tradition noble du Prophète (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue)
et les inciter à secourir le juste.
Dans le discours qu’il a adressé aux gens de sciences, les compagnons du
Prophète (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) particulièrement et
les partisans en général, et où il a protesté et montré les raisons pour
lesquelles il a refusé de reconnaître Yazid comme Calife, il a déclaré: "… Ô
Dieu, tu sais bien que notre attitude n’a pas été prise pour les concurrencer au
pouvoir, ni pour acquérir les restes des ruines (mondanités), mais pour montrer
les dogmes de ta religion, réaliser la réforme dans tes pays, rassurer tes
serviteurs opprimés et inciter à l’accomplissement de tes obligations, tes lois,
et tes ordres…"
Les Irakiens, les vénérables de Hedjaz, Basra, Yémen et des différents pays
islamiques sont venus à sa rencontre pour le vénérer, le glorifier et l’inviter
chez eux. Ils lui dirent: nous t’assistons et nous t’appuyons". Après la mort de
Muawiya, les gens n’ont équivalu personne à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue).
Muawiya a passé le reste de sa vie à se préoccuper de l’affaire de LʼImam
Hussein (Que Dieu le salue) selon une équation délicate qui variait entre
l’évitement de le provoquer et de l’exciter, et la surveillance continue et
directe pour l’empêcher de mettre en exécution ses intentions cachées de
s’opposer et se révolter contre lui. Le comportement de Walid Ben `Otba qui a
succédé Saeĩd Ben Al-eÃş au gouvernement de La Médine, a montré les limites de
l’attitude officielle du pourvoir quand il a empêché des gens venus d’Iraq de
rencontrer LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) qui l’a réprimandé en lui disant:
"Ô qui a fait du tort à soi-même et qui a désobéit Dieu, pourquoi tu rends
impossible la rencontre entre moi et des gens qui connaissent de ma valeur ce
que tu ignores toi et ton oncle ?"
6- La mort de Muawiya
Muawiya mourut à l’âge de soixante dix ans où il en a passé quarante deux ans
comme gouverneur de Damas et dix neuf ans et quelques mois comme (Roi) de tous
les pays islamiques de son temps. C’était lui qui disait: Je suis le premier des
rois." et "nous tenons le pouvoir comme roi."
Il a dit à ses rapprochés qu’il a signalé dans sa recommandation à son fils
Yazid: concernant Hussein, je prie Dieu de te protéger par celui qui a tué son
père et trahit son frère, c’est un des très proches parents. Il a une puissance
considérable. C’est un des illustres de la famille de Mohammad. Comme, je ne
pense pas que les irakiens vont le délaisser et qu’ils vont le soutenir pour
réclamer son droit au pouvoir. Si tu arrives à l’atteindre, pardonne lui, car si
j’étais son compagnon, je l’aurais pardonné…"
Cette recommandation Umayyade de buts cachés représentait un conseil à Yazid qui
prenait à la légère tout ce que se rapportait aux affaires religieuses et
économiques, pour attirer son attention sur le danger qui résulte de
l’opposition à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) publiquement. Cette dernière
éloignera l’Islam totalement du pouvoir, le dévoilera religieusement, éveillera
l’esprit révolutionnaire et militant de la nation, sortira cette dernière des
effets de la paralysie psychique sur laquelle comptait le pouvoir qui l’a créée
lui-même et mènera à une suite de révolutions contre le régime. Tandis que
l’opposition en secret à Hussein (Que Dieu le salue) qui figure dans son
empoisonnement ou son assassinat, ne laissera aucune trace, et sa mort pourrait
être justifiée à la nation.
Ce qui inquiétait Muawiya dans sa vie, c’était la possibilité du recours
d’Hussein (Que Dieu le salue) à la confrontation publique du régime après la
désignation du temps et du lieu convenables qui lui permettent dans ce cas de
prendre l’avantage sur le régime. Ce que craignait Muawiya a eu lieu au temps de
Yazid qui a succédé son père au poste de Calife des musulmans.
7- Yazid et sa demande d’Hussein de le reconnaître
comme Calife
Après la mort de Muawiya Yazid envoya une lettre à Al-Walid Ben eOtba lui
disant: Quand tu recevras ma lettre, demande à Hussein Ben Ali (Que Dieu le
salue) et Abdullãh Ben Al-Zũbaïr de venir à ta rencontre et demande leur de me
reconnaître comme Calife. S’ils refusent tue les et envoie moi leurs têtes, puis
demande aux gens de me reconnaître comme Calife et tue celui qui refuse."
La reconnaissance de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) de Yazid comme Calife
donnait à ce dernier la légitimité qu’il cherchait et mettait fin à l’aspect
religieux islamique du pouvoir, même une fin à la religion islamique elle-même
qui serait remplacée par celle d’Umayyade. Comme elle fera du pouvoir islamique
électoral une anarchie héréditaire.
Ainsi que l’assassinat d’Hussein (Que Dieu le salue) mettrait fin au grand
danger qui menaçait de dévoiler l’illégitimité du pouvoir de Yazid. Cette lettre
a mis à nu les plans qu’établissait Muawiya, appliquait en cachette et montrait
le contraire, et Yazid a voulu à travers elle s’innocenter de l’assassinat
d’Hussein (Que Dieu le salue) et en rendre Ben `Otba responsable.
Quand Al-Walid a lu la lettre de Yazid, il a prononcé la formule du retour à
Dieu, et a dit: Il n’y a pas de puissance, ni de force qu’en Dieu", et s’est dit
à voix basse: " Ô malheur à Al-Walid Ben `Otba. Qui l’a-t-il désigné pour
gouverneur ? Qu’ai-je à faire avec Al-Hussein Ben Fãtima ?". Il connaissait bien
les risques qui parviendraient et les mauvaises conséquences qui résulteraient
de l’affrontement en public d’Hussein (Que Dieu le salue) que subiraient lui et
le pouvoir Umayyade en même temps.
Yazid avait gardé en secret la mort de Muawiya jusqu’avoir la reconnaisse
d’Hussein (Que Dieu le salue) pour lui comme Calife. La mort du Calife n’a été
connue que par les plus rapprochés de lui. Et Al-Walid étant obligé d’exécuter
les ordres de Yazid, a envoyé à Hussein (Que Dieu le salue) lui demandant de
venir à sa rencontre.
Pendant ce temps-là et malgré le grand désaccord entre lui et Marwan Ben
Al-Hakam, l’ancien gouverneur, il a consulté le dernier concernant la lettre de
Yazid et lui a demandé de le rejoindre lors de sa rencontre avec Hussein (Que
Dieu le salue). Puis il a envoyé son messager à LʼImam Hussein (Que Dieu le
salue) qui, une fois appelé, a rassemblé ses hommes, sa tribu, sa famille et ses
partisans et leur a dit: "mettez-vous à la porte de cet homme, je répondrai à
son appel et j’rai le voir. Quand je commence à parler à haute voix et je vous
appelle, entrez par force là où je suis, tirez vos épées mais ne commencez pas
la bataille Ô famille du Prophète, mais si vous voyez que je suis en danger,
attaquez par vos épées et tuez celui qui désire me tuer."
Puis il a quitté sa maison et s’est rendu chez Yazid, en tenant dans sa main le
bâton que tenait son grand-père le Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa
famille, et les salue), et accompagné de trente personnes de sa famille, et ses
partisans qu’il a dressées devant la porte de Walid. Il leur a dit avant
d’entrer: "faites comme je vous ai dis, et pas plus. Je souhaite revenir sain à
vous si Dieu le veut.".
Puis il est entré chez Walid. Il l’a salué et Walid qui a été accompagné de
Marwan Al-Hakam lui a bien rendu le salut. Alors Hussein (Que Dieu le salue) lui
a dit: "Que Dieu conduit le prince dans la bonne voie. La bonne conduite est
meilleure que la corruption, et la bonne liaison est meilleure que
l’indélicatesse, l’amertume et la rancune. Il est temps de vous vous réunir, et
louange à Dieu qui vous a rassemblés."
Et les deux n’ont rien dit.
Alors LʼImam (Que Dieu le salue) a continué: "Avez-vous de nouvelles de Muawiya.
Il fut malade depuis longtemps. Comment va-t-il maintenant ?"
Al-Walid a gémis puis il a dit: Ô Abou Abdullãh, Que Dieu te récompense par
Muawiya. Il t’a été un bon oncle. Il est mort, et voilà la lettre " du Prince
des croyants" Yazid…"
LʼImam Al-Hussein (Que Dieu le salue) répondit: "Nous émanons de Dieu et c’est à
lui que nous revenons. Que Dieu t’accorde une grande récompense par Muawiya Ô
prince. Mais pourquoi tu m’as demandé ?"
Al-Walid lui répondit à son tour: je t’ai appelé pour que tu annonces comme tous
les gens, ta reconnaissance de Yazid comme Calife"
Alors Hussein (Que Dieu le salue) lui dit: "Un homme comme moi n’accorde pas sa
reconnaissance à quelqu’un comme Calife en cachette. Je préfère qu’elle soit en
public et en présence des gens. Demande aux gens de se réunir demain et je serai
avec eux pour en finir d’une seule fois."
Al-Walid lui répondit: Ô, Abou Abdullãh. Tu as parlé et tu as bien dit. Je suis
d’accord avec toi, et c’est ce que j’attendais de toi. Vas-y et que la grâce de
Dieu t’accompagne. Je t’attendrai demain avec les gens."
Alors Marwan dit à Walid: "Ô prince, s’il quitte maintenant, il ne reconnaîtra
jamais Yazid comme Calife, coupe-lui la tête."
A ce moment LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) adressa la parole à Marwan et lui
dit: "Malheur à toi fils du serpent ! Tu oses ordonner de me couper la tête ? Je
jure par Dieu que tu te trompes. Comme je jure par Dieu que si quelqu’un osait
penser à le faire, je l’aurais tué et arrosé la terre de son sang avant d’y
penser même. Et si tu oses le faire, viens me couper la tête si tu le peux."
Puis il s’adressa à Walid et lui dit: "Nous sommes la famille de la prophétie,
les successeurs des anges, les élus et ceux à qui Dieu a accordé sa miséricorde.
Dieu a commencé par nous, et c’est par nous qu’il a terminé. Yazid est un homme
débauché. Il boit de l’alcool. Il tue ce que Dieu a interdis de tuer. Il est
connu par le libertinage et un homme comme moi ne reconnaîtra jamais un homme
comme lui comme Calife. Malgré tout, vous connaîtrez demain matin qui parmi nous
sera plus digne d’être Calife et reconnu comme Calife."
Lorsque ses partisans qui se tenaient derrière la porte entendirent les paroles
d’Hussein (Que Dieu le salue), ils tirèrent leurs épées et voulurent entrer.
Alors Hussein (Que Dieu le salue) les interdit, leur demanda de rentrer chez eux
et se dirigea vers sa maison.
Par le fait d’accompagner ses partisans armés avec lui, LʼImam Hussein (Que Dieu
le salue) a manqué à l’autorité locale la chance de l’assassiner.
Après le départ de LʼImam Hussein, Marwan Ben Al-Hakam se mit en colère et dit à
Walid: tu m’as désobéit quand tu as permis à Hussein de quitter. Il a échappé de
toi, tu ne pourras pas l’atteindre de nouveau, et il se révoltera contre toi et
" le Prince des croyants" (Calife)."
Alors Walid lui répondit en colère aussi: Malheur à toi, tu m’as conseillé de
tuer Hussein, et par son assassinat je perds le monde et l’au-delà ! Je jure par
Dieu que je suis prêt à sacrifier tout dans ce monde que de tuer Hussein fils de
Ali et de Fãtima Al-Zahrã’. Je jure par Dieu que n’importe qui tuera Hussein
perdra toute miséricorde le jour du jugement dernier où il sera négligé,
impardonnable, perdant de toute médiation, et subira une peine douloureuse."
Al-Walid savait bien que la continuité du pouvoir dépendait de l’assassinat
d’Hussein (Que Dieu le salue), mais il est préférable que cela ne soit pas en
public, et que Marwan visait à travers l’assassinat d’Hussein (Que Dieu le
salue) se venger de ce dernier parce qu’il le détestait d’une part et de mettre
les gens contre Al-Walid qui l’a succédé au pouvoir d’autre part.
Quand il a été appelé par Al-Walid, LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a pris
ses précautions par l’accompagnement de ses parents et ses partisans avec lui.
Même il a déclaré son opposition à Yazid à haute voix devant Walid. Puis il a
demandé de discuter la question de la reconnaissance en public, profitant de
l’occasion, vu l’influence informatique qu’il peut en tirer dans les
rassemblements massifs. Ces derniers lui permettent de dévoiler la débauche de
Yazid, d’inciter les gens à refuser la reconnaissance de ce dernier comme
Calife, annoncer le début d’une révolution contre les Umayyades, déclarer ce
qu’il pense faire, parler au gens selon les Verbes courants et connus du
Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) (qui était
pendant sa vie contre les Umayyades et en particulier Muawiya), et par cela il
avait plus de chance d’enlever l’aspect religieux du pouvoir qui comptait sur
lui.
8- La décision d’Hussein de quitter La Médine
Après la célèbre rencontre de Walĩd, son assassinat devint presque sûr et en
résulterait sûrement de toute tentative d’attentat une confrontation armée entre
ses partisans d’une part et les soldats de l’autorité d’autre part. Cela a été
décidé d’avance par Yazid à travers sa décision de lui couper la tête en cas de
refus, et l’insistance de Marwan de se venger d’Hussein (Que Dieu le salue).
Pour leur manquer cette occasion, LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a décidé de
quitter la ville avec sa famille car il ne sentait pas la sécurité dans la ville
de son grand-pèreP. Il visait en réalité deux buts principaux: Il a voulu éviter
que sa révolution soit liquidée dans le berceau et de ne pas mourir avant que
cette dernière prenne l’élan et l’étendue nécessaires pour sa continuité après
lui car il savait très bien qu’il allait être tué. Pourquoi alors ne pas
profiter de son assassinat pour sauvegarder l’Islam, diffuser ses principes
réformateurs religieux et secouer la conscience de la nation pour la pousser à
cheminer dans la bonne voie que l’Islam a déterminée.
9- L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) devant la tombe
de son grand-pèreP, sa mère (Que Dieu la salue) et son frère (Que Dieu le salue)
Dans la soirée du même jour où LʼImam (Que Dieu le salue) a rencontré Walid Ben
eOtba, LʼImam (Que Dieu le salue) se rendit au tombeau de son grand-pèreP où il
lui dit: "Je te salue Ô Messager de Dieu. Je suis Hussein le fils de Fãtima. Je
suis une portion de toi et le fils de ta portion. Je suis le petit fils de la
famille à laquelle tu as confié ta nation. Témoigne Ô Prophète de Dieu qu’ils
m’ont abandonné et perdu, et qu’ils ne m’ont pas conservé. C’est la plainte que
je te présente avant de te rejoindre. Que Dieu te bénisse et te salue."
Dans cette nuit même, Walid envoya dire à Hussein (Que Dieu le salue) de le
rencontrer chez lui et quand il fut informé qu’il n’est pas chez lui, il crut
que LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a quitté la ville. Le matin, Marwan
rencontra LʼImam (Que Dieu le salue) rentrer chez lui et lui demanda de
reconnaître Yazid comme calife, et LʼImam lui affirma que la reconnaissance de
Yazid mènerait à la perte de l’Islam. Il lui dit: "Nous émanons de Dieu et c’est
à lui qu’on revient. L’Islam est perdu quand la nation a été contaminée par un
gouverneur comme Yazid."
Le soir même de sa rencontre avec Marwan, il se rendit de nouveau à la tombe de
son grand-pèreP. Il prit deux agenouillements et quand il termina sa prière, il
lui dit: "Ô mon Dieu, c’est la tombe de ton Prophète MohammadP. Je suis le
petit-fils de MohammadP. Il m’est arrivé ce que tu as appris. Ô mon Dieu j’aime
le bien et je déteste le blâmable. Je te jure, Ô Le Majestueux et le Noble, par
ce tombeau et celui qui l’occupe que je ne vise, quoi que tu décides de moi, que
ta satisfaction."
Puis il se mit à pleurer et s’endormit pour un moment. Et pendant son sommeil il
vit le Prophète (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) venir, entouré
des anges. Il serra Hussein (Que Dieu le salue) contre sa poitrine, l’embrassa
entre ses yeux et lui dit: "Ô mon fils Hussein, je te verrai prochainement. Tu
seras tué et étranglé dans une terre d’angoisse (Karb – en arabe) et de malheur
(Balã’ – en arabe) par une bande de ma nation. Tu auras soif et tu seras privé
d’eau. Tu seras altéré et tu ne seras jamais désaltéré. Et malgré ça, ils
espèrent mon intercession. Que Dieu ne la leur accorde pas mon bien aimé Ô
Hussein. Ton père, ta mère et ton frère sont avec moi au paradis. Ils
t’attendent et ils sont désireux de te voir. Tu as des rangs qui te sont
réservés au paradis et que tu n’atteindras que par le martyre…"
Puis il se dirigea dans la même
nuit à la tombe de sa mère Al-Zahrã’ (Que Dieu la salue) où il fit ses adieux,
et se dirigea ensuite à celle de son frère Al-Hassan (Que Dieu le salue) où il
fit de même.
10- Les rencontres des adieux à La Médine
Pendant ce temps les femmes et les hommes hachémites venaient en groupe chez lui
pour lui faire des adieux et le voir avant son départ. Lorsque Oum Salama8 une
des femmes du Prophète (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) le
rencontra, elle lui dit: Ô mon fils, je suis triste pour toi, ne quitte pas pour
l’Irak parce que j’avais entendu ton grand-père dire: Mon fils HusseinP sera tué
en Irak sur une terre appelée Karbala". Alors Hussein lui répondit: "Ô mère, je
sais, par Dieu, le jour où j’allais être tué. Je connais même qui va me tuer, et
la place où je serai enterré. Comme je sais qui de ma famille, de mes
proche-parents et de mes partisans vont être tués avec moi. Et si tu veux je
peux te faire voir la place."
En entendant ces mots Oum Salama – Que Dieu soit satisfait d’elle – versa les
larmes sur lui et se confia à Dieu, puis elle dit à LʼImam Hussein (Que Dieu le
salue): je porte toujours de ton grand-père quelques grains de sable qu’il m’a
donnés avant de mourir et je les garde dans un flacon."
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) lui répondit: "je jure par Dieu que je serai
aussi tué, même si je ne quitte pas pour l’Irak, ils me tueront dans tous les
cas."
Puis, il prit quelques grains de
sable, les mit dans un flacon et le lui donna en lui disant: "Met ce flacon avec
celui de mon grand-père et quand tu vois que les deux flacons sont remplis de
sang tu sauras que je suis tué.". Puis il lui donna le flacon, sa recommandation
et autres choses, et lui dit: "quand mon grand fils viendra te voir rends-lui ce
que je viens de te donner.".
11- La recommandation de L’Imam Hussein (Que Dieu le
salue) à son frère Mohammad Ben Al-Hanafiyya
C’est Mohammad fils de LʼImam Ali Ben Abi TãlebQ. Et le nom Hanafiyya lui vient
de sa mère qui est Khawla Bint (fille) Jaefar Ben Qaïs Ben Salma Ben Thoeloba
Ben Al-Doual Ben Hanafiyya. Elle a été capturée à Yamamat. LʼImam Ali (Que Dieu
le salue) l’a épousée pour ne pas être vendue. Mohammad Ben Hanafiyya s’occupait
de Hussein (Que Dieu le salue) comme Imam ainsi d’Ali Ben Al-Hussein (Que Dieu
le salue). Le Prince des croyantsQ envoyait Mohammad aux guerres les plus dures
et gardait Al-HassanQ et Al-Hussein (Que Dieu le salue) près de lui. Il disait:
"ils sont mes deux fils et ils sont aussi les fils du Messager de Dieu."
Et quand certains partisans d’Ali se sont dressés contre ce dernier ils lui ont
dit que son père l’envoie à la guerre au moment où il garde ses deux fils près
de lui, il leur a répondu: je suis sa main droite et ils sont ses yeux. Il
protège ses yeux par sa main droite."
Il a rencontré Al-Hussein (Que Dieu le salue) avant son départ. Il était inquiet
sur Hussein (Que Dieu le salue) et triste de le quitter. Une fois ensembles, il
a dit à son frère Hussein (Que Dieu le salue): Ô mon frère, tu es pour moi le
plus aimé et le plus proche. Je n’évite pas de conseiller celui qui me le
demande et surtout toi. Évite autant que tu peux de reconnaître Yazid Ben
Muawiya comme Calife et aussi les grandes villes. Puis envoie tes hommes, pour
demander aux gens de te reconnaître à sa place. S’ils acceptent ce sera mieux.
S’ils reconnaissent autre que toi, Dieu te soutiendra dans ta croyance en ta
religion et ton esprit, et tu ne perdras pas ton honneur, ton respect et ta
dignité. Je crains que tu sois dans un pays où les gens se divisent en deux
parties une avec toi et une contre toi, ce qui va les pousser à s’affronter et
tu pourras être tué.
Si le bien de cette nation figure par ses gens et ses familles, sa perte
figurera par le sang et l’avilissement de ses gens !"
Alors Hussein (Que Dieu le salue) lui dit: "où puis-je aller donc mon frère ?"
Et Mohammad lui répondit: Vas à Mecque. Si tu te sens bien là-bas, reste. Sinon,
dirige-toi vers le désert et ses gens. Vas d’un pays à un autre et ne reste pas
dans une seule place jusqu’à ce que tu sois sûr des gens qui t’entourent, et tu
sauras dans ce cas quoi faire."
Hussein (Que Dieu le salue) lui répondit: "Ô mon frère, je jure par Dieu que je
ne reconnaîtrai jamais Yazid comme Calife, même s’il n’y a pas dans tout le
monde une place pour me cacher… Ô mon Dieu, ne bénis pas Yazid."
Les deux frères se mirent à pleurer puis Hussein (Que Dieu le salue) lui dit: "
Ô mon frère, j’ai entendu tes conseils, tu m’as consolé, et je souhaite qu’ils
soient justes et sûrs. J’ai décidé d’aller à Mecque accompagné de mes frères,
leurs fils et mes partisans proches qui sont tous de mon avis. Tandis que toi,
tu dois rester à La Médine pour m’informer de tout ce qui se passe même des plus
petites choses."
Puis il demanda un encrier et un papier blanc où il écrivit sa recommandation
célèbre à son frère Mohammad. Il y nota la cause principale de son refus de
Yazid: "Au Nom de Dieu Clément et très Miséricordieux. C’est ce qu’a recommandé
Hussein Ben Ali Ben Abi Tãleb à son frère Mohammad connu par Ben Hanafiyya.
"Hussein confesse qu’il n’y a pas
de divinité autre que Dieu unique et que Mohammad est son serviteur et son
messager qui a dit la vérité qui lui a été révélé de Dieu. Que Le paradis et
l’enfer existent. Que la mort est due sans faute. Et que Dieu ressuscitera ceux
qui sont dans les Tombeaux. Je ne viens pas en tant qu’impétueux, impertinent,
oppresseur ou corrupteur. Mais je viens réclamer la réforme dans la nation de
mon grand-père le Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et le salue) et mon père
Ali Ben Abi Tãleb (Que Dieu le salue) Je veux ordonner au bien et interdire le
blâmable. Celui qui me suit, suit le juste Que je représente, et c’est Dieu qui
est le Juste. Celui qui me refuse, Je me patienterai jusqu’à ce que Dieu juge
entre nous, et il est le meilleur Juge. C’est ma recommandation à toi. Je ne
vise que la grâce de Dieu et c’est à lui que je reviens et je me repentis."
12- La nuit de la sortie et le déplacement sur la route
principale
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a quitté La Médine entouré d’un grand convoi
comme c’était le cas quand il a quitté La Mecque noble. Le fait de sortir à
minuit a donné l’impression qu’il quittait La Médine en cachette par peur de
l’autorité et aussi pour éviter d’être assassiné à La Médine à la suite d’un
conflit armé. Mais il faut signaler – comme on verra après – que les gens de La
Mecque étaient au courant de la date précise de sa sortie, et certains récits
ont signalé qu’il avait quitté La Médine en récitant le verset suivant: "il
sortit de là, craintif, regardant autour de lui. Il dit:
"Seigneur, sauve-moi de [ce] peuple injuste"
(Al-Qasas – Récit :verset 21)"
A savoir que l’autorité devait être au courant de sa sortie vu le grand convoi
qui l’accompagnait. En plus, Walid ne dérangeait pas trop Hussein (Que Dieu le
salue) et souhaitait sa sortie pour éviter la responsabilité de son assassinat
et en subir les mauvaises conséquences.
En sortant, LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a insisté à prendre la route
principale bravant les dangers prévus et imprévus. Il a voulu à travers ce
cheminement montrer son opposition à Yazid aux gens et aux caravanes qui
passaient près de son convoi, parce que ces dernières se demanderaient de la
cause cachée derrière la sortie de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) de la
ville de son grand-père accompagné de sa famille et ses partisans. Et par cela
il a voulu faire une propagande, diffuser un message, montrer la braverie
Husseinite Mohammadienne, apprendre aux gens qu’il n’est pas de ces gens qui ont
cédé à l’autorité puis se sont révoltés contre elle et qu’il a le grand mérite
de parcourir cette voie principale, d’être reconnu comme Calife et chargé de
toutes les affaires de la nation.
13- Le convoi Husseinite
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a quitté La Médine accompagné de ses fils,
ses frères, les fils de ses frères et la plupart des membres de sa famille à
part Mohammad Ben Al-Hanafiyya qui était malade, Abdullãh Ben Jaefar le mari de
la Madone Zeinab (Que Dieu la salue) parce qu’il était aveugle، et de ses fils,
sa petite fille Fãtima qui souffrait d’une grave affection et Abdullãh Ben
eAbbãs pour une myope et qui est devenu tout à fait aveugle après l’assassinat
de LʼImam Hussein.
Les partisans non Hachémites qui l’ont accompagné étaient au nombre de dix.
Parmi eux figurent: Abdullãh Ben Baqctar Al-Himyari, Suleimãn Ben Razĩne, Saead
Ben Abdullãh Al-Doʼali…
Certains partisans ont rejoint le convoi en route. Parmi eux: Majmae Ben Ziad
Ben eeAmro Al-Jouhni, eAbbãd Ben Al-Mouhãjer Ben Abi Al-Mouhãjer Al-Jouhni,
eOqba Ben Al-Şalt Al-Jouhni…
Le convoi a suivi sa marche jusqu’à ce qu’il a atteint Mecque, sans avoir aucune
nouvelle de Kufa que les gens n’ont appris la mort de Muawiya qu’à l’arrivée du
convoi d’Hussein (Que Dieu le salue) à La Mecque Noble.