1- L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) en route à
Karbala
Le convoi Husseinite se dirigeait à la hâte vers l’Irak. Il se stationnait dans
plusieurs endroits où LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) passait dans certains
un jour et une nuit, dans certains autres un jour, et dans d’autres quelques
heures. Il s’arrêtait parfois pour prier seulement. Certains partisans ont
rejoint le convoi Husseinite en route.
Au cours de son passage de La Mecque à Karbala, L’Imam Hussein (Que Dieu le
salue) rencontrait et se réunissait à plusieurs personnes. Et dans certains cas,
il saisissait l’occasion pour expliquer l’importance de sa révolution contre
Yazid Ben Muawiya et éclaircissait le but de cette révolution.
Il a été dit que le poète Al-Farazdaq – il s’appelle Hammãm Ben Ghãleb Al-Tamĩmi
Al-Hanzali – a rencontré L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) et lui a demandé
après l’avoir salué: Que Dieu t’accorde ce que tu cherches, et te donne de
l’espoir à ce que tu désires. Je te rachète par mon père et ma mère Ô fils du
Messager de Dieu, qu’est ce que t’a poussé au pèlerinage?
LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit: "si je ne venais pas j’aurai été pris
(tué)… Que dis-tu des gens que tu viens de quitter?"
Al-Farazdaq lui répondit: les cœurs des gens sont avec toi, mais leurs épées
sont contre toi. Le destin est déterminé par le ciel, et Dieu fait ce qu’il
veut…"
2- L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) apprend
l’assassinat de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui)
Quand le convoi était à Thaelabiyya, aux deux tiers de la distance entre La
Mecque et Karbala, un homme dévia de la route quand il vit L’Imam Hussein (Que
Dieu le salue) qui se dirigea vers lui comme s’il le cherchait, puis il le
laissa et s’en alla. Deux hommes de la tribu d’Assad s’approchèrent de l’homme
le saluèrent. Cet homme était Boukaïr Ben Al-Mitheaba. Ils lui demandèrent: que
dis-tu des gens que tu viens de quitter?" Il répondit: Je n’ai quitté Kufa
qu’après l’assassinat de Mũslem Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui) et
Hãni Ben ‘Awra. J’ai vu leurs cadavres trainés par leurs pieds dans le marché."
L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) les regarda et leur dit: "cela ne vaut pas la
peine de vivre après eux…". Puis il regarda les gens de Ben eAqil (Que Dieu soit
satisfait de lui) et leur dit: " qu’est ce que vous pensez faire, car Mũslem fut
assassiné?"
Ils lui répondirent: Nous jurons par Dieu que nous ne nous retirerons pas.
Est-ce que vous pensez qu’on le fera après l’assassinat d’un de nous? Non, nous
jurons par Dieu que nous nous vengerons ou nous aurons le même sort."
A midi du même jour LʼImam Hussein s’endormit. Puis se réveilla et leur dit:
"J’ai entendu une voix me dire: vous avancez et la mort vous porte au paradis."
Son fils aîné Ali lui demanda: "Ô père, ne suivons-nous pas le juste?"
Il lui répondit: "oui Ô fils, je jure par Dieu source de tous les serviteurs."
Alors Ali lui dit: "Ô père – donc – et par Dieu nous ne craignons pas la mort."
LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit: "que Dieu te gratifie, Ô mon fils, par
la meilleure gratification qu’il a accordée à un fils de son père."
Puis le convoi Husseinite continuait son chemin jusqu’à Zoubãla. C’est un
village peuplé qui renferme des marchés entre Wãqişa et Al-Thaelabiyya. C’est
là-bas que LʼImam (Que Dieu le salue) rencontra l’envoyé de Mohammad Ben
Al-Acheath qui lui communiqua l’assassinat de Mũslem (Que Dieu soit satisfait de
lui) et le délaissement des Kufiques. A signaler que Mũslem Ben eAqil (Que Dieu
soit satisfait de lui) avait confié à eAmro Ben Saead avant d’être assassiné
toutes ses recommandations dont la dernière était: Et envoie dire à Hussein de
ne pas venir, car je lui ai écrit que les gens le soutiennent, et je suis sûr
qu’il est en route."
eAmro Ben Saead avait informé tout de suite Ben Ziad des recommandations de
Mũslem Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui) et Obeidullah lui avait dit:
le fidèle ne te trahit pas mais un traître peut être parfois confié."
L’envoyé de Ben Al-Acheath était Iyãs Ben Al-eAtal Al-Tã’i, un poète qui était
en visite à Kufa. Ben Acheath le chargea de communiquer le message à LʼImam (Que
Dieu le salue) contre un chameau. Il est resté quatre jours en hospitalité de
L’Imam (Que Dieu le salue).
Quand L’Imam (Que Dieu le salue) se rassura de la nouvelle de l’assassinat de
Mũslem (Que Dieu soit satisfait de lui), il rassembla ses compagnons et leur
dit: "Au nom de Dieu Clément le très Miséricordieux, après le préambule
nécessaire, nous venons de recevoir une mauvaise nouvelle qui est l’assassinat
de Mũslem Ben eAqil (Que Dieu soit satisfait de lui), Hãni Ben eArwa et Abdullãh
Ben Baqtar. Comme vous avez appris que nos partisans nous ont délaissés. Celui
qui aime parmi vous se retirer qu’il se retire et on ne l’oblige pas de
rester.". A ces mots plusieurs personnes le quittèrent et il ne lui restait que
ceux qui sont sortis avec lui de La Médine et de La Mecque. Ceux qui l’ont
rejoint en route étaient des bédouins. Ils croyaient qu’il se dirigeait vers un
pays qui lui était soumis. Les documents historiques signalent qu’ils ont été
des gens avides et douteux et qu’ils l’ont délaissé à Zoubãla.
LʼImam (Que Dieu le salue) a voulu par ces mots choisir les fidèles qui
accompliront avec lui leur obligation légitime. C’était la loi des chefs divins
lors de leur révolte. Ils préféraient les secoureurs divins et ne
s’intéressaient pas au grand nombre et l’équipement militaire. L’Imam Hussein
(Que Dieu le salue) n’a pas cessé d’expérimenter la détermination de ses
compagnons jusqu’au dernier instant.
3- L’armée de Al-Horr Al-Riãhi jacasse le convoi
Husseinite.
Le convoi atteignait la région "Thu Al-Hasm". C’est une montagne située entre
Chirãf et Manzel Baïda. A midi un homme cria: Allah Akbar – Dieu est le plus
grand –" LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit "Dieu est le plus grand.
Pourquoi tu as dit Dieu est le plus grand?" L’homme lui disait: "Parce que je
vois des palmiers…" Les gens lui répondirent: on n’a trouvé aucun palmier dans
cette région…" Et quand LʼImam (Que Dieu le salue) leur demanda de vérifier ils
lui répondirent: ce sont des cavaliers". L’Imam (Que Dieu le salue) leur disait:
"et moi par Dieu je les vois aussi. Avons-nous un endroit pour protéger
l’arrière du convoi et affronter l’ennemi d’un seul côté? "
On lui conseilla de monter la montagne "Dhu Hasm" et le convoi se dirigea
là-bas. Les cavaliers les ont suivis. Ils étaient près de mille cavaliers à leur
tête Al-Horr Ben Yazid Al-Tamĩmi Al-Riãhi qui ordonna ses soldats de couper la
route au convoi et le laisser sous la chaleur brûlante du midi. L’Imam (Que Dieu
le salue) et ses compagnons étaient enturbannés et tenaient leurs épées en main.
L’Imam (Que Dieu le salue) ordonna ses serviteurs de donner à boire aux gens et
aux chevaux et ils ont obéit. Al-Horr accompagna L’Imam (Que Dieu le salue)
jusqu’à la prière du midi. Après l’appel à la prière, L’Imam (Que Dieu le salue)
loua Dieu et le complémenta puis s’adressa aux cavaliers leur disant: "Ô gens.
C’est une justification que je présente à Dieu et à vous. Je ne suis venu
qu’après avoir reçu vos lettres où vous me disiez: viens chez nous, car nous ne
reconnaissons comme Imam que vous. Nous prions Dieu puissant et grand de nous
rejoindre sur le droit chemin. Si vous tenez à ce que vous m’avez dis, je suis
là. Si vous me donnez ce qui me rassure comme promesses et engagements je rentre
chez vous. Si non et vous refusez ma présence, je reviens d’où je suis venu."
Puis il se mit pour prier et demanda à Al-Horr: "tu pries à la tête de tes
compagnons?"
Al-Horr lui répondit: Plutôt, tu commences la prière et nous prions avec toi."
Il pria à leur tête puis se réunit avec ses compagnons et Al-Horr revint chez
ses soldats. Quand LʼImam (Que Dieu le salue) pria la prière d’après-midi, il
prononça le discours suivant: "Après le préambule nécessaire Ô gens. Si vous
craignez Dieu et vous rendez le droit à ceux qui le méritent, Dieu sera plus
satisfait. Et nous, la famille du Prophète, nous avons le mérite de vous
gouverner plus que ces prétendants de ce qu’ils n’ont pas droit, qui vous
gouvernent par l’oppression et l’offensive. Si vous nous détestez et vous niez
notre droit, et vous vous retirez de ce que vous m’avez écrit et vos messagers
m’ont transmis, je vous quitte."
Al-Horr lui dit alors: Nous – par Dieu – nous ne sommes pas au courant des
lettres que vous parlez."
Alors Hussein (Que Dieu le salue) dit: "Ô eOqba Ben Sameãn apporte-moi les
lettres qui m’ont été envoyées".
eOqba lui apporta les lettres.
Al-Horr lui dit alors: Nous ne sommes pas de ceux qui vous ont écrit. Nous avons
été ordonnés, si on vous rencontre de ne pas vous laisser et de vous emmener
chez Obeidullah Ben Ziad."
LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit: "Je préfère mourir que t’accompagner",
puis il dit à ses compagnons: "Allons-y"
Ils montèrent aux chevaux et attendirent que les femmes soient placées. Et quand
ils décidèrent de quitter, l’armée d’Al-Horr les empêcha. Et LʼImam (Que Dieu le
salue) lui dit "Que ta mère te perd. Que veux-tu?"
Al-Horr lui répondit: je jure par Dieu, si autre que toi des arabes m’adresse
ces mots, et il est dans la position où tu es, j’aurais insulté sa mère par les
plus mauvaises insultes, et qui que se soit. Mais, par Dieu, je ne peux dire de
ta mère que les mots les plus vénérés."
LʼImam (Que Dieu le salue) lui dit alors: "Que veux-tu?"
Il lui répondit: je veux, et par Dieu, t’emmener chez Obeidullah Ben Ziad."
LʼImam (Que Dieu le salue) lui dit: "Donc – et par Dieu – je ne te suivrai pas."
Al-Horr lui répondit: Donc – et par Dieu – je ne te laisserai pas partir."
Ils se répétèrent trois fois ces dires et quand la dispute atteint son apogée
entre eux, Al-Horr lui dit: Je n’ai pas des ordres de te tuer, j’ai été ordonné
de t’accompagner et de t’emmener à Kufa. Si tu refuses tu n’as qu’à suivre un
chemin qui ne te mène pas à Kufa et qui ne te rend pas à La Médine, et par cela
je serai équitable avec toi, jusqu’à ce que j’écrive à Ben Ziad et tu écris à
Yazid Ben Muawiya si tu veux lui écrire ou à Obeidullah si tu veux. Peut-être
pendant ce temps-là Dieu arrangera les choses et m’évitera de te faire du mal."
4- L’Imam (Que Dieu le salue) démontre l’obligation de
la nation
Le convoi de LʼImam (Que Dieu le salue) continua son chemin accompagné
parallèlement par l’armée d’Al-Horr. En arrivant à la région Al-Baïda, LʼImam
(Que Dieu le salue) adressa à ses compagnons et aux soldats un de ses plus
importants discours où il a donné les plus importantes preuves que tous les
musulmans doivent accomplir une obligation générale qui consiste à s’apposer et
affronter le tyran qui rend licites les interdictions de Dieu. Il a dit après
avoir loué Dieu et le complimenter: " Ô gens, le Messager de Dieu (Que Dieu le
benisse et sa famille, et les salue) a dit: Celui parmi vous qui trouve que le
Sultan est oppresseur, rend licite ce que Dieu a interdit, rompe son engagement
à Dieu, contrevient à la tradition du Messager de Dieu, commet des crimes et
oppresse les serviteurs de Dieu, et ne se décide pas de changer en acte et
verbe, il est du droit de Dieu de le châtier sur ses faits et verbes. Ceux-là
obéissent au diable, délaissent la soumission à Dieu, diffusent la corruption,
suspendent les limites, s’emparent des impositions, rendent licite ce que Dieu a
interdit et interdisent ce que Dieu a permis.
Je suis plus digne que les autres, puisque vous m’avez envoyé des lettres et des
messagers pour me reconnaître comme Calife, et vous m’avez promis de ne pas me
délaisser ou me livrer. Si vous tenez à votre reconnaissance vous agissez avec
conscience.
Je suis Al-Hussein Ben Ali Ben Fãtima la fille du Messager de Dieu (Que Dieu le
benisse et sa famille, et les salue). Mon esprit est avec vous, mes parents sont
les vôtres et vous avez en moi un modèle à suivre. Si vous ne le faites pas,
vous violez votre promesse et vous reniez votre reconnaissance. Ça ne m’est pas
étrange car vous êtes connus par cela et parce que vous les avez faits avec mon
père, mon frère et mon cousin Mũslem. Le berné est celui: qui se laisse leurrer
par vous. Vous avez raté votre chance et perdu votre destinée. Celui qui
enfreint son engagement se trahit et Dieu nous tiendra lieu de vous. Je vous
salue et que Dieu nous accorde sa clémence et ses bénédictions."
Le convoi Husseinite continua son chemin accompagné parallèlement de l’armée
d’Al-Horr qui dit à LʼImam (Que Dieu le salue): Ô Hussein, je te rappelle par
Dieu de ta vie. Je vois que si tu attaques tu mourras, et tu le seras si tu es
attaqué."
LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit: "Est-ce par la mort que tu m’apeures?
Arriverez-vous au point de me tuer? Je ne sais vraiment quoi te dire. Je te
rappelle de ce qu’a dit le frère d’Al-Aws à son cousin qui s’est décidé de
secourir le Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue).
Il lui a dit: où vas-tu, tu seras tué? Et son cousin lui a répondu:
J’irai, sans honte comme homme mourant
décisif, sincère, luttant comme musulman
concilier les pieux par son âme
quitter un maudit, abandonner un assassin
vivre sans regret, mourir sans blâme
assez de vivre avilis et contraint
En entendant cela, Al-Horr s’éloigna de lui vers ses hommes. Ils arrivèrent à
eOzaïb Al-Houjãnãt où un groupe venant de Kufa le rejoignait. Il était formé de:
eAmro Ben Khãled Al-Assadi Al-Şaïdãwi et son serviteur Saead. Majmae Ben
Abdullãh Al-‘Ãi’zi et son fils ‘A`ez, Janãda Ben Al-Harth Al-Salmãni et son
serviteur Wãdeh Al-Turki, et un des serviteurs de Nãfe’ Ben Hilãl qui a rejoint
LʼImam (Que Dieu le salue) avant eux montant le cheval de Nãfe’. Quand ils
arrivèrent à LʼImam (Que Dieu le salue), ils chantèrent des vers qui montrent
leur renoncement au monde et leur aptitude à le racheter par leurs âmes. LʼImam
(Que Dieu le salue) leur dit: "j’espère par Dieu que votre arrivée soit un bon
signe de Dieu, qu’on soit tués ou vainqueurs."
Al-Horr Ben Yazid dit à LʼImam (Que Dieu le salue): ces individus qui sont venus
de Kufa n’étaient pas avec toi. Je vais les capturer ou les rendre d’où ils sont
venus."
LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit: "je les empêche de ce que je m’empêche.
Ce sont mes partisans et mes hommes. Et tu m’avais promis de ne pas intervenir
jusqu’à ce que tu reçoives les instructions de Ben Ziad."
Al-Horr lui répondit: Oui, mais pourquoi t’accompagnent-ils?"
LʼImam (Que Dieu le salue) lui affirma: "ce sont mes compagnons. Ils me sont
aussi importants que ceux qui m’ont accompagné. Si tu n’exécutes pas à l’accord
je t’affronterai."
Alors Al-Horr les laissa.
L’Imam (Que Dieu le salue) demandait alors de ceux qui l’ont rejoint sur la
situation à Kufa et Majma’ Ben Abdullãh Al-‘Ã`izi lui répondit: pour les
notables ils sont achetés par des sommes considérables et leurs sacs sont
remplis. Ils sont rapprochés et consultés. Ils sont tous contre toi. Concernant
les gens leurs cœurs sont avec toi, et leurs épées seront prochainement tirées
contre toi."
Et lorsqu’il leur demandait les nouvelles de son messager Qaïs Ben Mouçahhar,
ils lui communiquèrent que quand Ben Ziad lui a demandé de te proférer des
malédictions contre toi et ton père, il t’a loué et ton père, et a maudit Ben
Ziad et son père, et qu’il fut jeté du haut du palais…
Alors LʼImam (Que Dieu le salue) prononça à voix basse le verset suivant: "et
parmi eux, ceux qui sont tués, et ceux qui attendent sans changer de
conviction."
Nous observons que malgré les mauvaises nouvelles du délaissement des Kufiques
de lui, L’Imam (Que Dieu le salue) a insisté de se diriger à Kufa. Il disait:
"il y avait entre nous et ces gens une promesse qu’on ne peut pas délaisser."
Il savait qu’il y avait des partisans qui l’attendaient. C’étaient ceux
qu’Obeidullah en a emprisonné certains et tué d’autres….
L’attachement aux mondanités et le mépris de la mort pour la cause de Dieu
apparaissent clairement dans la conversation qui a eu lieu entre LʼImam Hussein
(Que Dieu le salue) qui a demandé à Obeidullah Ben Al-Horr Al-Ja’fi son secours
et la réponse de ce dernier où il a dit: Par Dieu Ô petit fils du Messager de
Dieu, si tu avais à Kufa des partisans prêts à combattre à tes côtés, j’aurais
été le plus acharné contre tes ennemis. Mais j’ai remarqué que tes partisans
sont restés dans leurs maisons par peur des Umayyades et leurs épées. Je
t’adjure au nom de Dieu de ne pas me mettre dans cette situation. Je suis prêt à
t’aider par tout ce que je peux. Je t’offre mon cheval, et par Dieu je n’ai
cherché personne sur lui sans la tuer, comme je n’ai jamais été suivi une fois
sur lui. Prends mon épée, par Dieu je n’en ai jamais frappé quelqu’un sans le
trancher."
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) lui répondit: "Ô Ben Al-Horr, nous ne voulons
pas de ton cheval et ton épée, nous te demandons de nous secourir. Puisque tu
n’es pas prêt à te sacrifier, nous n’avons pas besoin de ton argent. Et je ne
suis pas de ceux qui prennent des débauchés pour soutien, car j’ai entendu le
Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue) dire: "celui
qui entend l’appel des membres de ma famille et ne les secourt pas, Dieu le
jettera la face contre feu dans l’enfer."
Pendant ce temps le convoi de LʼImam (Que Dieu le salue) cheminait en toute
vitesse. LʼImam (Que Dieu le salue) essaya de séparer ses compagnons mais
Al-Horr les empêchait et les rendait au convoi en attendant la lettre
d’Obeidullah Ben Ziad qu’il a reçu sa lettre quand le convoi a atteint Naïnawa.
Ben Ziad a écrit dans sa lettre: après le préambule nécessaire, tu dois gêner
Hussein jusqu’à ce que tu reçois ma lettre et mon messager te rejoint. Arrête le
convoi dans une terre sans abri, sans renforts et sans eau. J’ai demandé au
porteur de cette lettre de rester avec toi jusqu’à ce que tu accomplis ce que je
t’ai ordonné et salut."
Alors, Al-Horr conduisit le convoi à un endroit sans eau. Zohain Ben Al-Kaïm
demanda à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) d’attaquer l’armée d’Al-Horr mais
LʼImam (Que Dieu le salue) refusa pour ne pas être le premier à attaquer.
5- La Terre de Karbala
Quand le convoi de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) atteignait Karbala, le
cheval de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) s’arrêta soudainement. LʼImam (Que
Dieu le salue) changea le cheval et l’autre aussi refusa d’avancer. Alors il
demanda le nom de cette terre, et il fut répondu: La terre de Ghãdiriya.
Il demanda: "n’a-t-elle pas un autre nom?"
Ils répondirent: on l’appelle Naïnawa
Il demanda de nouveau: "n’a-t-elle pas un autre nom?"
Ils répondirent: Chãteʼ Al-Furãt
Il demanda de nouveau: "n’a-t-elle pas un autre nom?"
Ils répondirent: on l’appelle Karbala…
Il se soulagea moralement et dit: "c’est ici la fin de la ligne. C’est ici qu’on
va être tués. C’est ici que nos femmes seront déshonorées. C’est ici – par Dieu
– que nos hommes seront massacrés. C’est ici – par Dieu – que nos enfants seront
saignés. C’est ici – par Dieu – que nos tombes seront visitées. C’est de cette
terre que mon grand-père le Messager de Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille,
et les salue) m’a promis. Et il tient à sa promesse."
LʼImam (Que Dieu le salue) est arrivé à Karbala le deux du mois de muharram de
l’année soixante et une Hégire. La plupart des textes historiques s’accordent
que c’était un jeudi.
Les tentes de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) furent dressées dans cette
région sainte, dans une région loin de toute source d’eau, entourée d’une série
de Collines et de monticules. Les tentes de LʼImam Hussein et sa famille que
Dieu les salue ont été entourées par celles de sa tribu puis de celles des
autres partisans.
L’armée des Umayyades a entouré le camp de tous les côtés de sorte que les
flèches qui ont suivi celle de Ben Saead au début des attaques ont touché tous
les membres et les tentes du camp.
6- Le camp de Ben Saead
Le trois de Muharram, eOmar Ben Saead Ben Abou Waqas arriva de Kufa à la tête de
quatre mille cavaliers. Il s’installa à Naïnawa et Al-Horr Ben Yazid Al-Riãhi
qui avait mille cavaliers le rejoignit, ce qui élève à cinq milles le nombre des
cavaliers.
eOmar Ben Saead envoya à L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) ‘Azra Ben Qaïs
Al-Ahmaşi pour lui demander ce qu’il voulait, mais ‘Azra eut honte de rencontrer
LʼImam (Que Dieu le salue) vu qu’il était un de ceux qui lui ont écrit des
lettres. Puis Ben Saead demanda la même chose à ceux qui lui ont écrit et tous
refusèrent. Alors Kathĩr Ben Abdullãh Al-Chiebi se présenta à Ben Saead pour
aller rencontrer Hussein et le tuer s’il le fallait. Mais Ben Saead a préféré
écrire à Obeidullah Ben Ziad une lettre pour le mettre au courant de ce qui se
passe. D’après Al-Tabari elle contenait ce qui suit: Au nom de Dieu Clément le
très Miséricordieux, et après le préambule nécessaire: Quand je suis arrivé là
où campe Hussein, je lui ai envoyé mon messager pour lui demander ce qui l’a
poussé à venir et ce qu’il veut et demande. Il a répondu: Les gens de ce pays
m’ont adressé des lettres, ainsi que des messagers, me demandant de venir chez
eux. S’ils ont changé d’avis et renoncent à ce qu’ils m’ont écrit et ce que
leurs messagers m’ont dit, je suis prêt à quitter ce pays."
Quand Ben Ziad lit la lettre d’Omar il dit: Maintenant une fois prenable cherche
un biais inaccordable
Obeidullah écrivit à Ben Saead la lettre suivante: Au nom de Dieu clément le
très Miséricordieux. Après le préambule nécessaire, j’ai reçu ta lettre et j’ai
compris ce que tu as dis. Propose à Hussein de reconnaître Yazid Ben Muawiya
comme Calife ainsi que tous ses compagnons. S’il accepte et le fait, nous
verrons à ce moment ce qu’on fera de lui et salut".
Ben Saead envoya rapidement un messager à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) lui
proposant le contenu de la lettre de Obeidullah et LʼImam (Que Dieu le salue)
lui répondit: "Je ne répondrai jamais Ben Ziad à sa demande et si c’est la mort,
qu’elle soit la bienvenue".
Apprenant la réponse de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue), Ben Ziad rassembla
les gens dans la mosquée de Kufa et leur dit que Yazid Ben Muawiya lui avait
envoyé quatre mille Dinars et deux cent mille Dirhams pour les distribuer à ceux
qui acceptent d’affronter LʼImam Al-Hussein (Que Dieu le salue). Il a pu
rassembler trente mille hommes entre soldats et cavaliers et les a envoyés à Ben
Saead puis il a quitté coléreux à la région de Nakhĩl qui est une région proche
de Kufa.
Le six de Muharram l’armée a été préparée pour attaquer LʼImam Hussein (Que Dieu
le salue).
7- Amr Ben Saead
Obeidullah Ben Ziad promit Ben Saead de le charger de la propriété d’Al-Ray
contre l’assassinat de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue). Il s’embrouilla et
consulta ses conseillers qui lui conseillèrent tous de laisser tomber, mais
Obeidullah le menaçait de retirer la propriété d’Al-Ray de lui s’il ne tuait pas
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue). Sur ce, Ben Saead accepta de combattre
contre LʼImam Hussein (Que Dieu le salue). Après l’assassinat de LʼImam (Que
Dieu le salue), Ben Ziad renonça à sa promesse. Il a été dit que lorsqu’il a
quitté le palais de Ben Ziad pour rentrer chez lui il s’est dit: Personne n’a
été déçu comme moi. J’ai obéit le débauché Ben Ziad et j’ai désobéit le
gouverneur équitable, comme j’ai rompu la parenté noble." Et chaque fois qu’il
passait près d’une foule de gens, ces derniers s’éloignaient de lui. Et
lorsqu’il entrait à la mosquée, les gens la quittaient. Il fut insulté par toute
personne qu’il rencontrait. Enfin il est resté dans sa maison sans la quitter
jusqu’à ce qu’il fût tué.
8- La dernière lettre de L’Imam Hussein (Que Dieu le
salue)
La dernière lettre fut écrite à Karbala. Elle fut adressée à son frère Mohammad
Ben Hanafiyya. C’était une des plus courtes lettres de LʼImam Hussein (Que Dieu
le salue). Elles renfermaient les contenus les plus élevés et les plus
éloquents. LʼImam (Que Dieu le salue) y a écrit: "Au nom de Dieu Clément le très
Miséricordieux. D’Hussein Ben Ali et de ceux qui l’ont suivi de la tribu Hãshem.
Après le préambule nécessaire, c’est comme si le monde n’a pas existé et
l’au-delà existe encore, et salut."
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a montré dans cette lettre la signification
la plus élevée de la mort a voulu dire dans cette lettre: Si la vérité de cette
vie est qu’elle se termine par la mort et il faut absolument la quitter, que
cette fin soit la meilleure et la plus noble.
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a complété par cette lettre, celle qu’il
avait envoyée à Mohammad Ben Hanafiyya de La Mecque, où il y avait dit: "celui
qui me suit souffrira le martyre….".
9- Le premier discours de L’Imam (Que Dieu le salue) à
ses compagnons
Quand LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) s’assura qu’il allait être tué, il
rassembla ses compagnons et leur dit après la louange et le complément de Dieu:
"L’état est comme vous voyez. Les gens ont changé et renié, et le bien est
perdu. Le juste est infaisable, et le faux est licite. Reste à l’homme de
désirer la rencontre de Dieu. La mort pour moi n’est qu’un bonheur, la vie avec
les oppresseurs est dégoûtante."
10- Habĩb Ben Mouzãher et la tribu d’Assad
L’armée d’Omar Ben Saead encercla LʼImam (Que Dieu le salue) jusqu’au six de
Muharram. Habĩb Ben Mouzãher Al-Assadi (Que Dieu soit satisfait de lui) demanda
à LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) d’aller demander le secours de sa tribu et
LʼImam (Que Dieu le salue) lui permit. La nuit il se dirigea en cachette et
rassembla quatre vingt dix personnes de sa tribu. Un homme les rapporta à Ben
Saead. Arrivés au rivage de L’Euphrate, ils furent attaqués par la cavalerie de
ce dernier. Après un combat dur et la perte de pas mal d’hommes la tribu Assad
retira ses hommes et Habĩb revint seul à LʼImam (Que Dieu le salue).
11- Ben Saead prive le convoi Husseinite de l’eau
Le sept de Muharram, les cavaliers de Ben Saead empêchèrent le convoi de
s’approvisionner d’eau. Quand la soif est devenue insupportable, LʼImam (Que
Dieu le salue) envoya son frère eAbbãs Ben Ali Ben Abi TãlebQ la nuit à la tête
de vingt hommes et trente cavaliers. Quand les cavaliers de Ben Saead essayèrent
de les empêcher, un combat se déroula entre les cavaliers des deux camps.
eAbbãsQ résista le plus possible pour permettre aux vingt hommes de remplir les
outres d’eau et les emmener au convoi et ils réussirent à le faire.
12- La conversation entre L’Imam Hussein (Que Dieu le
salue) et Amr Ben Saead
LʼImam (Que Dieu le salue) envoya dire à Ben Saead: "je veux te parler,
rencontre-moi cette nuit entre les deux camps."
La nuit fut, Ben Saead vint à la rencontre de LʼImam (Que Dieu le salue)
accompagné de vingt cavaliers et LʼImam (Que Dieu le salue) fut de même. Quand
ils se rencontrèrent LʼImam (Que Dieu le salue) fit signe aux cavaliers de se
retrier laissant à ses côtés son frère eAbbãsQ et son grand fils Ali (Que Dieu
le salue). Ben Saead fit de même et laissa à ses côtés son fils Hafş et son
serviteur Lãheq. En s’approchant l’un de l’autre LʼImam (Que Dieu le salue) lui
dit: "Malheur à toi Ô Ben Saead, ne crains-tu pas Dieu auquel tu retourneras
pour me combattre et je suis le fils de celui que tu connais d’après le Messager
de Dieu? Laisse ces gens et viens à mes côtés, car avec moi tu seras plus proche
de Dieu puissant et grand."
Ben Saead lui répondit: Abou Abdullãh … je crains la destruction de ma maison.
LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit: Je la reconstruirai
Alors Ben Saead lui dit: Je crains
perdre mon village…
LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit: Je te donnerai en échange meilleur
qu’elle de ce que je possède à Hedjaz.
Ben Saead lui dit: J’ai une famille
qui peut être tuée
LʼImam (Que Dieu le salue) répondit: Je garantirai leur sûreté et quand Saead ne
répondit pas LʼImam (Que Dieu le salue) rentra à son camp, ainsi Saead.
Il est sûr qu’Amr Ben Saead, comme la majorité de l’armée de Ben Ziad, était
convaincu complètement de la justesse du droit de LʼImam (Que Dieu le salue).
Comme il savait bien que la honte le poursuivrait partout et jusqu’au jour du
jugement dernier si l’armée qu’il conduisait, tuait LʼImam Hussein (Que Dieu le
salue) et ses compagnons, mais il était pris par son désir mutin et irraisonné
de trouver une solution pour éviter d’être responsable de l’assassinat de LʼImam
Hussein (Que Dieu le salue) et assurer en même temps le gouvernement de la
province d’Al-Ray.
13- Le message de Ben Saead
Après sa rencontre avec Hussein (Que Dieu le salue), Ben Saead écrivit à Ben
Ziad la lettre suivante: Après le préambule nécessaire. Dieu a éteint le
conflit, unifié les opinions et réconcilié la nation. Hussein m’a promis de
retourner d’où il est venu, ou à n’importe quelle ville frontière du pays des
musulmans qu’on choisit, ou que Yazid vienne pour qu’ils se mettent d’accord…"
Ben Saead a voulu par cette lettre mensongère se dérober de l’assassinat de
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) et ne pas perdre en même temps le
gouvernement de la province Al-Ray. Quand Ben Ziad fut mis au courant de la
rencontre qui a eu lieu entre Ben Saead et LʼImam (Que Dieu le salue), Chamer
Ben Dhi Al-Jaouchan le conseilla de prendre une attitude ferme à ce sujet. Sur
ce, Ben Ziad écrivit à Ben Saead la lettre suivante: Après le préambule
nécessaire, je ne t’ai pas envoyé à Hussein pour le défendre, lui donner du
temps, lui présenter des assurances, ou intercéder en sa faveur auprès de moi.
Regarde, si Hussein et ses compagnons délaissent leur droit au pourvoir et se
rendent, emmène les chez moi en paix. S’ils refusent attaque-les, et tue-les
avec atrocité. Quand tu tues Hussein laisse les chevaux piétiner par leurs
sabots sa poitrine et son dos."
Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan livra la lettre d’Obeidullah à Ben Saead qui lui dit
après la lecture de la lettre: Qu’as-tu, malheur à toi, que Dieu ne t’approche
pas de lui, tu m’as apporté une infamie. Je jure par Dieu que c’est toi qui l’a
convaincu de refuser les propos que je lui ai envoyées. Tu m’as manqué un bon
issu que je cherchais. Hussein, et par Dieu, ne se soumettra pas, car il garde
dans son for intérieur une âme élevée."
14- L’accord de la sûreté à Abi Al-FadlQ et ses frères
Ben Dhi Al-Jaouchan accorda la sécurité à eAbbãs Ben Abi TãlebQ et ses frères de
sa mère Om Al-Banĩn – que Dieu la salue –. Le but de Ben Ziad et des Umayyades
était de les séparer du Maître des martyrsQ. Il vint jusqu’aux tentes des
compagnons et cria à haute voix: où sont les fils de notre sœur? Alors
Al-eAbbãsQ, Jaefar, Abdullãh et Othmãn qui étaient les fils de Ali Ben Abi
TãlebQ venaient à sa rencontre et lui dirent: " que veux-tu?". Il leur dit:
"Vous êtes en sûreté". Ils lui répondirent: "Que Dieu te maudit et ta sécurité.
Tu nous accordes la sécurité et le fils du Messager de Dieu n’en a pas?"
15- Le neuf du mois de Muharram
Le neuf du mois de Muharram Ben Saead cria: "Ô cavaliers de Dieu montez aux
chevaux et réjouissez-vous".
Tous les cavaliers montèrent leurs chevaux et l’armée s’avança vers le camp de
L’Imam Hussein (Que Dieu le salue). C’était l’après midi. LʼImam (Que Dieu le
salue) était endormi, assis devant sa tente et portant son épée sur lui. Quand
sa sœur Zeinab que Dieu la salue entendit les cris des cavaliers, elle
s’approcha de son frère et lui dit: "Ô frère n’entends-tu pas les voix se
rapprocher?"
LʼImam (Que Dieu le salue) leva la tête et lui répondit: "J’ai vu le Messager de
Dieu- que Dieu le bénisse et sa famille- dans le rêve. Il m’a dit: tu viendras
prochainement chez nous."
Puis il demanda à son frère Al-eAbbãsQ de les rencontrer avec vingt cavaliers.
En s’approchant d’eux Al-eAbbãsQ leur dit: "que vous semble t-il et que
voulez-vous?" Ils lui dirent: On est là à l’ordre de l’Émir, nous vous proposons
de déférer à sa volonté ou nous allons vous attaquer.". eAbbãsQ leur dit alors:
"Ne vous empressez pas jusqu’à ce que j’informe Abi Abdullãh de ce que vous
venez de dire.". Il laissa ses hommes en face d’eux et retourna chez LʼImam
Hussein (Que Dieu le salue). Pendant ce temps-là, Habĩb Ben Mouzãher (Que Dieu
soit satisfait de lui) menait une discussion avec eux en attendant le retour de
eAbbãsQ qui une fois revenu leur dit: "Ô gens, Abou Abdullãh vous demande de
vous en aller ce soir pour qu’il prend son temps de réfléchir. Ce que vous lui
proposez est digne d’être étudié logiquement. Le matin, nous nous rencontrerons
si Dieu le veut, ou nous acceptons et nous répondons à ce que vous nous proposez
puis vous le communiquez ou nous n’acceptons pas et on se bat.".
Ben Saead dit à Chamer: Que dis-tu Ô Chamer?" Ce dernier lui répondit: Que
dis-tu toi. Tu es le commandant et la décision est à toi."
Ben Saead lui répondit: J’ai désiré
ne pas être…"
Il consulta ses compagnons en leur disant: "Que dites-vous?"
eAmro Ben Al-Hajjãj Ben Salma Al-Zũbaïri lui répondit: louange à Dieu, s’ils
étaient des gangas de sables et te demandaient cela tu aurais dû accepter."
Qaïs Ben Al-Acheath dit:
réponds-les à ce qu’ils t’ont demandé. Par ma vie ils te permettront demain
matin de les attaquer."
Ben Saead dit alors: "Je jure par Dieu que si je suis sûr qu’ils refuseront
demain je les aurais attaqués ce soir."
LʼImam (Que Dieu le salue) a voulu par cette demande les éloigner pour qu’il
puisse recommander à ses parents. Il avait dit à eAbbãsQ: "Reviens à eux et
essaye de les tarder jusqu’au matin et les éloigner de nous ce soir, pour qu’on
puisse prier à Dieu cette nuit, le rappeler et lui demander pardon. Dieu sait
que j’aime lui prier, lire le Coran et passer un long temps à le rappeler et
demander son indulgence."
C’était parmi plusieurs causes que LʼImam (Que Dieu le salue) a cherché de sa
révolution. Il n’a pas voulu que les événements de son massacre se déroulent
dans la nuit, mais en plein jour et devant le plus grand nombre de témoins de ce
qui s’est déroulé. Vient en plus le cas d’une minorité encerclée dans un petit
espace de terre, ainsi pour des raisons qui se rapportent à l’information et la
communication de la mission. Comme il a voulu par cela montrer à la nation et au
monde entier son droit d’être reconnu comme Calife, l’oppression exercée contre
lui, la cruauté de ses ennemis et leur reniement à toute considération et
engagement moral et religieux.
Le jour donc était un des facteurs importants d’une réussite qui conserve la
réalité du malheur de Al-Taff tel qu’il a eu lieu et en détails.
16- Les événements de la nuit d’Achoura
L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) rassembla ses amis après le retrait de Ben
Saead le soir et leur dit: "je loue Dieu béni et exalté de la meilleure louange
et je le remercie pour le bien et le mal. Ô Dieu je te glorifie de nous avoir
honorés de la prophétie, tu nous as révélé le Coran, tu nous as enseigné la
jurisprudence musulmane, tu nous as accordé l’audition, la vision et les
sentiments, et tu nous as évité le polythéisme.
Après le préambule nécessaire, je n’ai pas connu des compagnons plus fidèles que
les miens, ni des parents plus vertueux que les gens de ma famille. Que Dieu
vous récompense tous à ma place. Je pense que l’attaque aura lieu demain. Je
vous permets de quitter tous car vous ne m’êtes engagés de rien. Que chacun de
vous accompagne avec lui un des membres de la famille, dispersez-vous dans la
nuit et rentrer à vos villes jusqu’à ce que Dieu vous soulage. Ces gens me
cherchent et quand ils m’auront, ils ne chercheront pas d’autres…"
Ses frères, ses fils, les fils de son frère et les deux fils de Abdullãh Ben
Ja’far lui répondirent (Abou Al-Fadl Ben eAbbãs était le premier): "Pourquoi
faire? Pour vivre après toi? Que Dieu ne nous accorde jamais cela."
L’Imam (Que Dieu le salue) dit aux gens deAqil: "il vous suffit la mort de
Mũslem, allez, je vous le permets."
.
Ils lui répondirent: Que diront les gens? Ils diront que nous avons délaissé
notre chef, notre maître et seigneur, et nos cousins les fils des meilleurs
oncles, sans lancer une flèche, poignarder d’une lance, donner un coup d’épée,
et sans savoir ce qu’ils ont fait? Non, par Dieu, nous ne le feront pas. Nous te
rachetons par nos âmes, nos biens et nos familles. Nous lutterons avec toi
jusqu’à avoir le même sort, Que Dieu rend hideuse la vie après toi."
Puis, et chacun à son tour, les compagnons annoncèrent leur fidélité et leur
détermination de se sacrifier pour lui. Nous signalons les attitudes de certains
d’eux.
Mũslem Ben eeAwsaja: Est-ce que
nous te quitterons et on n’a pas d’excuse à présenter à Dieu pour le
délaissement de ton droit? Je jure par Dieu que je casserai ma lance dans leurs
poitrines, je les frapperai de mon épée, tant que je tiens sa poignée. Je ne
quitterai pas. Et si je n’ai pas d’armes je les lancerai par les pierres pour te
défendre jusqu’à mourir avec toi."
Saeĩd Ben Abdullãh Al-Hanafi: je jure par Dieu que nous ne te quitterons pas
jusqu’à ce que Dieu Sache que nous avons gardé en toi l’absence du Messager de
Dieu (Que Dieu le benisse et sa famille, et les salue). Par Dieu, si je sais que
je vais être tué, puis remis en vie, puis brûlé vivant et mes cendres
dispersées, et pour soixante dix fois, je ne te laisserai pas jusqu’à mourir
avant toi."
Zouheir Ben Al-Qaïn: Je jure par Dieu que je préfère mourir tué, puis
ressuscité, puis tué des milliers de fois jusqu’à ce que Dieu t’évite par cela
d’être tué et les jeunes de ta famille."
Mohammad Ben Bachĩr Al-Hadrami – il lui a été dit que son fils fut capturé à la
frontière d’Al-Ray- lui dit: je le confie à Dieu, comme mon âme. Je n’aurais pas
aimé qu’il soit capturé et je reste vivant après ça."
L’Imam lui dit alors: "Que Dieu te soit miséricordieux. Je te dispense de ma
reconnaissance, vas libérer ton fils."
Il répondit à L’Imam (Que Dieu le salue): Que les lions me dévorent vivant si je
te quitte…"
Ainsi chacun d’eux annonça son aptitude à se sacrifier pour L’Imam (Que Dieu le
salue). Il pria pour eux et leur dit: "levez vos têtes… Et ils regardèrent leurs
places au paradis."
17- Bouraïr Al-Hamdãni et Amr Ben Saead
Bouraïr Ben Khoudaïr Al-Hamadãni – Il était un des ermites qui jeûnaient le jour
et priaient la nuit – demanda à L’Imam (Que Dieu le salue) de lui permettre de
parler à Amr Ben Saead pour l’exhorter, peut-être il s’exhorterait et
s’abstiendrait. L’Imam (Que Dieu le salue) lui permit.
Bouraïr alla à la tente de Ben Saead. Et quand il entra, il s’assit sans saluer.
Ben Saead se mit en colère et lui dit: Ô frère de la tribu Hamdãn, qu’est ce que
t’a empêché de me saluer. Ne suis-je pas un musulman qui reconnaît Dieu et son
Messager et dit la confession musulmane qu’il n’y a pas de divinité autre que
Dieu? Bouraïr lui répondit: Si tu connais Dieu et son Messager – comme tu dis –
tu n’aurais pas affronté la famille du Prophète- que Dieu le bénisse et sa
famille- pour les tuer. Puis voilà l’Euphrate qui reflète sa lucidité, qui
pénètre comme les ventres des serpents. Les chiens et les porcs en boivent, au
moment où Hussein Ben Ali, ses frères, ses femmes et sa famille meurent de soif,
parce que tu les as empêchés d’atteindre l’eau, et tu prétends après tout
connaître Dieu et son MessagerP?"
Ben Saead regarda longtemps la terre, puis leva la tête et lui dit: je jure par
Dieu, Ô Bouraïr, que je connais bien que celui qui les combat et viole leur
droit sera sans doute à l’enfer. Mais Ô Bouraïr veux-tu que je laisse la
province d’Al-Ray pour autre que moi? Par Dieu je ne peux pas m’empêcher de
cela…?"
Bouraïr revint à L’Imam (Que Dieu le salue) et lui dit: Ô fils du Messager de
Dieu Amr Ben Saead a accepté de te tuer contre l’acquisition de la province de
Al-Ray."
18- L’Imam Al-Hussein (Que Dieu le salue) et la vénérée
Zeinab (Que Dieu la salue)
L’Imam (Que Dieu le salue) ordonna de creuser un fossé autour du camp, le
remplit de bois et se retira dans sa tente accompagné de Jaoun Mawla Abi Dhi
Al-Ghifãri qui lui réparait son épée et chantait les vers suivants:
Ô temps défaillant
de jours et nuits autant
de tués ou tuants
règlement stable du temps
mais de Dieu la loi
et à chacun sa voie.
Il répéta ces vers deux et trois fois, jusqu’à ce que sa sœur la noble Zeinab
(Que Dieu la salue) comprit. Elle courut vers son frère tirant sa robe (à la
hâte). Une fois chez lui, elle lui dit: "Oh quelle perte, que la mort me prend.
C’est aujourd’hui que je sens la mort de ma mère Fãtima, de mon père Ali et de
mon frère Al-Hassan, Ô successeur des ancêtres et désiré des restants."
Il l’a regarda les yeux larmoyés et lui dit: "si vous délaissez l’actif il
sommeille et dort."
Elle cria: "Ô quel malheur, tu usurpes ta vie. Cela ulcère mon cœur, et m’est
plus dur."
Elle se frappa le visage et tomba évanouie.
L’Imam (Que Dieu le salue) versa de l’eau sur son visage et lui dit: "Voyons Ô
sœur… réconforte-toi de la résignation à Dieu. Saches que les mondains meurent
et les vertueux ne restent pas dans ce monde et que toute chose est périssable
sauf le visage de Dieu qui a créé tout de sa puissance. Il remet en vie les
créatures et les reprend, comme il est unique. Mon grand père est meilleur que
moi, mon père est meilleur que moi, mon frère est meilleur que moi. Et moi comme
chaque musulman, nous prenons le Messager de Dieu pour modèle à suivre."
Il la consola puis lui dit: "Ô sœurette, promets-moi et jure de ne pas déchirer
un habit, griffer un visage et souhaiter le malheur à quelqu’un, quand je
meurs."
Il l’amena chez lui, puis ordonna ses compagnons de rapprocher leurs tentes les
unes des autres, de lier les cordes des tentes les unes aux autres et de siéger
entre les tentes pour affronter l’ennemi d’un seul côté, de sorte que les tentes
soient derrière eux, à leurs droites et à leurs gauches. Puis revint à sa place
où il pria toute la nuit, rappela Dieu et l’implora, ainsi firent ses
compagnons.
19- L’attitude de Nãfee Ben Hilãl Al-Jamali (Que Dieu
soit satisfait de lui)
L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) sortit la nuit pour surveiller les collines,
les fossés et les obstacles. Nãfee Ben Hilãl Al-Jamali le suivit. L’Imam (Que
Dieu le salue) lui demanda pourquoi il a quitté le camp et Nãfee lui répondit: Ô
fils du Messager de Dieu, je me suis inquiété sur toi, te voyant près du camp de
cet oppresseur".
LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit: "Je suis sorti surveiller les collines
et les obstacles par peur qu’on soit attaqués soudainement de leur côté."
Puis LʼImam (Que Dieu le salue) revint au camp tenant Nãfee par la main et
disant: "c’est … c’est par Dieu une promesse sans repli".
Puis il se tourna vers Nãfee et lui dit: " pourquoi tu ne passes pas entre ces
deux collines et tu te sauves?"
Nãfee tomba sur les pieds de LʼImam (Que Dieu le salue) et commença à les
embrasser en disant: que ma mère me perd, mon épée contre mille ainsi mon
cheval, je jure par Dieu qui te m’a accordé, je ne te quitterai pas jusqu’à
mourir en attaquant."
LʼImam (Que Dieu le salue) entra dans la tente de Zeinab (Que Dieu la salue) et
Nãfee resta tout près. Il entendit Zeinab (Que Dieu la salue) dire à L’Imam (Que
Dieu le salue): "t’es-tu assuré des intentions de tes compagnons. J’ai peur
qu’ils te rendent à l’ennemi lors de l’attaque."
LʼImam (Que Dieu le salue) lui répondit: "Par Dieu, je les ai testés et je n’ai
trouvé parmi eux que le brave et le courageux. Ils cherchent la mort pour me
protéger comme l’enfant qui cherche le sein de sa mère."
Quand Nãfee entendit le dire de la Noble Zeinab (Que Dieu la salue) il pleura et
quand Habĩb Ben Mouzãher s’approcha de lui, Nãfee lui raconta ce qu’il a
entendu. Alors Habĩb dit: Par Dieu, sans l’attente de ses ordres je les aurais
attaqués ce soir.". Puis Habĩb appela les compagnons et se réunirent tous devant
les tentes des femmes pour les rassurer qu’ils sont fidèles.
LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) et ses amis passèrent la nuit entre
agenouillés, priant et observant.
20- Les partisans de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue)
Les partisans de L’Imam Hussein se divisent en deux parties: Les partisans en
général et les partisans du jour d’Achoura. Il y a aussi les martyrs de la
révolte Husseinite et les martyrs d’Al-Taff. Il y a ceux qui ont lutté avec
L’Imam (Que Dieu le salue) le jour d’Al-Taff et qui ne sont pas morts comme
Al-Hassan Al-Mouthanna, et il y a ceux qui ont souffert le martyre et n’ont pas
participé à Achoura comme Mũslem Ben eAqil, Hãni Ben eArwa, Maïtham Al-Tammãr,
Qaïs Ben Mouçahhar, Abdullãh Ben Baqtar et d’autres…
Le nombre des partisans qui ont participé à la bataille d’Al-Taff et qui ont
souffert le martyre, a atteint soixante douze hommes: Les Hachémites comptaient
dix sept entre hommes et jeunes
Les compagnons de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) qui ont participé à la
bataille de Al-Taff comptaient dix sept hommes certains d’entre eux ont
accompagné le Messager de Dieu- que Dieu le bénisse et sa famille-, certains ont
transmis d’après lui et d’autres étaient à son temps et l’ont vu.
Les compagnons du Prince des croyants Ali (Que Dieu le salue) comptaient vingt
hommes.
Les serviteurs qui ont souffert le martyre avec L’Imam Hussein (Que Dieu le
salue) comptaient seize hommes.
Il a été transmis que le nombre des Kufiques qui ont quitté le camp de Ben Saead
et qui ont rejoint le camp de LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) a atteint
trente deux hommes jusqu’au soir du dix du mois de Muharram.
Les récits affirment que le nombre des Kufiques dans l’armée de L’Imam (Que Dieu
le salue) a atteint soixante huit hommes y compris leurs serviteurs, et les gens
de Basra neuf y compris leurs serviteurs.
21- Les titres de l’armée Husseinite
Il y a plusieurs titres qui ont été donnés à l’armée Husseinite de Karbala:
Les dévots du pays dévots: les connus par leur dévotion pays:
dans le pays – Al-Kufa
Les prévoyants.
Les cavaliers du pays.
Les vertueux – bons –.
Les invocateurs.
Les priants sans cesse à Dieu.
Les dévots de la nuit.
22- L’armée de Ben Saead
On peut classifier l’armée des Umayyades qui a fait la guerre à LʼImam Hussein
(Que Dieu le salue) à Karbala, au niveau du genre des membres qui y ont
participé aux catégories suivantes:
Les chargés de tuer L’Imam Hussein (Que Dieu le salue).
Les hétérodoxes et les convoiteurs: parmi eux figurent les machiavéliques qui
cherchent leurs intérêts mondains quel que soit le prix de ces intérêts et
cupidités comme Amr Ben Saead, Chibth Ben Rib’i, Hajjãr Ben Abjar, Chamer Ben
Dhi Al-Jaouchan, et d’autres…
Les mercenaires qui servent celui qui donne le plus.
Les débauchés et les chômeurs: ce sont ceux qui ne leur importent dans ce monde
que satisfaire leurs désirs de détérioration auxquels ils se sont habitués. Ils
avouent eux-mêmes qu’ils sont des débauchés, des corrupteurs, et qu’ils suivent
le faux. Ceux-là cherchent les occasions qui leur apportent l’argent en
abondance. Ils ressemblent à celui qui a dit: remplie mon étrier."
Les contraignants: parmi eux figurent les Kharijites (partisans d’une secte
musulmane) qui détestaient la famille du Prophète (Que Dieu les salue), mais qui
n’avaient pas de l’allégeance envers Muawiya et les Umayyades.
Les portés à l’amour et l’obéissance de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue), mais
à degrés variés entre ceux qui n’ont pas pu rejoindre le convoi de L’Imam (Que
Dieu le salue) à cause du siège qui l’encercle et qui ont rejoint l’armée de Ben
Saead pour saisir l’occasion de rejoindre L’Imam (Que Dieu le salue), et ceux
qui ont saisi l’occasion et ont pu fuir du camp de Ben Saead à celui de L’Imam
(Que Dieu le salue).
23- Les titres de l’armée des Umayyades
L’armée des Umayyades a été nommée par LʼImam Hussein (Que Dieu le salue) et ses
compagnons par plusieurs titres qui montrent la réalité de leurs soldats et
chefs:
Les partisans de la tribu Sufiãn.
Les arrogants.
Les athées après croyance.
Les bannis de leur tribu.
Ceux aux cœurs fermés.
24- Les chefs les plus connus de l’armée des Umayyades
étaient
Les chefs les plus connus de l’armée des Umayyades étaient: Amr Ben Saead Ben
Abi Waqãs: le chef général de l’armée.
Chamer Ben Dhi Al-Jaouchan: Il était en grade, le deuxième chef de l’armée après
Ben Saead. Il était le commandant de l’aile gauche de l’armée. Il avait quatre
mille cavaliers.
Chabeth Ben Rib’i: Il était le prince des piétons et de mille cavaliers.
Al-Horr Ben Yazid Al-Riãhi: Il avait mille cavaliers et il était chargé
d’encercler le convoi Husseinite. Il rejoignait le camp de L’Imam (Que Dieu le
salue) et mourut avec lui.
Al-Huşain Ben Nomaïr: il avait quatre mille soldats. Il était chargé de la
mobilisation de l’armée, et chef des forces qui surveillaient les frontières de
l’Irak et de Hedjaz avant la bataille d’Al-Taff.
eAmro Ben Al-Hajjãj: Chef de l’aile droite de l’armée et le chargé d’empêcher
L’Imam (Que Dieu le salue) de s’approvisionner d’eau.
Mohammad Ben Al-Acheath: Chef de la tribu Kinda à Kufa.