- Les pays de Damas
Damas renfermait à ce temps-là tous
les territoires qui représentent aujourd’hui la Syrie, le Liban et la Palestine.
Il était le premier pays que le Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa
famille et les salue) a pensé le conquérir pour y diffuser le monothéisme et
répandre la conviction de l’Islam. Pour y arriver, le Messager de Dieu (Que Dieu
le bénisse et sa famille et les salue) a préparé plusieurs escadrons et
expéditions de campagnes. A la fin de sa vie, il a préparé une grande armée
commandée par Oussãma Ben Yazid et a dit: "Que Dieu maudit tous ceux qui ne
participent pas à l’armée d’Oussãma …". Le but du Messager de Dieu (Que Dieu le
bénisse et sa famille et les salue) n’était pas d’étendre géographiquement le
territoire de son gouvernement, mais c’était pour diffuser le monothéisme,
inciter les gens à soutenir la cause de l’Islam et convertir les gens à la
croyance en Dieu béni et exalté. Après la mort du Messager de Dieu (Que Dieu le
bénisse et sa famille et les salue), les situations ont changé et la mondanité a
séduit plusieurs gens. Le gain et l’acquisition des postes, de l’autorité et de
l’influence sont devenus les cibles et le cherché de la conquête des pays.
Après l’avoir conquis, il désignait comme gouverneur eOmar Yazid Ben Abi Sufiãn
et son frère Mueãwiya Ben Abi Sufiãn après lui. En année quarante et une Hégire,
les Damascènes l’ont reconnu comme Calife et par cela, il est devenu le
fondateur de l’État des Omeyyades à Damas qui est devenue la capitale des pays
islamiques et elle est restée ainsi jusqu’à l’année cent trente deux Hégire.
Mueãwiya a désigné Yazid comme successeur héritier en année soixante Hégire.
- Le convoi Husseinite en route à Damas
Après avoir reçu la lettre d’Obeidullãh Ben Ziad, Yazid Ben Mueãwiya envoya une
lettre à Ben Ziad l’ordonnant de lui apporter la tête de L’Imam Hussein (Que
Dieu le salue) et les têtes de ceux qui ont souffert le martyre avec lui ainsi
que ses biens, ses charges, ses femmes et ses enfants.
Après avoir terminé de faire passer la tête noble dans les rues et les ruelles
de Kũfa, ils la rendirent au palais où Ben Ziad la livra avec celles de ses
compagnons à Zahar Ben Qaïs et l’ordonna de les prendre à Yazid Ben Mueãwiya
accompagné de Aba Bourda Ben eAouf Al-Azdi, Tãreq Ben Abi Zoubiãn et un groupe
de Kufiques.
Ils ont conduit les captives de la famille du Prophète (Que Dieu les salue), et
les enfants sur des montures. Les femmes et les enfants ont été placés sur les
côtés des vieux chameaux et non sur leurs dos. Elles étaient entourées de
soldats portant des lances qu’ils s’en servaient pour taper les têtes de celles
qui osaient verser les larmes et elles furent emmenées d’une place à une autre
au cours du trajet et traitées comme les captives des turques et des Kurdes.
Elles étaient devancées par le Maître des dévots Ali Ben Al-Hussein (Que Dieu le
salue) que le cou et les mains étaient emmenottés et qui était placé sur un
chameau qui boitait en marchant et sans couverture.
Il a été dit que la Hazrat Zaïnab avait dit: "Dieu est au courant de ce qui nous
a atteints, le meilleur de nous fut assassiné, nous fûmes conduites comme des
animaux et portées aux côtés des chameaux".
A proximité de Damas, la vénérée Oum Koulthoum s’approcha de Chamer et lui dit:
"J’ai à te demander une chose".
Il lui répondit: "que veux-tu?"
Elle lui dit: "Quand nous entrerons en ville, conduis-nous dans des rues où il y
a peu de gens, demande à tes hommes qui portent les têtes de s’éloigner de nos
montures car on a été humiliées au cours du trajet des regards des gens vu notre
cas misérable".
Que Dieu le maudit et comme réponse à cette demande, ordonna ses hommes de
placer les têtes sur les lances, de se tenir parmi les montures et de passer
dans les rues les plus bousculées. Il les conduisit jusqu’aux marches de la
porte de la grande mosquée où l’on conduisait en général les captives.
Le reste du convoi Husseinite fut entré à Damas pendant la journée. Ses
habitants avaient déjà dressé les voiles, les rideaux et les étoffes en pure
soie. Ils étaient joyeux et réjouis, les femmes jouaient aux tambourins et
frappaient aux tambours comme si c’était la grande fête.
Il a été raconté d’après Sahl Ben Saed Al-Sãeidi, un des compagnons du Prophète,
qu’il a dit: "Je voyageais à Jérusalem passant par Damas. En passant par le
centre de la ville, j’étais étonné des rivières et des arbres abondants de la
ville et j’ai vu les gens dresser les voiles, les rideaux et les étoffes en
soie. Ils étaient joyeux et réjouis, les femmes jouaient aux tambourins et
frappaient sur les tambours. En voyant cela, je me suis dit: "Peut-être, ils
célèbrent une fête que nous n’en sommes pas au courant".. J’ai rencontré des
gens entrain de parler et je leur ai demandé: "Ô gens, célébrez-vous à Damas une
fête que nous ne connaissons pas?". Ils lui répondirent: "Ô Cheikh, tu es
sûrement étranger! J’ai répondu: Je suis Sahl Ben Saed, je suis parmi ceux qui
ont vu le Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue) et
j’ai mémorisé ses traditions". Ils me répondirent: "Ô Sahl, comme tu es étrange,
le ciel ne pleut pas de sang et la terre ne s’enfonce pas avec ses gens", j’ai
dit "Pour quelle raison?" Ils me répondirent: "voici la tête d’Hussein, de la
famille du Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue),
qui est envoyée de l’Iraq à Damas et qui vient d’arriver". Je me suis dit: "Oh
que c’est étrange! La tête d’Hussein est offerte et les gens se réjouissent?".
- L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue) et le
vieillard Damascène. Al-Cheikh Al-Chãmi
Lorsque les captifs furent placés sur les marches de la grande mosquée, un
vieillard s’approcha d’eux et dit: "Louange à Dieu qui vous a tués, péris, a
libéré les hommes de votre autorité et a permis au calife de vous vaincre"..
L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue) lui répondit: "Ô Cheikh (vieillard),
as-tu lu le Coran?"
Le Cheikh lui dit: "Oui je l’ai lu"
Que Dieu le salue lui répondit: "te souviens-tu du verset qui dit: "Dis: "Je ne
vous en demande aucun salaire si ce n’est l’affection en égard à [nos liens] de
parenté"1?"
Le Chiekh lui dit: "J’ai lu cela …"
Que Dieu le salue lui répondit: "Alors nous sommes les proches parents Ô Cheikh!
As-tu lu dans "Bani Israël" "Et donne au proche parent ce qui lui est dû"."2.
Le Cheikh lui dit: "J’ai lu cela …"
Que Dieu le salue lui répondit: "Nous sommes les proches parents Ô Cheikh! Mais
as-tu lu le verset: "Et sachez que de tout butin que vous avez ramassé, le
cinquième appartient à Allah, au Messager, à ses proches parents …3"
Nous sommes les proches parents Ô Cheikh! Mais as-tu lu ce verset: "Allah ne
veut que vous débarrasser de toute souillure, Ô gens de la maison [du Prophète],
et veut vous purifier pleinement".4?"
Le Cheikh lui dit: "J’ai lu cela …"
Que Dieu le salue lui répondit: "Nous sommes la famille du Prophète qui ont été
distingués par le verset de la purification …"
Le Cheikh pleura alors et jeta son turban par terre puis leva sa tête vers le
ciel et dit: "Mon Dieu, je m’innocente à toi de l’ennemi de la famille de
Mohammad (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue), qu’ils soient des
Djinns ou des hommes". Puis il lui dit: "Puis-je acquérir une contrition?".
Que Dieu le salue lui répondit: "Si tu regrettes, Dieu t’accordera la contrition
et tu seras avec nous …"
Le Cheikh lui dit: "Je regrette …"
En apprenant les paroles du Cheikh, Yazid Ben Mueãwiya ordonna de le tuer.
Nous déduisons de cette histoire plusieurs choses:
Que c’étaient les premières paroles de L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le
salue) après le dur voyage qu’il en a souffert, car il a été dit que L’Imam (Que
Dieu le salue) n’a prononcé aucun mot tout le long du trajet entre Kũfa et
Damas.
L’Imam a saisi la première occasion et en présence d’une bonne nature pour
accomplir une mission. Bien que ce vieillard (Cheikh) ait passé toute sa vie
sous l’autorité des Omeyyades et n’a même pas vu L’Imam Ali (Que Dieu le salue)
ni quelqu’un de sa famille, il a pu garder dans son for intérieur une
disposition naturelle saine. Tandis que la plupart de ceux qui ont assassiné
L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) et captivé sa famille, ont connu Ali,
Al-Hassan et Al-Hussein (Que Dieu les salue) et ont prié pas mal de fois
derrière eux!
La domination d’une ambiance informatique empoissonnée sur la société. Ils ont
diffusé que le tué est une personne hors-la-loi qui a désobéi, qui s’est révolté
contre le Calife et qui a voulu répandre la discorde et la séparation dans la
société. D’où l’on peut déduire pourquoi cet homme de Damas a loué Dieu pour le
meurtre de ce (rebelle à l’autorité légitime) et le massacre et la damnation de
sa famille.
- La tête de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) et le
reste du convoi Husseinite chez Yazid Ben Mueãwiya
Yazid était tellement content et joyeux qu’il a ordonné à une séance qui a
renfermé tous les chefs, les notables, les personnalités et les responsables de
Damas, ainsi que les représentants de certains pays et religions de ce temps-là,
comme les plus grands chefs religieux des chrétiens et des juifs et c’était
vraiment une séance d’une importance extrême politiquement, socialement, et au
niveau de l’intérieur et de l’extérieur. Il a voulu se vanter qu’il a vaincu son
ennemi. Quand le convoi des captives de la famille du Prophète fut entré chez
lui, tous les présents l’ont félicité.
D’après L’Imam Al-Bãqer (Que Dieu le salue), qu’il a dit: "nous fûmes entrés
chez Yazid Ben Mueãwiya que Dieu le maudit après l’assassinat d’Hussein. Nous
étions douze garçons, les mains liées au cou par des chaînes et parmi nous Ali
Ben Al-Hussein (Que Dieu le salue) …"
Par la suite, la tête de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) fut entrée et mise
entre les mains de Yazid qui s’est réjoui de son assassinat et a commencé à
piquer la tête noble avec un bâton de bambou qu’il tenait en main.
Puis, le tueur de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) entra chez Yazid et chanta
les vers suivants:
Remplis mon étrier d’or et argent
Car j’ai tué le roi gardé
Celui de père et mère meilleurs des gens
Et de plus parfaite généalogie descendait
Alors le maudit lui dit: "Puisque tu sais qu’il est le meilleur des gens,
pourquoi l’as-tu tué?".
Il lui répondit: "J’ai cherché la récompense".
Yazid lui dit alors: "Sors d’ici, tu n’auras pas de récompense". C’était la
seule séance ouverte où Yazid a rassemblé les chefs. Il apportait dans les
séances privées la tête de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) en présence de la
famille de la prophétie et tenait des soirées de boisson, de divertissement, de
distraction, de réjouissance et de plaisirs, tout en ayant la tête noble entre
ses mains.
- Yazid pique de nouveau la tête de L’Imam (Que Dieu le
salue)
Dans une des multiples séances privées qu’il a tenues à cette période, Yazid a
mis la tête de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) entre ses mains et a fait
asseoir les femmes captives derrière lui. Quand les deux filles de L’Imam
tendaient leurs cous pour regarder la tête de leur père, Yazid tendait son corps
pour les empêcher de le voir tout en piquant les parties de la tête avec son
bâton de bambou et chantant le vers de Al-Huşaïn Ben Al-Hamãm Al-Mari:
Les têtes des hommes chers nous
tranchons
Qui étaient désobéissants et méchants
Puis il a dit: "Je n’ai pas trouvé un visage plus beau que lui".. On lui dit:
"Il ressemblait au Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les
salue)"
Il se tut et tous les présents le blâmaient et le quittaient.Abou Bourza Al -
Aslami qui était un des compagnons du Prophète et un des habitants de La Médine
puis de Basra, était présent. Il a dit à Yazid: "Malheur à toi Ô Yazid, tu
grattes par ton bâton de bambou la bouche d’Hussein (Que Dieu le salue) le fils
de Fãtima (Que Dieu la salue)? Je témoigne que j’ai vu le Prophète (Que Dieu le
bénisse et sa famille et les salue) sucer la salive et celle de son frère
Al-Hassan (Que Dieu le salue) qui coulait de leurs bouches une fois petits et
leur disait: "Vous êtes les Maîtres des jeunes du paradis. Dieu tuera et maudira
vos assassins qui seront à l’enfer et souffriront le pire des sorts".
En entendant cela, Yazid se mit en colère, ordonna de le chasser et il fut
trainé en dehors.
L’attitude de ce compagnon a eu lieu dans un temps et lieu très importants et
délicats, c’est pourquoi Yazid n’a pas pu la supporter.
Puis Abdul Rahmãn Ben Al-Hakam le frère de Marwan Ben Al-Hakam était parmi ceux
qui ont assisté à la séance ouverte qu’a tenue Yazid et nous en a parlé. Quand
il a vu ce que faisait Yazid de la tête de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue),
il a dit quelques vers dont le plus important est:
- Samiya (Omaiya) au nombre de cailloux ses descendants
Et la fille du Messager de Dieu sa lignée perdant]
Par peur que la situation tourne contre lui, Yazid a répondu à ces vers en
disant: "Oui, que Dieu maudit le fils de Mourjãna (Ben Mourjãna) pour son
assassinat d’Hussein fils de Fãtima. Si j’étais son compagnon je lui aurais
donné une tresse de mes cheveux s’il me l’avait demandé et j’aurais empêché sa
mort même si ça m’aurait coûté certains de mes fils si je pouvais, mais c’est la
prédestination irréfutable de Dieu".
Puis il a dit à Abdul Rahmãn: "Louange à Dieu! Ne peux-tu pas te taire fils
d’idiote, pourquoi tu t’en mêle?"
Yazid a essayé de montrer par ce qu’il a dit son regret et cacher ses mensonges
et son faux semblant, incriminant Ben Ziad de l’assassinat de L’Imam Hussein
(Que Dieu le salue). Ce regret reflète son mensonge, sa peur de perdre le trône
et la nécessité de ménager la susceptibilité de la situation générale et la
désapprobation des gens. Comme preuve sur son mensonge, que Yazid n’a pas puni
Obeidullãh Ben Ziad et ne l’a pas éloigné de son poste. Au contraire, il l’a
remercié, l’a appelé à des séances de boisons d’alcool et de plaisirs, comme il
lui a donné une grande récompense.
- Yazid et la duperie dévoilée
Le ton de Yazid a changé au cours de la présence de convoi prophétique à Damas.
Il montrait sa joie de l’assassinat de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue), mais
il a été obligé de changer son attitude vu le blâme caché qui s’est manifesté
souvent par des expressions faibles.
Parmi les aspects qui ont montré sa joie dans ses séances, figure la discussion
suivante lorsqu’il a dit: "Savez-vous ce qui a frappé Abou Abdullãh de
malheur?". Ils lui répondirent "Non". Il leur dit: "de la jurisprudence, de
l’interprétation et du fait de me surpasser en gloire".. Il a continué: "Il
disait (L’Imam): "Mon père est meilleur que lui".. Ce sont ces paroles qui l’ont
tué! Pour son dire "mon père est meilleur que son père" mon père et son père se
sont plaidés leur cause et Dieu a soutenu mon père contre le sien! Pour son dire
" ma mère est meilleure que sa mère". Par ma vie, il a dit la vérité, car Fãtima
la fille du Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue)
est meilleure que ma mère. Tandis que pour son dire: "mon grand-père est
meilleur que son grand-père"., je dis: Personne de ceux qui croient en Dieu et
le jour de la Résurrection peut dire qu’il est meilleur que Mohammad (Que Dieu
le bénisse et sa famille et les salue). Mais pour son dire: "Je suis meilleur
que lui". Par ma vie, il n’a pas lu le verset qui dit: "Dis: "Ô Allah maître de
royauté"5.
Yazid a pris cette attitude pour faire croire aux gens que bien qu’il ait tué le
fils de la fille du Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les
salue), il n’a pas délaisser l’Islam, car il a terminé en disant que c’est la
volonté de Dieu et la fatalité et le destin qu’il a imposés sur les hommes. Il a
visé donner à son crime abominable une dimension religieuse, s’appuyant sur le
concept du prédéterminisme que les tyrans s’en sont servis et s’en servent pour
se débarrasser de ceux qui les contraignent et convaincre les gens naïfs.
- La citation par Yazid des vers de Ben Al-Zouboueri
Tous les récits presque affirment la citation par Yazid Ben Mueãwiya des vers de
Ben Al-Zouboueri dans ses séances ouvertes. Ce dernier était un des poètes de
l’époque préislamique, comme il était parmi les plus acharnés contre les
musulmans.
Si les vieillards de Badr peuvent voir
L’angoisse d’Al-Khazraj du bruit des lances qui sifflaient
Élevant la voix, égayés criants
Disant Ô Yazid c’est parfait
Je serai critiqué si ne châtiant
Bani Ahmad de ce qu’ont fait
Les Hachémites se sont divertis du pouvoir
Pas de récits et d’inspirations révélées
Yazid a ajouté à ces vers ce qui montre son impiété, la malignité de son esprit,
son hétérodoxie et sa haine contre le Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et
sa famille et les salue) et L’Imam Hussein et sa famille (Que Dieu le salue). Il
a ajouté le vers suivant:
Je serai blâmé si ne châtiant
Bani Ahmad de ce qu’ont fait
La Hazrat Zaïnab a confirmé la récitation de ces vers dans la séance en disant:
"Il ne tardait pas de montrer sa haine contre nous, la famille du Prophète …. Il
disait réjoui d’assassiner ses fils et captiver sa descendance sans souci et
avec orgueil et arrogance: Si les vieillards …"
En entendant ces vers, un des compagnons du Prophète lui dit: "tu as renié
L’Islam Ô Calife".
Yazid lui répondit: "Oui … nous demandons pardon à Dieu …"
Alors le compagnon du Prophète lui dit: "Par Dieu, je ne serai jamais là où tu
sois". Et il sortit de chez lui.
Yazid a confirmé par ce qu’il a dit son impiété et son reniement l’Islam.
Cependant, après avoir piqué la tête de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) avec
son bâton de bambou, il a ordonné de la crucifier trois jours à Damas à la porte
de la mosquée.
- Les dialogues entre L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu
le salue) et Yazid
La guerre psychique a atteint son apogée après l’événement douloureux d’Al-Taf.
Elle n’était pas moins dure que la guerre en arme. Yazid a voulu se montrer
vainqueur et victorieux dans tous les domaines et aller jusqu’au bout, tout en
sachant qu’il n’y arrivera pas sans vaincre la guerre psychique.
En échange, il y avait le front du juste qui suivait les pas de son chef et se
mouvait vers la réalisation de ses buts. La Hazrat Zaïnab (Que Dieu la salue)
soutenait L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne dans toutes les conditions. Comment non, et il
est l’autorité sur terre après son père (Que Dieu le salue).
Il a été dit que Yazid a dit à la Hazrat Zaïnab (Que Dieu la salue): "Parle".
Elle lui a répondu: "c’est lui qui parle" désignant par cela L’Imam Zaïn
Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue). Elle a voulu par cette réponse, présenter le
chef de la marche victorieuse.
L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue) a rencontré plusieurs problèmes
qu’il devait surpasser.
Une tyrannie hautaine qui vit l’enivrement de la victoire prétendue et qui doit
être affrontée par le juste devant les gens pour découvrir sa réalité
irréligieuse et la faire paraître à sa vérité surtout devant ses partisans et
ses disciples.
Un régime répressif que Mueãwiya a fondé sur l’incitation, la crainte, les têtes
coupées et les membres séparés du corps. Le diable (Mueãwiya) a voulu faire de
ce régime l’assise de l’empire Umayyade qui répond à l’expression de "L’arbre
maudit" dans le Coran, dans le but de détruire et effacer les traces de la
religion et la dénaturer ou altérer la loi du Maître des missionnaires.
D’où il fallait secouer les assises de cet Empire qui prend les biens de Dieu
pour États et les serviteurs de Dieu pour esclaves. Tout cela, au nom de l’Islam
et la succession du Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les
salue).
Une information déroutante et un milieu empoisonné qui a connu l’Islam à travers
Yazid Ben Abi Suffiãn puis Mueãwiya. Cette information a diffusé parmi les gens
que ces captives ont été arrêtées à la suite d’un combat avec un rebelle à
l’autorité qui a désobéi le Calife.
L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue) devait affronter tout cela pour
disperser et déchirer les nuages de l’ignorance qui se sont rassemblés depuis
environ quarante ans.
D’après L’Imam Jaefar Al-Sãdeq (Que Dieu le salue). Il a dit: "Quand la tête
d’Hussein (Que Dieu le salue) fut entrée chez Yazid que Dieu le maudit ainsi que
Ali Ben Al-Hussein qui était enchainé et les filles du Prince des croyants (Que
Dieu le salue)".. Yazid dit: "Ô Ali Ben Al-Hussein, louange à Dieu qui a tué ton
père".
Ali Ben Al-Hussein (Que Dieu le salue) lui répondit: "Que Dieu maudit celui qui
a tué mon père". Alors Yazid se mit en colère et ordonna de lui couper la tête.
Ali Ben Al-Hussein lui dit: "Si tu me tues, qui va rendre les filles du Messager
de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue) chez elles et elles
n’ont pas d’homme autre que moi?".
Yazid lui dit: "C’est toi qui va les rendre chez elles".. Puis, il a demandé une
lime et a commencé à limer lui-même la chaîne qui entourait son cou. Puis il a
demandé à Ali Ben Hussein (Que Dieu le salue): "Sais-tu ce que je vise par ce
geste?"
Que Dieu le salue lui répondit: "oui, tu veux qu’il n’y ait pas de bienfait avec
moi autre que toi".
Yazid lui répondit: "C’est par Dieu ce que j’ai voulu faire … Ô Ali Ben
Al-Hussein: "tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis"6.
Ali Ben Al-Hussein (Que Dieu le salue) lui répondit: "Non, ce n’est pas ce
verset qui a été révélé et qui nous concerne, mais les versets suivants: "Nul
malheur n’atteint la terre ni vos personnes qui ne soit enregistré dans un livre
avant que nous ne l’ayons créé, et cela est certes facile à Allah".
"Afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni
n’exultiez pour ce qu’il vous a donné. Et Allah n’aime point tout présomptueux
plein de gloriole"7.
Par cela, L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue) a détruit la base sur
laquelle s’appuyait Yazid et montré son ignorance de la signification du verset
noble. Un des présents se précipita et dit à Yazid laisse-moi le tuer, alors la
Hazrat Zaïnab se jeta sur L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue) et dit:
Pas honoré de nous, si humiliés de vous
De vous défendre, si lésés de vous
Dieu sait que de nous, pas aimé
Pas de blâme si de vous, pas aimés
Yazid lui dit: "tu as dit la vérité, mais ton père et ton grand-père ont voulu
être princes et louange à Dieu qui les a humiliés et a fait couler leurs sangs!"
L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne se dressa devant Yazid pour lui rappeler de ses parents
et ancêtres (Yazid) et lui parler de son père et son grand-père. Il lui dit: "Ô
Ben Mueãwiya, Hind et Şakhr, mon grand- père Ali Ben Abi Tãleb (Que Dieu le
salue) a participé aux combats de Badr, Ohod et Al-Ahzãb portant l’étendard du
Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue), tandis que
ton père et ton grand- père y ont participé levant les étendards de l’athéisme
et de l’impiété".
Puis L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue) continua en disant: "Malheur à
toi Ô Yazid, si tu savais le mal que tu avais fait et le crime que tu avais
commis contre mon père, ma famille et mes oncles, tu aurais fui aux montagnes,
tu serais étendu sur les sables et tu aurais attendu le malheur et la calamité.
Attends-toi à l’humiliation et le regret demain, quand Dieu ressuscitera le
genre humain et qui aura lieu sans doute, pour ta suspension de la tête
d’Hussein Ben Fãtima (Que Dieu les salue) à la porte de la ville tout en sachant
qu’il est le charge que le Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille
et les salue) nous a confié".
Yazid appela les femmes et les garçons à se mettre devant lui. En les voyant
dans un état misérable il dit: "que Dieu rend hideux Ben Mourjãna. S’il y avait
une parenté entre vous et lui, il n’aurait pas commis ce qu’il a fait de vous ni
vous a envoyés de la sorte"..
C’étaient les paroles et d’autres, prononcées par Yazid dans la deuxième étape
après l’expression de sa joie et sa gaieté. Néanmoins, il a été surpris par la
réaction inattendue des gens, ce qui l’a poussé à s’innocenter de toute
responsabilité et accuser Ben Ziad.
Plusieurs points des attitudes de L’Imam Ali Ben Al-Hussein (Que Dieu le salue)
sont dignes d’être étudiés et médités: L’inflexibilité et la persévérance de
L’Imam Ali Ben Hussein (Que Dieu le salue) et sa résistance quand il fallait.
L’Imam (Que Dieu le salue) a chargé Yazid de la responsabilité de l’assassinat
de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) et de ce qui l’a suivi dans l’événement
d’Al-Taff. Il a attiré son attention sur la négativité des effets et des
conséquences de la grande calamité qui a eu lieu et l’a menacé du feu de
l’enfer.
Il a montré que Yazid, son père et son grand-père ont suivi le faux, qu’ils ont
réclamé la guerre contre le Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille
et les salue) et contre sa famille que Dieu les garde et que la révolte
Husseinite représente la continuité de cet affrontement.
- Yazid sur le point de tuer L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne
(Que Dieu le salue)
Comme l’attitude de Yazid a varié dans son expression de ce qui s’est déroulé à
Karbala entre la gaieté et l’innocence, ses attitudes envers L’Imam Al-Sajjãd
(Que Dieu le salue) ont aussi varié entre les apparences trompeuses et les
tentatives de liquider L’Imam, puis la suggestion aux autres qu’il l’honore.
Au cours de ses conversations avec L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue),
Yazid que Dieu le maudit a essayé d’en saisir une expression qui lui donne le
droit de le tuer. L’Imam lui répondait par le juste nécessaire portant dans sa
main un chapelet qu’il passait entre ses doigts en parlant.
Lorsque Yazid lui a dit: "Je te parle et tu me réponds en tournant un chapelet
entre les doigts de ta main. Cela t’est-il permis?"
L’Imam (Que Dieu le salue) lui répondit: "Mon père m’a parlé de mon grand- père
(Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue), qu’après la prière de midi, il
s’étirait et ne parlait à personne avant de tenir le chapelet dans sa main. Il
disait: "Mon Dieu, je te louerai, glorifierai, prononcerai la profession de foi
musulmane: il n’y a point de Dieu que le Dieu unique (il n’y a pas de divinité
autre que Dieu), t’exalterai et te vanterai au nombre de fois que je le
tournerai".. Il commençait ensuite à le tourner dans sa main en parlant de tout
sauf du chapelet et il disait que cela lui est dû, comme c’est un porte bonheur.
Une fois dans son lit, il redisait ce qu’on a dit et mettait le chapelet sous sa
tête et le temps qu’il passait à le tourner dans sa main lui est dû. J’ai fait
cela pour imiter mon grand-père (Que Dieu le bénisse et sa famille et les
salue)".
En entendant cela, Yazid que Dieu le maudit lui dit: "Je n’ai parlé à personne
de vous sans avoir une réponse satisfaisante et indiscutable".
Il a discuté ensuite avec ses conseillers le sujet des captives et c’était aux
derniers jours de la présence de la famille du Prophète à Damas. Ils lui ont
conseillé de le tuer en disant: "ne laisse pas du mauvais chien, un jeune
chien".
L’Imam (Que Dieu le salue) prit la parole après avoir loué Dieu et le
complimenté et dit à Yazid: "ceux-là t’ont conseillé le contraire de ce que les
conseillers de Pharaon lui ont dit lorsqu’il a demandé leur avis au sujet de
Moïs et Haroun. Ils lui ont dit: "Adjure- le et son frère" et ceux-là t’ont
conseillé de nous tuer".
- Le chef des juifs dans la séance ouverte de Yazid
Après la conversation qui a eu lieu entre L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le
salue) et Yazid, un des chefs des juifs qui était présent s’approcha de Yazid et
lui dit: "Qui est ce garçon Ô Calife?"
Yazid lui répondit: "Cette tête revient à son père?"
Le chef lui dit: "Et cette tête à qui revient-elle Ô calife?"
Yazid lui répondit: "Al-Hussein Ben Ali Ben Abi Tãleb"
Le chef lui dit: "Qui est alors sa mère ?"
Yazid lui répondit: "Fãtima la fille de Mohammad (Que Dieu le bénisse et sa
famille et les salue)"
Le chef lui dit: "Ô louange à Dieu! C’est le fils de la fille de votre Prophète
et vous l’avez tué aussi vite! Comme c’est mal ce que vous avez fait de sa
descendance. Par Dieu, si Moïs Ben Omrãn avait laissé un petit-fils de sa
descendance on l’aurait adoré après Dieu. Et vous, que votre Prophète vous a
quittés hier, vous avez attaqué son fils et vous l’avez tué. Quelle mauvaise
nation que vous êtes …"
- La Hazrat Zaïnab fille d’Ali (Que Dieu le salue) dans
les séances de Yazid
Elle était l’Héroïne de la lutte dans les séances de Yazid. Elle s’opposait avec
bravoure à sa tyrannie. Elle lui parlait tout courageusement parce qu’elle
voyait que le réel fixe ne se trouve que chez Dieu. Pour cela elle agissait par
la logique de son père qui était la même que celle du Prophète - Élu aimé -.
Elle a fait de Damas et du palais Umayyade, l’étendue du champ de bataille de
Karbala, de la révolution du Maître des martyrs et la matérialisation exemplaire
de ses valeurs nobles et ses buts suprêmes. La voilà dire à Yazid: "Ô Yazid, ne
crains-tu pas Dieu et son Messager de l’assassinat d’Hussein (Que Dieu le
salue)? Ne t’es-tu pas satisfait de cela pour déplacer les filles du Messager de
Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue) de l’Irak à Damas! Ne
t’es-tu pas satisfait de cela pour nous emmener chez toi comme les esclaves
portées aux bords des chameaux sans couverture! Personne n’a tué mon frère
Hussein autre que toi Ô Yazid. Si ce n’était à tes ordres, Ben Mourjãna n’aurait
pas pu le tuer car il était inapte, inférieur et d’esprit avilis. N’as-tu pas
craint Dieu de son assassinat sachant que le Messager de Dieu (Que Dieu le
bénisse et sa famille et les salue) avait dit de lui et son frère: "Al-Hassan et
Al-Hussein sont à part de toutes les créatures, les Maîtres des gens du
Paradis"? Si tu dis non, tu mens et si tu dis oui, tu te juges et tu avoues du
mauvais fait que tu as commis …"
Yazid lui dit: "Une progéniture qui se succède …"
- La Hazrat Zaïnab (Que Dieu la salue) s’est attardée
dans ce discours sur trois choses:
La parenté proche avec le Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et
les salue)
L’accusation de Yazid de sa responsabilité dans l’assassinat de L’Imam Hussein
(Que Dieu le salue) pour réduire à rien toutes ses tentatives de s’en innocenter
Prouver que Yazid n’a aucun lien, ni de proche ni de loin, avec l’Islam
- La Hazrat Zaïnab (Que Dieu la salue) avec la tête
noble
L’attitude de la Hazrat Zaïnab a pris en voyant la tête noble une direction
sentimentale. Car, quand elle l’a vue, elle a crié d’une voix triste qui ulcère
les cœurs: "Oh Husseinãh (Hussein), Ô aimé du Messager de Dieu, Ô fils de La
Mecque et Mina, Ô fils de Fãtima Al-Zahrã’ la maitresse des femmes, Ô fils de la
fille de l’Élu …"
Elle a fait pleurer tous ceux qui ont été présents dans les séances.
- Le discours de la Hazrat Zaïnab (Que Dieu la salue)
Il constitue le document Mohammadien, Alawite, Fatemite, Hassanite et
Husseinite. Il a pris son importance et sa position dans le fil du discours de
l’Élu aimé le jour de l’événement d’Al-Ghadĩr, celui de sa mère la grande et
vertueuse Martyre dans la Mosquée du Prophète et celui de son père, le Prince
des croyants, connu sous le nom d’Al-Chaqchaqiyah. Ces discours sont les
documents les plus importants pour ceux qui ont du cœur ou pour ceux qui les ont
entendus et ont souffert le martyre après.
Elle a prononcé ce discours à la suite de la récitation de Yazid des vers
d’Al-Zouboucri: "Dieu est véridique ainsi son Messager Ô Yazid "Puis, mauvaise
fut la fin de ceux qui faisaient le mal, ayant traité des mensonges les versets
d’Allah et les ayant raillés"8. Tu as
cru Ô Yazid, quand on a été attaquées au bout de la terre et sous l’aile du ciel
et on a été traitées comme captives, que Dieu nous a avilis, qu’il t’a accordé
une dignité et que ça revient à ta grande puissance. Tu t’en es enorgueilli et
tu as perdu le sens humain, réjoui et gai quand les choses se sont régularisées
en ta faveur et se sont arrangées pour toi, au moment où tu as été donné un
délai et tu t’es distrait. Cela a été révélé par Dieu béni et exalté dans le
verset: "Que ceux qui n’ont pas cru ne comptent pas que ce délai que nous leur
accordons soit à leur avantage. Si nous leur accordons un délai, c’est seulement
pour qu’ils augmentent leurs péchés.
Et pour eux un châtiment avilissant"9..
Est-ce de la justice Ô fils de libertins de cacher tes femmes et tes esclaves
femelles. De traîner les filles du Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa
famille et les salue) dévoilées, les voix sépulcrales, tristes, portées aux
bords des chameaux conduits par les ennemis d’un pays à un autre, négligées et
sans abri, regardées du haut par tous les gens, sans être accompagnées de l’un
de leurs hommes et jetées par ceux qui se réjouissent et se guérissent de notre
haines de regards de protestation, hautains, de haine, de rancune et de fiels?
Tu récites: "Si les vieillards de Badr peuvent voir" en piquant avec ta baguette
les plis de la tête d’Abi Abdullãh sans regretter et sentir la grandeur et
l’énormité du crime que tu as commis? Pourquoi ne pas l’être, et tu as retourné
le couteau dans la plaie et exterminé la progéniture du Messager de Dieu (Que
Dieu le bénisse et sa famille et les salue) ainsi les étoiles de la terre (les
illustres) de la famille Abdul Muttaleb. Tu mourras prochainement comme eux et
tu désireras que tu aies été aveugle et muet avant de dire "élevant la voix,
égayés criant".
Mon Dieu, aide-nous à récupérer nos droits et nous venger de ceux qui nous ont
opprimés. Par Dieu, tu n’as émietté que ta peau et tu n’as entaillé que ta
chair. Tu arriveras malgré toi chez le Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et
sa famille et les salue) et ses parents qui sont au paradis, le jour où Dieu les
réunira après désarroi, car Dieu béni et exalté a révélé: "Ne pense pas que ceux
qui ont été tués dans le sentier d’Allah soient morts. Au contraire, ils sont
vivants auprès de leur Seigneur, bien dépourvus".
Celui qui t’a porté au pouvoir et t’a permis de dominer les croyants, quand Dieu
sera le juge, l’adversaire est Mohammad (Que Dieu le bénisse et sa famille et
les salue), tes péchés témoignent sur toi et que le malheur atteint les
oppresseurs, saura qui parmi vous sera le moins considéré et le plus faible.
Bien que, et par Dieu Ô ennemi de Dieu et fils de son ennemi, je déprécie ton
rang et je trouve grande la reproche sévère que tu auras.
Cependant, les yeux sont humides et les poitrines sont chaudes. Et cela ne nous
soulage et ne nous dispense pas. Hussein est assassiné et le parti du Diable
nous livre au parti des insolents pour qu’ils les récompensent en échange de
leur violation des choses sacrées de Dieu. Nos sangs coulent de leurs mains, nos
chairs suintent comme la salive de leurs bouches et les loups du désert dévorent
ces cadavres saints. Si tu nous prends pour gain, tu aurais pris un préjudice le
jour où tu n’auras que tes faits. Tu appelles Ben Mourjãna au secours et il fait
de même (tu charges ben Murjãna de la responsabilité et il t’en charge.).
Tu rencontreras tes partisans le jour du jugement dernier pour t’apercevoir que
le meilleur approvisionnement que Mucãwiya t’en a muni est l’assassinat de la
descendance de Mohammad (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue). Par
Dieu, je n’ai craint que Dieu et je n’ai présenté mes plaintes qu’à Dieu. Trompe
autant que tu peux, fait tout ton effort et dresse-toi contre nous de toutes tes
capacités. Car, par Dieu, la honte provenant de ce que tu nous as fait ne
s’effacera jamais. Et louange à Dieu qui a accordé le bonheur et le pardon aux
Maîtres du paradis où ils sont. Je prie Dieu d’élever leurs rangs et de les
combler de ses faveurs, car il est le protecteur puissant".
Ce discours est tombé comme le foudre sur la tête de Yazid qui a dit:
Ô comme sont loués les cris des
crieuses
Comme, les gémissements sont faciles pour les pleureuses
Puis, Yazid était pris d’embarras et ne savait quoi dire. Pour en sortir, il a
cité un des vers d’un poète sans qu’il y ait aucun lien entre eux et ce qu’il a
entendu de la Hazrat Zaïnab que chaque mot de ce qu’elle a dit ressemblait aux
foudres qui fondaient sur lui et Bani Umayya et rappelait un des coups du sabre
du Prince des croyants intitulé "Zoul-Fiqãr" lors de ses combats aux côtés du
Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue). C’était le
vers qu’on a cité dessus où il a loué les cris des crieuses et pris pour faciles
les gémissements des pleureuses. Cette tentative ressemble à celle manquée d’un
muet. Il a voulu à travers elle, camoufler son embarras par l’assouvissement de
vengeance.
- Les grands traits de cet illustre discours
Le départ de l’un des axes centraux de l’instruction islamique qui traite
l’indulgence de Dieu exalté à l’égard des tyrans oppresseurs, apostats, et
libertins. Cette indulgence n’est qu’un argument marqué sur eux et pour qu’ils
augmentent leurs péchés.
La mise au point de la tyrannie du gouvernement de Yazid, bien qu’il prétend
représenter le poste du Calife des musulmans.
La concentration sur la question de la conservation de la haute position de la
femme et la nécessité de se préoccuper d’elle.
La concentration sur le fait que ce qu’a fait Yazid est le produit de l’impiété
et que ce qu’il a commis est une vengeance du Messager de Dieu (Que Dieu le
bénisse et sa famille et les salue) pour la mort de ses proches parents athées
dans les combats de Badr. Il a brandi le sabre au visage du Messager de Dieu
(Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue) après l’écoulement de cinquante
ans de sa mort.
La confirmation que le gouvernement mondain et religieux est du droit de la
famille de Mohammad et cela paraît lorsqu’elle dit à Yazid: "… et quand tu as
usurpé notre pouvoir et notre autorité".
L’allusion à la responsabilité de celui qui a permis au tyran de gouverner les
musulmans. Elle répond par cela à ceux qui prétendent que c’est le jugement de
Dieu et sa prédestination.
La déclaration que Yazid et ses suivants n’ont pas pu exterminer la famille du
Prophète (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue) et faire disparaître
leur rappel, car c’est une chose que personne n’arrive à et ne pourra faire.
La démonstration de la grandeur et de la hauteur de la position du martyr et de
la suprématie de la valeur du martyre dans l’idéologie islamique.
Charger directement Yazid de la responsabilité de l’assassinat de L’Imam Hussein
(Que Dieu le salue)
- L’attitude de la Hazrat Zaïnab (Que Dieu la salue)
face à la demande du damascène
Il a été dit d’après Fãtima Bint (fille) Al-Hussein qu’elle a dit: "Quand on fut
placées devant Yazid, un homme des habitants de Damas s’approcha de Yazid et lui
dit: "Ô Calife offre-moi cette serve - Et il me visait - Je me suis effrayée,
car j’ai cru que ça leur était licite, et je me suis accrochée aux habits de ma
tante Zaïnab qui savait que c’était une chose impossible.
Ma tante (Que Dieu la salue) dit au damascène: "Comme tu es menteur et vilain.
Par Dieu, ce n’est permis ni à toi ni à lui".
Yazid se mit en colère et dit: "Tu as mentis, il me l’est permis. Et si je le
veux, je suis capable de le faire".
Elle lui répondit: "Par Dieu, Dieu ne te le permet pas. Sinon tu apostasies et
tu rentres dans une autre religion".
Yazid fut atteint d’une flambée de colère et lui dit: "Est-ce à moi que tu oses
dire cela? C’est uniquement ton père et ton frère qui se sont apostasiés!"
Zaïnab (Que Dieu la salue) lui répondit: "C’est à la religion de Dieu qui est
celle de mon père et mon frère que tu t’es convertis, toi, ton grand-père et ton
père si tu te prends pour musulman!"
Yazid lui dit: "Tu mens Ô ennemie de Dieu!"
Elle (Que Dieu la salue) lui répondit: "Comment tu te permets étant prince
d’insulter, d’opprimer, affliger et subjuguer par ton autorité et pouvoir … Et
il se tait comme s’il a eu honte …".
Le damascène lui dit de nouveau: "Offre-moi cette serve"
Yazid lui répondit: "Quitte, que Dieu t’offre une mort misérable".
La Hazrat Zaïnab (Que Dieu la salue) a réalisé une victoire décisive sur le
tyran à l’apogée de son autorité et sa puissance apparente. Elle le réduisait
chaque fois au silence. Elle a pu montrer l’ignorance du prétendant du pourvoir
(Calife) aux gens ainsi la perte de son latin dans les questions religieuses,
car les femmes musulmanes ne doivent pas être considérées comme captives de
guerres et traitées comme les autres captives. Comment alors, et elles sont les
filles du Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue)?
- Le rôle des femmes de la famille du Prophète (Que
Dieu les salue) dans les séances de Yazid
Les femmes du reste du convoi Husseinite ont suivi L’Imam Zaïn
Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue) et la Hazrat Zaïnab (Que Dieu la salue) dans la
réalisation des mêmes objectifs. Elles se sont rendues à dévoiler l’autorité
opprimante et apprendre aux gens qu’elles sont les captives de la famille du
Prophète (Que Dieu les salue) à chaque occasion convenable, afin de compliquer
la situation de Yazid Ben Mueãwiya et tourner les gens contre lui.
D’après L’Imam Jaefar Ben Mohammad Al-Sãdeq qui a dit d’après son père (Que Dieu
le salue): "Quand Yazid a demandé d’emmener les femmes d’Hussein à Damas et il
les a fait entrer en ville pendant la journée les visages dévoilés, les méchants
parmi les gens de Damas ont dit: "On n’a pas vu aussi belles que celles-là, qui
êtes-vous? Soukaïna Bint Al-Hussein (Que Dieu le salue) leur répondit: "Nous
sommes les captives de la famille de Mohammad!".
Quand la tête de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) fut placée devant Yazid. La
Hazrat Soukaïna (Que Dieu la salue) lui dit: "Par Dieu, je n’ai pas trouvé un
cœur aussi dur que celui de Yazid, ni un athée et un polythéiste aussi méchant
et inhumain que lui".
Ainsi s’est comportée Fãtima la fille de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) -
Elle était plus grande que Soukaïna - quand les femmes de L’Imam Hussein (Que
Dieu le salue) furent entrées chez Yazid. En les voyants, les femmes de la
famille de Yazid et les filles de Mueãwiya et sa famille commencèrent à crier et
pousser des cris perçants, alors Fãtima Bint Al-Hussein leur dit: "Est-ce
faisable que les filles du Messager de Dieu soient captives Ô Yazid?". En
entendant cela les gens présents et sa famille vociférèrent à haute voix.
- Le discours de L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le
salue)
Yazid a demandé de dresser une tribune et d’apporter un orateur capable de
montrer aux gens les mauvaises qualités de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) et
de son père L’Imam Ali (Que Dieu le salue). Une fois sur la tribune, ce dernier
loua Dieu et le contempla, puis médit durement Ali et Hussein (Que Dieu les
salue) et loua longuement Mueãwiya et Yazid.
L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue) l’appela en disant: "Malheur à toi Ô
orateur, tu as acheté la satisfaction du créé par le mécontentement du Créateur.
Prends ta place à l’enfer".. Puis il a continué: "Ô Yazid, permet - mois de
monter sur cette tribune pour prononcer des mots qui rendent Dieu satisfait et
récompensent et gratifient ceux-là …".
Yazid refusa sa demande, alors les gens lui dirent: "Ô prince (calife),
permet-lui de monter à la tribune, peut-être on entendra de lui quelque chose".
Il leur dit: "S’il monte à la tribune il ne la quittera pas avant de me
déshonorer ainsi que la famille Sufiãn …".
Ils lui dirent: "A quel point peut-il être éloquent?"
Il leur répondit: "Il est le descendant d’une famille qui fut abecquée le savoir
…".
Les gens insistèrent jusqu’à ce qu’il lui permit de monter. Il monta à la
tribune, loua Dieu et le contempla, puis prononça un discours qui fit couler les
larmes et timider le cœur. Il y a dit: "Ô gens, on a été donnés six et on a été
favorisés par sept. On a été donnés le savoir, la sagesse, la bienveillance,
l’éloquence, le courage et l’affection dans les cœurs des croyants. On a été
favorisés par la parenté du Prophète Élu Mohammad (Que Dieu le bénisse et sa
famille et les salue), le vertueux Al-Siddĩq, le volant dans le paradis avec ses
ailes (Que Dieu le salue), le lion de Dieu et celui du Messager de Dieu (Que
Dieu le bénisse et sa famille et les salue), la Maîtresse des femmes de
l’univers la Hazrat Fãtima (Que Dieu la salue), et les petits-fils de cette
nation les Maîtres des jeunes du paradis.
"Pour celui qui m’a connu c’est une chose faite. Je vais informer qui ne m’a pas
connu encore de ma descendance et ma généalogie.
"Ô gens:
je suis
le fils de la Mecque et Mina, je suis le fils de Zamzam et Al-Safa.
Je suis le fils de celui qui a porté
l’aumône dans les plis de ses habits.
Je suis le fils du meilleur de ceux qui se
sont habillés.
Je suis le fils du meilleur de ceux qui se
sont chaussés et déchaussés.
Je suis le fils du meilleur de ceux qui ont
fait le tour du Kaeba et qui se sont efforcés.
Je suis le fils du meilleur de ceux qui ont
fait le pèlerinage et qui ont répondu à l’appel à la prière.
Je suis le fils de celui qui a été porté par
l’hippogriffe dans l’air.
Je suis le fils de celui qui fut déplacé
dans un voyage nocturne de la mosquée de la Mecque à la mosquée de Jérusalem et
louange à celui qui a fait ce voyage nocturne. Je suis le fils de celui que
Gabriel a porté au jujubier céleste.
Je suis le fils de celui qui est venu et qui
s’est approché à la portée de la main ou plus près.
Je suis le fils de celui que les anges du
ciel ont prié derrière lui.
Je suis le fils que Le Majestueux lui a
révélé ce que vous connaissez (le Coran).
Je suis le fils de Mohammad l’Élu.
"Je suis le fils d’Ali l’agréé. Je suis le
fils de celui qui a frappé les nez des gens jusqu’à ce qu’ils ont dit: Il n’y a
pas de divinité autre que Dieu.
Je suis le fils de celui qui a combattu aux
côtés du Messager de Dieu avec deux épées, a percé avec deux lances, s’est
émigré dans les deux Hégires, a annoncé les deux reconnaissances (profession
musulmane), a prié à La Mecque et Jérusalem - dans les deux Kiblas -, a combattu
à Badr et Hounaïn et n’a pas nié Dieu même pour un clain d’œil.
Je suis le fils du plus vertueux des
croyants, l’héritier des Prophètes, le dompteur des athées, le chef des
musulmans, la lumière des militants, l’ornement des dévots, la couronne des
pleureurs, la patience des persévérants et le meilleur prieur de la famille
Yãssĩn et celle du Messager du Seigneur de l’Univers.
Je suis le fils de l’appuyé par Gabriel et
le secouru par Mikael.
Je suis le fils du protecteur des sacrées
des musulmans.
Je suis le fils du tueur des déloyaux, des
délaisseurs du droit chemin et des apostats.
je suis le fils du lutteur contre ses
ennemis pénibles et opposants, le plus glorieux de tous les Koraïchites, le
premier qui a répondu et a invoqué Dieu parmi les croyants et le premier des
adhérents.
Je suis le fils du briseur des briseurs des
offenseurs, le rivalisant des polythéistes, une des flèches de Dieu contre les
hypocrites, le secoureur de la religion de Dieu et le sage des dévots, le
gouverneur désigné par Dieu, le jardin de la sagesse divine et le sac du savoir
divin.
Je suis le fils de l’indulgent généreux, le
bon par excellence à l’âme pure et porteur de bonnes qualités d’abondance
ressemblant au vaste torrent du désert, le docile et satisfait de Dieu, le
vaillant charitable, le jeûneur et patient, l’instruit ferme, le courageux
génial, le tranchant des échines.
Je suis le fils du répartiteur des coalisés,
au cœur ferme, le brave cavalier, le plus éloquent, le plus résolu, le plus
fier, le lion courageux, la pluie abondante, l’écrasant dans les guerres quand
les lances et les cavaliers s’acharnent dans les combats et le battant de
l’ennemi à plate couture.
Je suis le fils du dispersant de l’ennemi
comme le vent sec, le lion de Hijãz, l’éloquent inimitable, le clou de girofle
et le bélier de l’Iraq, L’Imam désigné par texte et mérite, le Mecquois et le
Medinien, un des gens d’Al-Bathã’ et de Tihãma, d’Al-Khaïf et d’Al-Aqaba, de
Badr et d’Ohod, un des reconnaissants d’Al-Chajara et de l’émigration
prophétique, un des maîtres arabes et leur seigneur.
Je suis
le fils du lion de la guerre, l’héritier des Prophètes, le père des deux
petits-fils Al-Hassan et Al-Hussein, l’homme des merveilles, le dispersant des
escadrons, l’éclat perçant, le successeur illustre, le lion vainqueur de Dieu,
le désiré de tout chercheur, le vainqueur de tout vainqueur. Celui-là est mon
grand-père Ali Ben Abi Tãleb.
"Je suis le fils de Fãtima Al-Zahrã’.
Je suis le fils de la maîtresse des femmes.
Je suis le fils de l’immaculée sainte.
Je suis le fils de la portion du Messager.
Je suis le fils de Ali l’agréé.
Je suis le fils de Fãtima Al-Zahrã’.
Je suis le fils de la grande Khadĩja.
Je suis le fils de l’assassiné par
oppression.
Je suis le fils de celui à cou tranché.
Je suis le fils de celui qui a souffert la
soif jusqu’à sa mort.
Je suis le fils de l’enterré à Karbala.
Je suis le fils de celui que le turban et
les habits furent volés.
Je suis
le fils de celui que les anges ont pleuré.
Je suis le fils de celui que les djinns et
les oiseaux du ciel se sont lamentés sur lui.
Je suis le fils de celui que la tête posée
sur les lances fut offerte.
Je suis le fils de celui que ses femmes
furent conduites comme captives de l’Irak à Damas.
Ô gens, Dieu exalté et loué nous a éprouvés par les meilleures épreuves. Il nous
a chargés de l’étendard du droit chemin, de la justice et de la piété et a
chargé d’autres de celui de la perversion et de la bassesse …"
En entendant cela les gens ont commencé à pleurer et sangloter. Yazid par peur
de révolte demanda au Muezzin (qui appelle les fidèles à la prière) d’appeler
les croyants à la prière pour lui couper la parole, alors L’Imam se tue.
Quand le Muezzin a dit: "Dieu est le plus grand - Allãh Akbar -". L’Imam Ali Ben
Al-Hussein (Que Dieu le salue) a dit: "Tu as appelé un grand qui ne peut être
mesuré, touché et compris par les sens et rien n’est plus grand que Dieu"
Quand le Muezzin a prononcé: "Je témoigne qu’il n’y a pas de divinité autre que
Dieu". L’Imam (Que Dieu le salue) a dit à son tour: "Mes cheveux, mon visage, ma
chair, mon sang, mon cerveau et mes os en témoignent".
Et quand le Muezzin a prononcé: "Je témoigne que Mohammad est le Messager de
Dieu". L’Imam (Que Dieu le salue) s’est tourné vers Yazid et lui a dit: "Ô
Yazid, est-ce que Mohammad est ton grand- père ou mon grand- père? Si tu
prétends qu’il est ton grand-père, tu mens. Si tu avoues qu’il est mon
grand-père pourquoi tu as tué alors sa famille?"
Quand le Muezzin a terminé Yazid pria la prière de midi.
- Un regard rapide sur le discours de L’Imam Al-Sajjãd
(Que Dieu le salue) et son effet
L’Imam s’est contenté dans ce discours de parler de sa famille et de lui-même.
Il n’a pas traité d’autres points et cela revient au fait que la société
Damascène n’a aucune idée de la famille du Prophète et de leur haute position.
Cela revient au fait que l’autorité maudite Umayyade a élevé les gens sur
l’amour de la famille de la haine (Umayyades) et la fidélité à elle et la
rancune contre la famille du Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille
et les salue). D’où l’on peut dire, qu’il a traité la question du côté
sentimental car l’effet de ce dernier - dans cette étape - était plus efficace
qu’un autre moyen. Le contenu de ce discours montre que les présents étaient des
masses populaires et non pas seulement des notables et des chefs. Donc,
l’ambiance ici diffère de celle des séances ouvertes de Yazid où la présence est
limitée aux notables, chefs, les hommes de lettres et certains des représentants
des grands pays de ce temps-là. L’Imam (Que Dieu le salue) a parlé des bonnes
qualités des membres de la famille du Prophète (Que Dieu les salue) surtout des
personnes qui n’ont pas de remplaçants et d’équivalents. Il a parlé du Prophète,
du véridique qui est Ali Ben Abi Tãleb (Que Dieu le salue), comme il a parlé des
qualités avant de déterminer la personne qu’il vise tels que le véridique, les
deux Maîtres des jeunes du paradis, et il a visé par l’annonce de ces qualités
de montrer leurs réalisations, leurs rôles et leurs faveurs, afin de toucher le
for fond des gens. Chose qui a donné son effet.
Il a parlé après cela de ses origines en tant que généalogie et pays pour que
les gens sachent qu’il représente une des branches de l’arbre fruitier de la
prophétie suprême et une partie de la pierre précieuse Fatémite et de la perle
Husseinite et qu’il est de la Mecque et de La Médine. Il a voulu montrer aux
gens aussi que l’autorité despote et le gouvernement tyrannique ont déformé la
réalité et diffusé le mensonge que les captivées sont des rebelles qui se sont
révoltées contre le prince des débauchés Yazid.
L’Imam (Que Dieu le salue), après avoir montré les bonnes qualités de son
grand-père le Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue)
(de la révélation divine et de l’ascension.), a parlé aussi des qualités de son
grand-père le Prince des croyants Ali (Que Dieu le salue). Il a parlé des
qualifications que la société Damascène n’en a jamais entendu parler comme le
fait que L’Imam Ali a combattu aux côtés du Messager de Dieu (Que Dieu le
bénisse et sa famille et les salue) avec deux épées et a percé avec deux lances.
Puis il a parlé de sa grand-mère la grande vertueuse, l’humaine et l’une des
femmes du paradis, Fãtima Al-Zahrã’ (Que Dieu la salue). Il a atteint ensuite
l’apogée de son discours lorsqu’il a dit: "Je suis le fils de celui qui a été
assassiné par oppression …".
Il l’a dit en présence du tyran Yazid dans la séance ce qui l’a poussé à parler
des événements de Karbala en disant: "Je suis le fils de celui qui fut coupé la
tête. Je suis le fils de celui qui est mort assoiffé. Je suis le fils de
l’enterré à Karbala. Je suis le fils de celui que le turban et les habits ont
été volés …"
C’est ce qui s’est déroulé à Karbala, comme, c’est la vérité de l’assassinat de
L’Imam Hussein (Que Dieu le salue). Il a voulu par cela, informer les gens que
le cadavre de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) est à Karbala mais sa tête et
ses femmes sont à Damas. Chose que les Damascènes ne savent pas.
Yazid et pour en sortir a demandé au Muezzine de citer la confession musulmane
et d’appeler les gens à la prière. Il savait dès le début, que L’Imam Ali Ben
Hussein (Que Dieu le salue), une fois à la tribune, renversera la situation
contre lui. Mais, s’il savait que L’Imam atteindra ces limites et foncera
autant, il ne l’aurait pas laissé parler aux gens.
Le discours a donné son effet dans les milieux Damascènes de sorte que les gens
se regardaient et parlaient entre eux de la déception et de la perte, au point
qu’ils ont changé leur attitude envers Yazid et l’ont jeté d’un regard de mépris
et de dédain.
- Les plus importantes rencontres de Zaïn Al-eÃbidĩne
(Que Dieu le salue) à Damas
La première rencontre a eu lieu quand L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne a quitté la
tribune après le discours et s’est situé dans un des côtés de la mosquée.
Makhoul Al-Chãmi qui était L’Imam de Damas, un des compagnons du Messager de
Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue) et un des haïssant du
Prince des croyants (Que Dieu le salue) s’est dirigé vers L’Imam Ali Ben
Al-Hussein et lui a demandé: "Comment as-tu passé la nuit Ô fils du Messager de
Dieu?"
L’Imam lui répondit: "Nous avons passé la nuit parmi vous comme Bani Israël
parmi la famille du Pharaon qui ont tué leurs fils et ont désiré leurs femmes.
Et il y a en cela un malheur que votre grand Dieu leur a affligé".
La deuxième rencontre a eu lieu entre L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne et Minhãl Ben Omar
Al-Assadi dans un des marchés de Damas lorsque ce dernier s’est approché de lui
et lui a demandé: "Comment tu as passé la nuit Ô fils du Messager de Dieu?"
L’Imam lui a répondu: "Malheur à Toi, n’as-tu pas encore su comment on était au
matin? Et comment on est devenu? Nous sommes devenus parmi nos gens comme Bani
(gens) Israël furent parmi la famille de Pharaon. Ils ont étranglé nos fils,
désiré nos femmes, maudit le meilleur des hommes après Mohammad sur les
tribunes. Ils ont récompensé nos ennemis par l’argent et les postes d’honneur,
au moment où les droits de ceux qui nous aiment et ceux des croyants sont
manqués. Les étrangers ont distingué les arabes car Mohammad était arabe. Les
Koraïchites se vantent devant les autres arabes que Mohammad était Koraïchite et
réciproquement les arabes distinguent les Koraïchites car Mohammad l’était et se
vantent devant les étrangers que Mohammad était arabe. Et nous, la famille du
Prophète, nos droits sont niés. C’est notre cas Ô Minhãl".
Nous devons faire allusion que la ressemblance dans les deux réponses ne
signifie pas qu’elle était dite aux deux ensembles et en même temps, car la
première rencontre a eu lieu dans la mosquée avec Makhoul Al-Chãmi et la
deuxième dans le marché avec Minhãl et il n’est pas étrange que certaines
expressions soient dites dans les deux réponses car les conditions étaient les
mêmes.
- L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue) s’adresse
à l’opinion publique trompée
L’Imam Zaïn Al-eÃbidĩne (Que Dieu le salue) s’est préoccupé d’illuminer les
esprits des gens et de montrer les vérités plus que n’importe quelle autre
chose. Nous en avons signalé une partie dans les discours et les rencontres qui
traitent ce point.
Un des habitants de Damas a dit à L’Imam: "Es-tu Ali Ben Al-Hussein?"
L’Imam (Que Dieu le salue) lui a répondu: "Oui"
L’homme lui a dit: "Ton père a tué les croyants!"
L’Imam (Que Dieu le salue) s’est mis à pleurer, a essuyé son visage et a répondu
à l’homme: "Malheur à toi, sur quoi tu t’es appuyé pour être aussi sûr que mon
père a tué les croyants?"
L’homme lui a dit: "par son dire, nos frères nous ont opprimés et on les a
attaqués pour leur oppression".
L’Imam (Que Dieu le salue) lui a dit: "Ne lis-tu pas le Coran?"
L’homme lui a répondu: "Si, je le lis"
L’Imam (Que Dieu le salue) lui a dit: "N’as-tu pas entendu les versets qui
disent: "Et (nous avons envoyé) au eÃd leur frère Hũd … Et (nous avons envoyé)
au Madyan leur frère Chuaïb … Et (nous avons envoyé) aux thamũd leur frère
Şãlih"10.
L’homme lui a dit: "Oui"
L’Imam (Que Dieu le salue) lui a dit: "était-il leur frère en tribu ou en
religion?"
L’homme lui a répondu: "en leur tribu"
L’Imam (Que Dieu le salue) lui a dit alors: "tu m’as soulagé que Dieu te
soulage".
- La mise en prison du reste du convoi Husseinite à
Damas
Il a été dit d’après Fãtima Bint Ali Ben Abi Tãleb (Que Dieu le salue), qu’elle
a dit: "Puis Yazid que Dieu le maudit a ordonné d’emprisonner les femmes
d’Al-Hussein (Que Dieu le salue) et Ali Ben Al-Hussein dans une maison, exposés
à la chaleur et au froid jusqu’à ce que leurs visages furent desquamés".
Cette maison était en quelque sorte une ruine qui pouvait chuter sur eux à
n’importe quel moment. D’après Abi Abdullãh Al-Sãdeq (Que Dieu le salue). Il a
dit: "Ali Ben Al-Hussein (Que Dieu le salue) et les captives furent mis par
ordre de Yazid dans une vieille maison. Des gardiens étrangers qui ne
comprennent pas l’arabe furent chargés de les garder. Les membres de la famille
se sont dit les uns les autres: "Nous sommes mis dans cette maison pour qu’elle
fonde sur nous et nous tue". Ali Ben Hussein a dit alors aux gardiens en jargon:
"Savez-vous que disent ses femmes? Ils disent telle et telle chose".. Les
gardiens lui répondirent: " On les a entendus dire que vous sortirez demain et
vous serez exécutés".. Ali Ben Hussein (Que Dieu le salue) leur répondit Alors:
"Dieu refuse cela".. Puis il a commencé à leur apprendre la religion par leur
langue".
- Yazid fait les obsèques de L’Imam Hussein (Que Dieu
le salue) dans sa maison par camouflage et duperie
Quand les captives du convoi Husseinite et la tête d’Hussein furent entrées chez
Yazid, Hind Bint Abdullãh Bint eÃmer la femme de Yazid a entendu la conversation
qui a eu lieu dans la salle du palais. Elle se couvrit alors de sa robe, sortit
de sa chambre et dit à Yazid: "Est-ce la tête d’Hussein Ben Fãtima la fille du
Messager de Dieu?".
Il lui répondit: "Oui, pousse des cris de deuil sur le fils de la fille du
Messager de Dieu (Que Dieu le bénisse et sa famille et les salue), demande aux
femmes de Koraïch de faire de même et dit: C’est Ben Ziad qui l’a attaqué et
tué, et que Dieu tue Ben Ziad".
Elle déchira ses habits et enleva le voile et Yazid se précipita vers elle et la
couvrit.
Puis les femmes Hachémites furent entrées à la maison de Yazid, celles de Yazid
les rejoignirent afin de leur montrer leur tristesse du malheur que les
premières ont été atteintes.
Yazid appela les captives de la prophétie et leur dit: "Qu’est ce que vous aimez
faire, rester chez moi ou rentrer à La Médine portant une grande récompense?".
Les femmes lui répondirent: "Nous
préférons d’abord pleurer Hussein (Que Dieu le salue)"
Il leur dit: "Faites comme vous voulez"
Il leur vida toutes les chambres de Damas et toutes les Hachémites et les
Koraïchites portèrent les habits noirs comme signe de tristesse sur L’Imam
Hussein (Que Dieu le salue) pendant toute la période de leur séjour à Damas où
tous les Damascènes pleurèrent à haute voix.
Yazid, que Dieu le maudit s’est trouvé dans l’obligation de pleurer devant les
gens par peur de leur colère et leur révolte contre lui. Comme, il a commencé à
s’excuser auprès d’elles, charger Ben Ziad de la responsabilité et montrer un
grand respect envers Ali Ben Al-Hussein (Que Dieu le salue). Il a ordonné de
mettre les femmes du Messager de Dieu dans sa propre maison et il ne mangeait
midi et nuit qu’en compagnie de L’Imam Ali Ben Hussein (Que Dieu le salue).
- La tête de L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) entre
les mains de son orpheline
L’Imam Hussein (Que Dieu le salue) avait une petite fille appelée Rouqaiyah.
Elle avait trois ans et elle était captivée avec les femmes. Elle pleurait jour
et nuit de l’absence de son père. Elles lui disaient: "Il est en voyage - Le
voyage à l’au-delà …".
En le voyant un jour dans son rêve, elle se réveilla effrayée et leur dit:
"Appelez mon père et ma consolation". Et chaque fois que les membres de la
famille du Prophète essayaient de la faire taire, elle s’attristait et pleurait
de plus, ce qui les poussait à pleurer, se frapper les visages, se jeter de la
terre sur les cheveux et crier. Un jour, Yazid entendit leurs voix et demanda:
"Qu’est-ce qu’il y a" on lui dit: "C’est la petite fille d’Hussein (Que Dieu le
salue). Elle a vu son père dans son rêve et elle le demande en pleurant et
criant".. En entendant cela, il leur dit: "Donnez-lui la tête de son père pour
qu’elle s’en divertisse". Ils livrèrent à la petite la tête de son père couverte
d’une serviette. Elle leur dit: "Ô vous, j’ai demandé mon père et pas de quoi
manger". Ils répondirent: "C’est la tête de ton père".. Elle leva la tête et la
serra contre sa poitrine et dit: "Ô père, qui t’a couvert de tes sangs? Qui t’a
coupé le cou? Ô père, qui m’a rendu orpheline étant toute petite? Ô père, qui va
s’occuper de l’orpheline jusqu’à ce qu’elle grandit? Ô père, des femmes
dévoilées? Ô père, des veuves captivées? Ô père, des yeux qui coulent les
larmes? Ô père, des étrangères perdues? Ô père, qui aurai-je après toi? Oh
quelle déception. Ô père, qui ai-je après toi? Oh quelle séparation. Ô père, si
je peux te racheter par mon âme. Ô père, si j’étais aveugle avant de te voir
dans cet état. Ô père, si j’étais enterrée sous terre avant de voir ta canitie
couverte de sang".
Puis elle mit sa bouche sur celle du martyr et pleura, puis tomba par terre
évanouie. Quand ils essayèrent de la bouger, elle était déjà morte. Les femmes
de la famille du Prophète (Que Dieu les salue) commencèrent à pleurer et les
séances de consolation se renouvelaient. En entendant leurs cris, tous les gens
de Damas ont commencé à pleurer.
- Yazid montre son regret mensonger et maudit Ben
Mourjãna
Yazid s’est trouvé obligé de montrer son regret pour l’assassinat de L’Imam
Hussein (Que Dieu le salue) et ses compagnons. Il s’est empressé de maudire
Obeidullãh Ben Ziad pour plusieurs raisons:
- La condamnation populaire générale:
On lui a appris le mécontentement des gens de lui, leur imprécation et leur
insulte contre lui. Il en a avoué lui-même en disant: Que Dieu Maudit Ben
Mourjãna! Il m’a rendu haïssable des musulmans et il a semé la haine violente
contre moi.
- La condamnation des rapprochés:
Les notables de Damas: Les Damascènes lui ont nié son fait et ils ont changé
leur tempérament d’après ce qu’il a fait de la tête de L’Imam Hussein (Que Dieu
le salue).
Les soldats de Yazid: après sa récitation des vers d’Al-Zouboueri tous ses
soldats l’ont délaissé.
Sa condamnation de la part de sa famille: Il paraît ici que ce regret provient
de l’animosité et l’hostilité des musulmans envers lui. Sinon, pourquoi cette
gaieté et ces célébrations organisées à l’occasion de l’assassinat de L’Imam
Hussein (Que Dieu le salue) avant que les Damascènes sachent la vérité de ce qui
s’est déroulé. Puis, les réprimandes contre Ben Ziad et les imprécations ont été
rapidement dévoilées, vu la grande récompense qu’a offert Yazid à ce dernier
pour son assassinat d’Hussein (Que Dieu le salue) et les nuits de plaisirs
qu’ont passées ces deux au palais de Damas pour célébrer cela.
1-
Sourate As-Sũra – la consultation – Verset 23
2- Sourate Al-Isra᾿ – Le voyage nocturne – Verset 26
3- Sourate Al-Anfãl – Le butin – Verset 41
4- Sourate Al-Ahzãb – Les Coalisés – Verset 33
5- Sourate Ãl-Omrãn – La famille d’Omrãn – Verset 26
6- Sourate As-Sura – La consultation – Verset 30
7- Sourate Al-Hadĩd – Le fer – Versets 22 – 23
8- Sourate Ar-Rũm – Les Romains – Verset 10
9- Sourate Ãl Omrãn – La famille d’Omrãn – Verset 178
10- Sourate Hũd – Versets 50 – 84 – 61