Il est triste pour nous de constater que la morale musulmane n’est
pas toujours présente au sein de nos foyers, car celui qui a des principes
solides et un programme de vie échappe à l’angoisse intérieure. Ce n’est que de
cette façon qu’il est possible de continuer à vivre la conscience et l’esprit
tranquille.
Malheureusement, les jeunes sont privés en général, d’une éducation religieuse
adéquate et sont négligés à ce niveau, tant à l’école qu’à la maison. En effet,
beaucoup de parents se concentrent exclusivement sur les études de leurs enfants
en leur demandant avec insistance « As-tu fait tes devoirs ? As-tu révisé ? » Ou
en insistant pour qu’ils fassent de longues études mais négligent la pratique
religieuse de leurs enfants : « As-tu prié ? As-tu révisé ton Coran ? As-tu
appris un hadith ? ».
Pourtant, le Messager d’Allah (Pslf) ne dit-il pas : «
Vous êtes des bergers et vous êtes responsables de l’objet de votre garde […]
L'homme est berger dans sa famille et responsable de l’objet de sa garde… »
L’enfance et la jeunesse sont les meilleurs moments de la vie pour cette
éducation. L’esprit à cette étape, est comme un film vierge sur lequel n’importe
quelle photo peut s’imprimer. En effet, El Ghazali philosophe perse du 12ème
siècle, affirme que « l'enfant est un dépôt confié aux parents, son âme pure
est une substance précieuse, innocente, dépouillée de toute inscription ou
image. Elle reçoit tout ce qu'on y grave, elle s'incline là où on l'incline.»
De même, le Prophète (Pslf) dit : « Chaque nouveau-né
vient au monde avec une nature pure, mais ce sont ses parents qui font de lui un
juif, un chrétien ou un zoroastrien. »
Comme l’enfant est doté d’un comportement imitatif très important, il faut que
les parents soient une référence irréprochable pour leurs enfants afin de donner
le meilleur exemple. Nous pouvons l’observer dans le cas d’un père fumeur qui
demande à son fils de ne pas fumer. Celui-ci n’aura jamais autant de crédibilité
qu’un père non-fumeur.
Il arrive aussi que de fausses idées sur la religion leurs soient données par
l’école, les amis, les médias. Si les parents ne sont pas là pour rectifier le
tir, l’influence de ces idées pourrait avoir de graves conséquences (extrémisme,
abandon total de la foi, rejet de la religion…) Donc, si la foi n’est pas solide
et raisonnée, le moindre doute et la moindre critique pourraient ébranler le
système de distinction du bien et du mal.
A cet âge, un enseignement clair et argumenté devient partie intégrante de la
personnalité. Des personnes ayant bénéficié de bonnes bases religieuses ne
vacilleront pas au moindre coup de vent et ne seront pas des « caméléons » qui
changent d’idées selon leur milieu. Au contraire, ce seront des gens actifs et
responsables, qui cherchent à transformer la société dans un sens positif.
Par ailleurs, il ne faut surtout pas laisser vos enfants se sentir seuls et
s’isoler de la communauté car comme le dit le Prophète (Pslf) :
« Quiconque d’entre vous désire le cœur du paradis doit
rester accroché à la communauté. Le diable tient compagnie à une personne seule
et se tient à distance du groupe.»
Les enfants doivent se sentir entourés et rassurés face à certains incidents de
la vie courante.
C’est une responsabilité pour tous de chercher à protéger les nouvelles
générations des dangers qui les menacent, telle que la faiblesse des principes
religieux ou encore le manque de conviction (surtout pour les familles vivants
dans des pays non musulmans). Ce n’est pas toujours très facile de laisser la
flamme de la religion allumée et l’amour des gens de la maison (pbds) dans le
cœur des enfants… Tous les membres de la société sont responsables : les
religieux, les parents, les éducateurs, les écrivains, etc.