Etant donné que la façon de
jouir lors de l’acte sexuel diffère chez l’homme et la femme, il est très
important que le mari tienne compte de la physiologie de son épouse et se
comporte en conséquence, en veillant à ne pas oublier les préliminaires dont la
femme a besoin, à prolonger l’acte jusqu’à ce que la femme termine, et à rester
avec elle aussi longtemps qu’elle n’est pas eu satisfaction.
Ainsi :
Selon l’Imam al-Sâdiq (p), le Prophète (P) dit : «Lorsque l’un de vous
s’accouple avec sa femme, qu’il ne le fasse pas comme le fait l’oiseau. Qu’il
reste, qu’il s’attarde et qu’il attend (jusqu'à ce que sa femme termine).»
Selon l’Imam Ali (p) : «Lorsque l’un de vous
désire s’accoupler avec son épouse, qu’il ne la bouscule pas (qu’il ne le fasse
pas vite), car les femmes ont des besoins. »
L’Imam al-Sâdiq (p) dit : «Les Anges n’assistent
pas à une chose autant qu’ils assistent à la compétition de chevaux et aux
caresses que l’homme fait à son épouse. »
Le Messager d’Allah (P) dit : « Toutes les
distractions sont inadmissibles pour un croyant, sauf trois : Entraîner le
cheval, lancer des flèches (entraînement à la défense), et caresser sa femme,
lesquelles sont valables.»
Satisfaire le désir de son épouse
Selon le Hadith, un vendredi, le Messager d’Allah (P)
demanda à l’un de ses Compagnons : «As-tu fait le jeûne aujourd’hui ? ». Il
répondit : «Non ». Le Prophète lui demanda encore : «As-tu fait l’aumône
aujourd’hui? ». «Non), affirma le Compagnon. Le Prophète (P) lui dit alors : «Va
donc t’accoupler avec ton épouse, car cela équivaudra (auprès d’Allah) à une
aumône que tu lui auras offerte. »
Sur le caractère très recommandé de répondre au désir sexuel de l’épouse, l’Imam
al-Sâdiq (p) rapporte : « Un jour le Messager d’Allah (P) entra chez
son épouse Om Salamah et y ayant senti un bon parfum, dit : « Al-Hawlâ’ est
venue chez vous ?! » Om Salama répondit : « Oui, effectivement ; pour se
plaindre de son mari ». Sur ce, al-Hawlâ’ vint le voir et dit : « Que mon père
et ma mère te soient sacrifiés ! Mon mari me délaisse! ». Le Messager d’Allah
(P) lui dit : «Fais davantage pour lui (plus de toilette pour l’attirer), o
Hawlâ’ !». Elle répondit : «Je n’ai pas laissé un bon parfum sans l’avoir
essayé, mais il me délaisse ! » Le Prophète (P) dit : «Ah ! S’il savait ce qu’il
aurait, s’il répondait à ton désir ! ». Elle demanda : «Et qu’obtiendrait-il
répondait à mon désir ? ». Il dit : «Lorsqu’il s’approche de toi, deux anges
l’entourent et il serait pareil à quelqu’un qui dégaine son épée pour défendre
la Cause d’Allah. Et lorsqu’il accomplit l’acte sexuel avec toi, ses péchés
tombent les uns après les autres comme tombent les feuilles de l’arbre. Et
lorsqu’il aura fait le ghusl (l’ablution totale requise après le coїt), il se
sera dépouillé de ses péchés. »
Safwân ibn Yahyâ relate qu’il avait demandé à l’Imam
Abû-l-Hassan al-Redhâ (p), si un homme est considéré comme pécheur,
lorsqu’il a une jeune épouse avec laquelle il omet de faire l’acte sexuel et de
la toucher pendant des mois ou un an, sans avoir la volonté de lui faire mal (…)
L’Imam lui répondit : «S’il la quitte pendant quatre mois, au terme de ce
délai il devient pécheur ».
Le Prophète (P) dit : «Lorsqu’un croyant prend
sa femme croyante au lit, deux Anges l’entourent, et il jouit du mérite de celui
qui dégaine son épée pour la Cause d’Allah. Lorsqu’il termine (l’acte sexuel),
ses péchés se mettent à tomber les uns après les autres, comme tombent les
feuilles des arbres à la saison de leur chute. Et quand ensuite il accomplit le
bain rituel (ghusl), il se dépouille totalement de ses péchés.» Une femme
demanda alors : «O Messager d’Allah! Que mon père et ma mère te soient sacrifiés!
Tout ceci est pour les hommes ! Mais les femmes, qu’est-ce qu’elles auront,
elles ? » Le Prophète (P) dit : «Lorsque la femme tombe enceinte, Allah inscrit
à son crédit la rétribution spirituelle décernée à un jeûneur. Quand par la
suite les douleurs de l’enfantement commencent (lorsqu’elle est en gésine), Seul
Allah sait combien est grand son mérite spirituel. Et lorsqu’elle accouche et
commence à allaiter son bébé, Allah inscrit à son crédit le mérite spirituel
d’un acte de bienfaisance et efface un péché, pour chaque tétée.»
Selon un hadith : « Trois attitudes sont désobligeantes : Lorsque quelqu’un
accompagne un autre sans lui demander son prénom et son nom, lorsque quelqu’un
ne répond pas à une invitation à un repas, ou qu’il y répond mais n’y mange pas,
et lorsqu’un homme coїte avec sa femme sans l’avoir préalablement caressée. »
Le devoir de préparations du mari
Al-Hassan Ibn al-Jahm témoigne : «L’Imam Abû-l-Hassan (p) dit : « La toilette (de l’homme ) augmente la continence des femmes. Celles-ci abandonnent la continence, lorsque leurs maris abandonnent la toilette. » Et l’Imam (p) de me demander : «Serais-tu content de voir ton épouse tel que tu es avant d’avoir fait ta toilette ? » J’ai répondu : «Non ». Il m’a dit : « C’est la même chose pour elle » Et l’Imam d’ajouter : «Il est de mœurs ( traditions ) des Prophètes de se nettoyer, de se parfumer, de se raser et de faire le commerce souvent avec leurs épouses».