Le spectre de Moghnieh hante "Israël",
six ans après son assassinat
Il semble que Hajj Imad est parvenu à terroriser l’ennemi israélien dans sa vie
et même après son martyre.
Quelle vie a mené ce grand chef?
Hajj Imad Mougnieh est tombé en martyr à l’âge de 45 ans, à Kfarsousa, une des
banlieues de Damas, le 12 février 2008. Cet assassinat a clôturé une vie riche
en exploits militaires, après 25 ans de recherche menée par les services de
renseignement américano-israéliens.
Le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a appelé durant les
funérailles du martyr, à "commencer le compte à rebours pour la chute de
l’entité sioniste", après le martyre de Hajj Imad Moghnieh. Sayyed Nasrallah
s’est adressé aux foules en disant : "Si le sang de Sayyed Abbas Moussaoui avait
chassé les Israéliens du Liban, le sang du martyr Imad Moghnieh va mettre fin à
leur existence".
Moghnieh habitait avec sa famille à Chiyah, dans la Banlieue sud de Beyrouth, où
il a fait ses études scolaires. Il a rejoint les rangs du mouvement Fatah, pour
défendre la cause palestinienne (en 1975). Il ne fut pas un membre ordinaire du
mouvement Fatah, mais faisait partie des unités de l’élite, où on l’a promu pour
devenir le responsable de l’une des casernes du mouvement. Il était adulé par
les jeunes qui l’entouraient en dépit de son bas âge. Avec le début de
l’invasion israélienne (1982), il fut l’un des premiers combattants à lutter
contre l’armée israélienne, à Khaldé.
Ensuite, il a poursuivi sa mission en compagnie d’un groupe de combattants,
après l’entrée des tanks israéliens aux quartiers de Beyrouth. La performance du
chef s’est considérablement développée contre "Israël". Il a rejoint les rangs
de la Résistance islamique libanaise dès sa naissance, traquant les soldats
sionistes à travers les opérations militaires au Liban sud, qui ont débuté avec
la naissance de la Résistance islamique, arrivant à la libération de l’an 2000
et à la victoire de 2006. Ce fait a poussé le secrétaire général du Hezbollah,
Sayyed Hassan Nasrallah à le considérer comme "le chef des deux victoires par
excellence".
Moghnieh ne s’est pas contenté de la lutte pour la libération du Liban sud. Il a
tout fait pour combattre les sionistes en Palestine occupée.
La formation de nouvelles brigades de résistance palestinienne a permis au
leader de soutenir militairement les factions palestiniennes. Son objectif
primordial fut l’acheminement d’armes aux territoires occupés. Grâce à ses
efforts, déployés pendant de longues années, la Résistance palestinienne a pu
devenir assez forte, comme l’ont démontré les deux guerres de 2008 et de 2012,
contre Gaza.
"Chaque roquette tirée à partir de Gaza, portait les empreintes de Hajj Imad
Moghnieh", affirment des responsables de la Résistance palestinienne.
"Les capacités stratégiques de la résistance palestinienne, dont notamment les
unités des roquettes, sont dues aux efforts du martyr Imad Moghnieh, qui est
partenaire dans la victoire de la résistance à Gaza", a affirmé le responsable
militaire iranien, le général Massoud Jazairi.
L’ouvrage intitulé "Le livre des grandes opérations du Mossad israélien", publié
par la maison d’édition américaine "Harper Collins" en 2010, et écrit par
Michael Bar Zohar et Nassim Michaal, révèle les circonstances de l’assassinat de
Moghnieh, à Kfarsousa, d’un point de vue israélien. Ce livre confirme l’identité
israélienne des auteurs de l’assassinat du chef de la Résistance islamique, en
dépit de l’abstention des autorités israéliennes à revendiquer l’opération. Les
médias israéliens avaient affirmé, à plusieurs reprises, que les politiques
officielles israéliennes justifiaient le mensonge public, si c’était dans
l’intérêt d’"Israël", lequel tente toujours de réhabiliter ses capacités en face
du Hezbollah, à la suite de la deuxième guerre du Liban (juillet 2006).
Pour les Israéliens et les Américains, Moghnieh était à l’origine de toutes les
opérations ayant causé leur régression dans la région. "En dépit de ce fait, nul
n’a pu le traquer, comme s’il était un spectre. Lui-même évitait les médias et
les photographes. Les services de renseignements étaient au courant de ses
activités, mais ignoraient toujours ses apparitions publiques, ses habitudes et
ses abris", révèle le livre précité.
Source : Alahednews, traduit par : moqawama.org