Par [la grâce] du nom de Dieu le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Mon Dieu, la continuité de Tes Richesses m’a fait oublier de Te remercier,
l’abondance de Tes Faveurs m’a rendu impuissant à faire le compte des louanges à
te rendre, la succession de Tes Bienfaits m’a distrait de t’en rendre grâce,
l’ininterruption de Tes Largesses m’a rendu incapable de propager Tes Bienfaits.
Et voici la station de celui qui reconnaît l’ampleur de Tes Faveurs et qui
l’accueille avec insuffisance, de celui qui s’accuse lui-même de négligence et
de gaspillage, alors que Toi, Tu es le Bienveillant, le Très-Miséricordieux, le
Bienfaisant, le Généreux, qui ne déçoit pas ceux qui L’ont pris comme objectif,
qui ne chasse pas de Sa Cour ceux qui espèrent en Lui. Sur Ta place, se déposent
les bagages de ceux qui ont espoir, dans Ta Cour Intérieure, s’arrêtent les
attentes de ceux qui quémandent des dons, alors, ne réponds pas à nos attentes
par la déception et la désespérance, ne nous revêts pas du manteau du désespoir
et du désarroi !
Mon Dieu, mes remerciements sont bien minimes devant la grandeur de Tes Dons,
mes louanges et la proclamation que j’en fais sont bien pâles à côté de Ta
Générosité à mon égard. Tes Grâces m’ont recouvert des lumières de la foi
commune d’une toge, les gentillesses de Ta Bonté m’ont couvert d’un voile de
gloire, Tes Faveurs m’ont orné de pendentifs qui ne se détachent pas et m’ont
décoré de colliers qui ne se brisent pas.
Ainsi, Tes Dons sont abondants et ma langue est trop faible pour en faire le
compte, Tes Bienfaits sont nombreux et mon intelligence est trop limitée pour
les percevoir, et encore moins pour les étudier avec minutie.
Comment arriver à Te remercier, alors que pour Te remercier, j’ai besoin de Te
remercier ? Ainsi, à chaque fois que je Te dis “ Louange à Toi ”, il me faut, pour
cela, Te dire “ Louange à Toi ”.
Mon Dieu, comme Tu nous as nourris par Ta Prévoyance et Tu nous as élevé d’après
Ton Œuvre, achève de répandre Tes Grâces sur nous, défends-nous contre les
désagréments du Châtiment, donne-nous les plus élevées et les plus nobles
chances des deux demeures, en toute hâte et dans l’avenir !
Louange à Toi, pour la bonté de Tes Epreuves et la largesse de Tes Dons, Louange
qui correspond à Ta Satisfaction et qui appelle la grandeur de Ta Bonté et de Ta
Magnanimité, ô Grandiose, ô Généreux, par Ta Miséricorde, ô Celui qui est le
plus Miséricordieux de ceux qui font Miséricorde.