Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Az-Zahrâ’ (Que la Paix de Dieu soit sur
elle) : Incarnation vivante des valeurs spirituelles et humaines
Az-Zahrâ’ (Que la Paix de Dieu soit sur
elle) : Communion spirituelle avec le Messager
(Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa
famille)
Dieu, le Très Haut, dit dans Son Noble Livre : (( Dieu ne veut qu’écarter de
vous la souillure, ô Gens de la Famille et vous purifier totalement ))
(Coran
XXXIII, 33 ). Notre Dame la Sainte Purifiée az-Zahrâ’
(Que la Paix de Dieu soit sur elle) est selon maintes
Traditions Prophétiques, « la Maîtresse des femmes des mondes », « la Maîtresse
des femmes des croyants », « la Maîtresse des femmes du Paradis » et « la
Maîtresse de femmes de cette Nation ». Nous assistons à l’anniversaire de son
passage à l’Autre-Monde.
Car d’après l’Imam Jaafar as-Sadeq (Que
la Paix de Dieu soit sur lui), elle a vécu après la mort de son père, le
Messager de Dieu (Que la Paix de Dieu
soit sur lui et sur sa famille), pendant 75 jours. On rapporte qu’elle s’est présentée
auprès du Prophète (Que la Paix de Dieu
soit sur lui et sur sa famille) alors qu’il agonisait ; Il l’a prise dans ses bras et,
lui chuchotant quelque chose dans l’oreille, elle s’est mise à pleurer, puis il
l’a prise dans ses bras et, lui chuchottant encore quelque chose dans l’oreille,
elle a souri. On lui a dit alors : « Pourquoi tu as pleuré et pourquoi, ensuite,
tu as souri ? ». Az-Zahrâ’ (Que la Paix
de Dieu soit sur elle) a répondu : « Je ne suis pas celle qui divulgue
le secret du Messager de Dieu (Que la
Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) alors qu’il est encore en vie ».
Après sa mort, elle s’est expliquée ainsi : « La première fois, il m’a dit qu’il
était sur le point de mourir ; et cela m’a fait pleuré. La seconde fois, il m’a
dit que je serais la première des Membres de sa Famille à le réjoindre, et cela
m’a fait sourir ». Elle voulait dire que leur séparation ne sera pas pour
longtemps et qu’ils se rencontreront très prochènement.
Cela suggère la présence d’une relation spirituelle entre le Messager de Dieu
(Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur
sa famille) et az-Zahrâ’
(Que la Paix de Dieu soit sur elle). Imaginez une jeune femme de dix-huit ans qui est une
épouse qui aime son époux et qui est aimée par son époux, qui est une mère qui
aime ses enfants et qui est aimée par ses enfants qui sont encore à un âge où
ils ont besoin de ses soins … et qui rit lorsque son père lui annonce qu’elle
mourra de si peu. Cela s’explique par l’état spirituel que Fâtimah
(Que la Paix de Dieu soit sur elle) vivait
avec le Messager (Que la Paix de Dieu
soit sur lui et sur sa famille) qu’elle couvait de toute sa tendresse depuis la mort de sa
mère. Depuis ses plus tendres années, elle le surveillait et l’accompagnait
lorsqu’il allait à la mosquée pour faire sa prière. Elle voyait comment il était
maltraité par les polythéistes et, petite fille, elle le soutenait de ses larmes.
Il l’appelait « la Mère de son père ». Après l’hégire, elle vivait avec lui dans
une même maison. Elle était la dernière à le voir lorsqu’il voyageait et la
première à le voir lorsqu’il rentrait. Le Messager
(Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa
famille) retrouvait repos, calme,
sérénité et tendresse dans la Maison d'Ali
(Que la Paix de Dieu soit sur lui) et de Fâtimah
(Que la Paix de Dieu soit sur elle), car cette
maison incarnait l’Islam dans toutes ses valeurs, dans toutes ses
significations, dans toute sa spiritualité et dans tout son jihad.
Au plus fort du sacrifice et d’altruisme:
Il savait que sa fille vivait avec le Seigneur toute la nuit jusqu’à l’aube.
Selon son fils l’Imam al-Hassan (Que la
Paix de Dieu soit sur lui) qui, très jeune enfant, la regardait tout en
veillant, « elle priait jusqu’à voir ses pieds s’enfler ». Intelligent et
particulièrement conscient, il était étonné de l’entendre prier pour les
croyants et les croyantes sans le faire pour elle-même, elle qui est était
fragile et faible à cause de son travail ménager et ses souffrances en faisant
face à la déviance, et lui en demandant la raison, elle lui disait « Ô mon fils,
le voisin avant la maison ».
Tels sont les caractères des Gens de la Famille
(Que la Paix de Dieu soit sur eux). Leur satisfaction était
celle de Dieu et leur colère était celle de Dieu. Le Prophète
(Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa
famille) a dit : «
Fâtimah fait partie de moi ; celui qui la met en colère me met en colère », car -comme
le Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur
lui et sur sa famille)- Fâtimah
(Que la Paix de Dieu soit sur elle) n’était en colère contre quelqu’un que lorsqu’il
s’éloignait de la vérité. Selon une autre Tradition, le Prophète
(Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa
famille) a dit : «
Ma fille Fâtimah fait partie de moi ; ce qui ne lui plaît pas ne me plaît pas et
ce qui lui porte préjudice me porte préjudice ». Ces Traditions sont transmises
par al-Bukhârî et Muslim dans leurs deux « sihâh » (Authentiques).
Az-Zahrâ’ comme exemple à suivre :
On dit que chaque fois que le Prophète (Que
la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) se trouvait assis et qu'az-Zahrâ’
(Que la Paix de Dieu soit sur elle) arrivait, il se levait pour l’accueillir puis, par tendresse et affection,
il lui besait la main et la faisait asseoir à sa place. De son côté, Fâtimah
(Que la Paix de Dieu soit sur elle) faisait de même pour le Prophète
(Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur
sa famille). Il s’agissait d’une communion spirituelle
qui incarne le sens de l’humanisme et qui fait de Fâtimah un exemple à suivre.
Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur
elle) s’adressait aux Musulmans dans la Mosquée de Médine avec cette
spiritualité qui ne décelait aucun égoïsme : « Sachez que je suis Fâtimah et que
mon père est Mohammad ». elle voulait leur dire : je vous parle à partir du
Message et non pas à partir de l’égo ; je suis une partie de Mohammad, non pas
de Mohammad en tant que corps, mais de Mohammad en tant qu’esprit.
Cette femme qui s’est élevée par son esprit vers Dieu, s’est élevée par sa
responsabilité dans sa maison et sa société. Elle était une enseignante lorsque
les femmes se réunissaient autour d’elle pour apprendre ce qu’elle a entendu
parmi les paroles du Messager de Dieu. Elle apprenait ses paroles par cœur.
Il lui a donné un jour un papier où il était écrit : « Que celui qui croit en
Dieu et au Jour Dernier ne porte pas préjudice à son voisin ; que celui qui
croit en Dieu et au Jour Dernier traite son hôte avec générosité ; que celui qui
croit en Dieu et au Jour Dernier dise du bien ou se taise ». En assumant toutes
ces responsabilités, elle possédait la force. La force de l’attitude, la force
de la preuve et la force dans la confrontation. Elle a tant souffert après la
mort du Messager de Dieu (Que la Paix de
Dieu soit sur lui et sur sa famille).
Et à l’approche de la mort, elle a dit à Ali
(Que la Paix de Dieu soit sur lui) : « Je n’étais pas menteuse ni
traîtresse et je ne suis pas opposée à toi depuis le jour où je t’ai connu ». Il
a répondu : « Tu es trop châritable, trop grande, trop pieuse et trop
connaisseuse pour que je puisse te blâmer ». Il disait à son compte : «
je ne
l’ai pas mise en colère durant toute ma vie avec elle ; elle ne m’a pas mis en
colère ni m’a désobéi durant toute sa vie avec moi ».
Elle a dit à Ali (Que la Paix de Dieu
soit sur lui) : « Enterre-moi pendant la nuit. On ne s’accorde pas sur
l’endroit où elle est enterrée. Certaines Traditions disent qu’elle l’est dans
sa maison et l’endroit fait maintenant partie de la Mosquée. Il se peut que la
Tradition Prophétique qui dit : « Entre ma tombe et ma chaire se trouve un
jardin venu du Paradis » soit une allusion à l’enterrement de az-Zahrâ’ dans cet
endroit. L’une des traditions dit qu’elle est enterrée à Baqî’.
Que la paix soit sur elle le jour où elle est née, le jour où elle est morte et
le jour où elle sera ressuscitée ! Nous devons -hommes et femmes- la prendre
comme exemple car elle est la meilleure parmi ceux qu’on peut prendre comme
exemple. Elle était la bien aimée du Messager de Dieu, sa disciple et sa
compagne.
Source: alhassanain.org