L'article ci dessous parle de la vie qu'a vecu l'Illustre Sayeda Fâtimah
az-Zahraaa auprès de son père, notre Saint Prophète Mohammad (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) :
Le Saint Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) à dit : "La première personne qui se présentera devant
moi, c'est Fâtimah la fille de Mohammad."
Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur elle) était la cinquième enfant du Prophète Mohammad (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille).
Elle naquit alors que son respecté père avait commencé à passer de longs moments
de solitude dans les montagnes entourant la Mecque, méditant et réfléchissant
aux grands mystères de la création.
A l’âge de cinq ans, elle apprit que son père était devenu Prophète et Messager
d’Allah (swt).
Sa première obligation était de transmettre la bonne nouvelle de l’Islam à sa
famille et à ses proches relations.
Ils devaient adorer Allah Unique et Tout Puissant.
Sa mère Khadija (Que la Paix de Dieu soit
sur elle), qui était un puissant appui et soutien, expliqua à
Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur elle) ce que son père devait faire.
A partir de ce moment, elle devint plus étroitement lié à lui et éprouva un
amour profond et durable pour lui.
Au début de l'Islam, la vie était difficile à la Mecque, les musulmans étaient
peu nombreux.
Leurs ennemis, cruels et ignorants qui détenaient tous les pouvoirs, la force,
la souveraineté et la richesse, ne manquaient aucune occasion pour les molester,
les insulter et les accuser à tort.
Aux côtés des deux personnes qui aimaient, soutenaient, protégeaient et
assistaient le Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille), Khadîja
(Que la Paix de Dieu soit sur elle) et Abou Tâlib
(Que la Paix de Dieu soit sur elle), on trouve
Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur elle), toujours prête à panser ses blessures
(Que la Paix de Dieu soit sur elle).
Ces deux amis fidèles du Prophète, ces deux êtres dévoués contribuèrent
considérablement au développement de l'Islam.
Malheureusement ils sont décédés l'un, peu de temps après l'autre, au cours de
la dixième année de la prophétie.
Ce qui plongea le Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) dans une tristesse telle qu’on nomma cette
année l’Année de la tristesse et du chagrin.
L'Imam Alî (Que la Paix de Dieu soit sur
elle), à cette époque avait dix neuf ans tandis que Fâtimah
(Que la Paix de Dieu soit sur elle),
selon les célèbres hadiths, n'en avait guère que cinq ans.
Il est intéressant de savoir que tous deux vivaient au domicile du
Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) et remplissaient ses moments de solitude.
Elle accompagnait souvent son père dans les rues de la Mecque et au temple où se
trouvait la ka’aba.
C’est ainsi qu’elle fut le témoin des agressions contre le Saint Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille).
Pendant sa prière au Temple on déversa sur lui des entrailles d’animaux, une
autre fois c’est du sable qu’on jeta tout en se moquant et l’injuriant.
C’est elle qui enleva la souillure sur lui avec une bienveillance particulière
dont elle seule était capable, le réconforta et s’en prit à leurs ennemis.
Elle les punit publiquement avec le sabre de sa langue et elle les frappa à
coups d'anathème très dur.
Oui, même dans les endroits où, parfois les hommes les plus vertueux n'osaient
pas prêter secours et assistance au Prophète, cette enfant bienveillante et
encore toute jeune était présente et se chargeait de prendre la défense du
Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille).
Une fois toutes ces années difficiles passées, le Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) prit la
décision d'émigrer à Médine.
Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur elle), alors âgée de huit ans l’y suivit peu de temps après.
Elle sentait qu’elle devait rester aux côtés de son père pour continuer à le
défendre.
Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur elle) ne prenait pas seulement la défense du Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille).
En période de guerre et de lutte, elle prenait part aussi au combat, comme un
homme valeureux, dans les limites de la mission qui lui était confiée.
On la voit, à la bataille de Ohod, soigner son père qui avait une dent cassée et
le front ensanglanté.
C’est elle qui prépara ses armes pour le lendemain.
C’est elle encore qui s’est risqué dans les tranchées, lors de la bataille des
confédérés, pour lui apporter un morceau de pain à manger.
C'est Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur
elle) qui, une fois de plus, à l'heure de la conquête de la Mecque,
a monté la tente pour lui, a préparé l'eau pour qu'il nettoie la poussière de
son corps, fasse ses ablutions et porte des habits propres pour aller au Temple
de la Mecque.
" Fâtimah est une partie de mon coeur ".
" Quand mon coeur brûle du désir d'être au Paradis, j'embrasse le cou de Fâtimah
! "
Tous les historiens et tous les maîtres de hadith sont unanimes pour dire que le
Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) éprouvait un incroyable sentiment d'affection pour sa fille
Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur elle).
L'attachement profond du Prophète pour Fâtimah n'était pas uniquement le fruit
de la relation père - enfant, même si ce sentiment d'affection normal habitait
l'âme du Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille).
" Cet amour n'est pas un amour comme les autres. C'est l'amour de celui qui aime
Dieu, c'est l'amour de Dieu ! ".
Parmi les abondants récits qui furent rapportés à ce propos, il nous suffit de
n'en citer que quelques uns auxquels il est fait référence dans les célèbres
ouvrages des chiites comme des sunnites :
" Personne parmi les hommes n'était plus aimé du Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) que l'E'mir
des croyants, ‘Alî (Que la Paix de Dieu soit
sur elle) et aucune femme, parmi les femmes, n'était plus aimée de
lui que Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit
sur elle) ".
Lorsque le verset 63 de la sourate an Noor (la lumière) fut révélé:
" Ne considérez pas l'appel du Prophète comme un appel que vous vous adresseriez
les uns aux autres ! "
Les musulmans cessèrent d'appeler le Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) " ô Mohammad". Ils dirent
dès lors : " ô Envoyé de Dieu" ou " ô Prophète de Dieu".
Fâtimah (Que la Paix de Dieu soit sur elle) a dit :
" Après la descente de ce verset, je n'ai plus osé parler à mon père en lui
disant "cher père", lorsque je me trouvais en sa présence je lui disais "ô
Envoyé de Dieu"."
Je l'ai ainsi interpellé une, deux fois puis j'ai vu qu'une profonde tristesse
l'envahissait et qu'il se détournait de moi.
La troisième fois, il m'a regardée et m'a dit : " ô Fâtimah, ce verset n'est
descendu ni pour toi ni pour ta descendance et ta dynastie; tu es de moi et moi,
je suis de toi. Non ! Ce verset est descendu pour les gens malveillants et les
malpolis coléreux de Qoraich. "
Puis, il a ajouté cette étonnante phrase qui nourrit l’esprit :
" Dis donc 'cher père' ceci est plus vital pour le coeur et plus appréciable
pour Dieu ! "
Dans un autre hadith, il a été rapporté que le Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) était tellement
passionné par sa fille Fâtimah (Que la Paix
de Dieu soit sur elle) que, chaque fois qu'il partait en voyage, la
dernière personne à qui il allait faire ses adieux était az-Zahraa
(Que la Paix de Dieu soit sur elle) et, dès son
retour, la première personne à qui il se hâtait d'aller rendre visite cétait
elle.
« Celui qui la moleste me moleste, celui qui la met en colère me met en colère,
celui qui lui fait plaisir me fait plaisir, et celui qui lui fait de la peine me
fait aussi de la peine ! »
Il ne fait pas de doute que l'importante personnalité de Fâtimah
(Que la Paix de Dieu soit sur elle), sa vie
brillante, son haut niveau gnostique, sa foi et ses prières exigeaient un
profond respect, parce que non seulement les Imâms
(Que la Paix de Dieu soit sur elle) étaient tous de sa
descendance, mais elle était aussi l'épouse du grand homme de l'Islam, l'E'mir
des croyants, l'Imam Alî (Que la Paix de
Dieu soit sur elle).
Le Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille), par son comportement à l'égard de sa fille, voulait aussi
provoquer une véritable révolution culturelle, une révolution des idées :
« La fille n'est pas un être qu'il faut enterrer vivante ! Voyez, moi j'embrasse
les mains de ma fille, je la fais asseoir à ma place et je lui rends les
honneurs et le respect qui lui sont dus.
La fille est un être humain comme n'importe quel autre être humain. La fille,
c'est un don comme n'importe quel autre don de Dieu; elle est un don de Dieu.
La fille aussi doit parcourir le chemin de la Perfection et franchir les étapes,
comme le garçon. Elle se doit aussi d'entrer dans les limites du rapprochement
avec Dieu. »
C'est ainsi que le Prophète (Que la Paix de Dieu soit sur lui et sur sa famille) a redonné toute sa valeur perdue à la Femme,
dans cette société d'obscurantisme.
Que la Paix soit sur vous ô Prophète de Dieu, par la Grâce d'Allah nous avons nous les femmes
retrouvé notre statut et par ton éloquence, ton éthique et l'amour que tu
portais pour ta fille.