Par [la grâce] du nom de Dieu le
Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux
Mon Dieu, je me plains à Toi d’une âme instigatrice du mal, qui s’empresse de
commettre des fautes, qui aime à Te désobéir, qui s’expose à Ta colère. Elle me
conduit dans les voies de la perdition, elle fait de moi le plus méprisable des
réprouvés auprès de Toi, [elle rend] les prétextes nombreux et l’espoir long [elle
dit qu’il y a du temps], elle s’afflige dès que le malheur l’atteint et devient
avare si le bien l’atteint, encline aux amusements et aux divertissements,
pleine d’insouciance et de distraction, elle me précipite vers la faute et elle
ajourne le repentir.
Mon Dieu, je me plains à Toi d’un ennemi qui m’égare, d’un démon qui m’induit en
erreur, qui a déjà rempli mon cœur d’insinuations, dont les obsessions ont
assiégé mon cœur, qui prête main-forte aux passions et me présente, sous de
belles apparences, l’amour pour ce monde, qui évolue entre moi et l’obéissance [à
Toi] et la proximité [de Toi].
Mon Dieu, je me plains à Toi d’un cœur endurci, instable selon les obsessions et
couvert de souillures et de scellés, d’un œil insensible aux pleurs de crainte
de Toi, mais regardant avec attention ce qui le réjouit.
Mon Dieu, il n’est de force et de pouvoir qu’en Ta Puissance, il n’est de salut
pour moi, contre les adversités de ce monde, que sous Ta Protection, aussi, je
Te demande, par l’éloquence de Ta Sagesse et l’efficience de Ta Volonté, de ne
pas me laisser faire appel à la générosité d’un autre que Toi, de ne pas faire
de moi une cible pour les épreuves, d’être pour moi un secours contre les
ennemis, un dissimulateur des ignominies et des défauts, un abri dans les
épreuves, un protecteur contre les actes de désobéissance, par Ta Bienveillance
et Ta Miséricorde, ô le plus Miséricordieux de ceux qui font miséricorde.a