La République Islamique d'Iran est
opposée à l'ingérence des États-Unis et d'autres pays dans les questions
intérieures irakiennes, a affirmé l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la
Révolution islamique, lors d'une audience accordée le 22 juin 2014, au chef et
aux fonctionnaires du pouvoir judiciaire.
Le Guide suprême s'est référé aux récents développements en Irak soulignant que
le peuple, le gouvernement, et les Références religieuses de ce pays étaient
capables de mettre fin aux troubles.
L'Ayatollah Khamenei a déclaré que les puissances hégémoniques dirigées par les
États-Unis, étaient responsables des troubles et de la sédition en Irak, et que
l'objectif était de priver le peuple des acquis de la démocratie, obtenus en
dépit des ingérences américaines.
« Les États-Unis ne sont pas satisfaits de ce qui se passe actuellement en
Irak, de la tenue des élections parlementaires auxquelles a massivement
participé le peuple, et du choix de candidats qui jouissent de la confiance du
peuple. Ils veulent imposer leur domination et mettre en place des éléments
inféodés », a-t-il noté.
Pour ce qui est de l'hostilité du front de l'arrogance à la République Islamique
d'Iran sur la crise irakienne, la raison de cette hostilité réside selon le
Guide suprême, dans «le discours novateur» de la République Islamique d'Iran et
les menaces d'effondrement du front de l'arrogance.
À ce propos, le Guide suprême de la Révolution islamique a souligné que le front
de l'arrogance cherchait à profiter de l'ignorance et du fanatisme de certains
éléments impuissants.
Attirant l'attention sur les efforts de certains responsables américains qui
tentent de présenter les développements récents en Irak comme une guerre de
religion, Son Éminence a mentionné :
« Ce à quoi nous assistons en Irak n'est pas une guerre entre chiites et
sunnites mais bien autre chose. En effet, en utilisant comme pions les résidus
du régime de Saddam et les takfiris fanatiques, comme infanterie, le front de
l'arrogance cherche à déstabiliser l'Irak, à détruire sa sécurité et à menacer
l'intégrité territoriale de ce pays. La querelle principale se déroule entre
ceux qui veulent que l'Irak devienne un camp étatsunien et ceux qui souhaitent
son indépendance ».
Le Guide suprême de la Révolution islamique a souligné que le peuple irakien
était capable de faire face et de résister à cette fitna :
« Nous sommes fermement opposés à l'ingérence des Américains et d'autres
personnes dans les questions intérieures de l'Irak parce que nous croyons que le
gouvernement, les gens et les références religieuses de ce pays sont capables de
mettre fin à cette fitna avec l'aide d'Allah », a-t-il déclaré.
Ailleurs dans ses propos à cette réunion qui se tenait à l'occasion de la
semaine du pouvoir judiciaire, L'Ayatollah Khamenei a présenté six priorités
pour le nouveau mandat de l'Ayatollah Larijani, chef du pouvoir judiciaire
iranien :
- Élaboration de programmes concrets pour la surveillance de l'application des
politiques
- Contrôle du pouvoir judicaire et des responsables
- Application rapide des verdicts et rapidité dans l'étude des dossiers
- Formation des cadres et des futurs responsables
- Prévention des délits avec l'aide des organismes concernés
- Renforcement de la coopération des trois pouvoirs
Faisant allusion aux martyrs de l'attaque terroriste du 7 tir [28 juin],
l'Ayatollah Khamenei a déclaré que la principale caractéristique du pouvoir
judiciaire était l'assurance du respect de la justice. « Nous attendons
beaucoup du pouvoir judiciaire et des religieux révolutionnaires et engagés qui
le dirige », a-t-il dit.
Soulignant l'importance de la coopération et de l'unanimité des chefs des trois
pouvoirs, judiciaire, exécutif et législatif, sur les questions importantes
relevant de l'intérêt public, le Guide suprême de la Révolution islamique a
affirmé : « J'ai toujours conseillé aux chefs des trois branches du
gouvernement d'accroître leur coopération dans les questions qui concernent
l'organisation intérieure des pouvoirs et les principaux problèmes du pays
».
L'Ayatollah Khamenei a souligné l'importance de la défense des intérêts
nationaux et a ajouté : « Les chefs des trois branches du gouvernement
doivent augmenter le nombre de leurs réunions car ces réunions contribuent à
résoudre des problèmes, à faire avancer les choses et à régler les éventuelles
divergences. L'un des principaux défis du pays est l'hostilité de l'arrogance
mondiale à la République islamique. Cette réalité doit être comprise. Si nous ne
nous rendons pas compte de cette hostilité de l'arrogance mondiale, nous
commettrons des erreurs dans l'analyse des problèmes du pays. Ceux qui ne sont
pas prêts à voir ce comportement hostile sont comme des gens qui ferment les
yeux devant l'ennemi ».
Au début de la réunion, l'Ayatollah Larijani, chef du pouvoir judiciaire, a
présenté un rapport sur ses cinq années d'activités et a déclaré que beaucoup de
progrès avaient été faits notamment dans la rapidité de l'étude des dossiers et
qu'il essayera de développer ses relations avec les autres pouvoirs.