La responsabilité de l’immigré
La vie à l’étranger met
l’immigré devant une grande responsabilité à l’égard de Dieu le tout puissant,
car elle le confronte à des conditions qui entravent l’ordre de Dieu, ce qui
l’oblige à tenir compte de tous les détails qu’il accomplit dans sa vie
quotidienne et en particulier son travail. Sur ce nous citons ci-dessous les
règles du travail, et ses conditions licites et illicites.
L’immigré au travail
Les travaux que l’immigré peut occuper à l’étranger sont ou de nature libre
comme le commerce, la construction et autres, ou de nature officielle, et
chacune des deux natures suit ses propres règles légales.
Les travaux officiels
La condition nécessaire pour tout travail est sa légitimité même, qu’importe
s’il est officiel ou libre. Ainsi il n’y a pas de règles qui interdisent le
travail officiel tant qu’il n’engendre aucune action prohibée par Dieu, et
n’entrave pas l’accomplissement d’un des devoirs de la religion1. Par
conséquent la principale règle qui régit le travail officiel dans une des
institutions de l’état est la légitimité religieuse du travail.2
Certaines personnes immigrées travaillant dans le cadre de la police d’un pays
étranger se questionnent peut être sur la légitimité de leur travail qui les
oblige souvent à arrêter et infliger des amendes aux personnes qui entravent les
lois du pays comme les lois de circulation par exemple. La réponse est: les lois
d’un régime social, même appartenant à un pays non islamique doivent être
respectées, et l’encaissement en échange d’un travail légitime dans le cadre
d’un pays non islamique est acceptable.3
Les travaux libres
Il est permis à l’immigré d’occuper tout travail respectant la législation
sacrée, que ce soit dans le domaine du commerce, des métiers manuels ou autres,
et il lui est interdit tout travail impliquant un des produits prohibés par la
législation, comme la vente de la viande de porc ou de l’alcool, ou
l’établissement et la gestion de boites de nuit et de centres de perversion,
d’adultère et de jeux de hasard. Il est aussi interdit d’en tirer profit4,
car leur revenu est un profit illicite qui ne doit être ni utilisé ni encaissé.
Règles divers
Certains usent de tricherie et imaginent qu’il leur est possible de commercer
avec les interdits de l’islam, sans recourir à la vente ou l’achat, en offrant
par exemple une bouteille d’alcool à une personne (un acheteur) qui de son côté
retournera ce cadeau en monnaie, mais ceci est aussi considéré illicite.
Certains autres imaginent aussi qu’en raison de la légitimation du christianisme
pour la consommation de l’alcool et de la viande de porc, leur vente aux
chrétiens devient alors licite, tandis que la loi affirme clairement
l’interdiction de la vente et de l’octroi de tout ce qui est prohibé légalement
et ne peut être mangé ou bu, même à ceux qui le considèrent comme licite5.
Il n’est nullement interdit d’ouvrir une auberge ou un restaurant dans les pays
non musulmans à condition de ne pas y vendre l’alcool et les aliments prohibés
par l’islam, même si l’acheteur et les clients en consomment, et il est
complètement interdit d’encaisser le revenu des produits prohibés même si
l’intention est de les remettre au législateur religieux6.
Boycotter les produits israéliens
Les marchés étrangers contiennent des produits israéliens. Est-il licite
d’importer, de promouvoir et d’acheter ces produits? Quelle est la règle en cas
de contrainte par exemple?
La personne immigrée doit s’abstenir de toute négoce au profit d’ "Israël"
l’usurpatrice et l’ennemie de l’Islam et des musulmans, et il est interdit à
toute personne musulmane d’importer, de promouvoir et d’acheter les produits
dont Israël bénéficient, pour ce que ceci a de méfaits sur l’Islam et les
musulmans, même dans les pays qui ne boycottent pas ce régime violeur7.
Les musulmans doivent de même s’abstenir d’acheter et d’utiliser tous les
produits dont les bénéfices reviennent aux Sionistes qui combattent l’Islam et
les musulmans8.
L’immigré et les études
Les études sont un des problèmes auxquels l’immigré se trouve confronté, que ce
soit dans ses études personnelles ou les études de ses enfants dans les écoles
non musulmanes, ainsi que la question des fréquentations hommes/femmes dans les
universités et les exigences contredisant les lois légales que nécessitent
parfois certaines études. Quelles sont les règles légales dans les cas pareils?
Les études universitaires
La première question qui s’impose à l’esprit de tout ceux qui finissent leurs
études secondaires concerne le domaine d’études universitaires à choisir. La
réponse à cette question ne devient facile que lorsque l’étudiant croyant
reconnait que son choix d’études doit servir ses croyances et la voie de l’Islam.
La règle devient alors facile: toute spécialisation scientifique réclamée par
l’Islam, et qui nécessite l’attention des scientifiques, professeurs et
étudiants afin que les musulmans puissent se dispenser finalement des étrangers,
et surtout des ennemis de l’Islam et des musulmans9.
Les fréquentations universitaires
Le deuxième problème auquel est confronté l’étudiant une fois qu’il adhère à
l’université est la fréquentation entre les hommes et les femmes. Quelle est la
règle légale en ce qui concerne la question de fréquentations dans les écoles
qui ne prennent pas cette question en considération?
Il n’est pas interdit légalement de pénétrer ces écoles à condition que la femme
garde son voile et que les hommes s’abstiennent de regarder ce qui leur est
interdit, par peur de corruption10. Quant à la fréquentation des
hommes et des femmes, elle est acceptable lorsque la femme respecte son voile et
lorsque l’intention de l’homme est saine11.
L’apprentissage de matières prohibées
L’étudiant immigré peut aussi rencontrer un problème dans l’apprentissage des
matières prohibées par l’Islam, comme l’usure dans les relations banquières et
les crédits usuriers. Quelle est la règle légale concernant ces matières ci?
Le fait d’étudier et d’enseigner l’investissement par les crédits usuriers n’est
pas illicite12, mais le croyant ne doit en aucun cas oublier
l’illégalité de l’usure et de tout profit qu’elle génère. Il doit éviter tout ce
qui risque de le livrer au diable est ses manigances.
Dans un second lieu, l’immigré suivant des études en médecine se trouve souvent
obligé à toucher et regarder ce qu’il ne lui est pas permis de contempler,
notamment dans les métiers de chirurgie et d’autopsie. Il est parfois aussi
poussé à toucher les organes intimes et ne peut refuser sous risque de ne
pouvoir acquérir la qualification nécessaire et le diplôme requis. Dans ce cas,
le toucher et le regard ne sont pas interdit y compris les organes intimes du
corps, à condition de nécessité, et pour le seul but d’étudier la médecine en
vue de sauver la vie humaine13.
Les enfants et les écoles étrangères
Il est cité dans "la voie de l’éloquence" parmi les recommandations que l’Imam
Ali (as) a léguées à l’Imam Al Hassan (as) "le cœur de l’enfant est une page
vide, qui accepte tous ce qu’elle reçoit"14
Cette terre vide qu’est le cœur de l’enfant - futur responsable- est alors
propice à toute idée différente des valeurs et des morales de sa société
initiale conservatrice. C’est pourquoi il est nécessaire que l’immigré tienne en
considération l’environnement de l’école qui enseignera son enfant et lui
introduira des idées de tout genre. Sur ce, les règles qui régissent les études
des enfants à l’étranger sont:
- l’absence de tout risque d’éloignement des croyances
religieuses
- l’absence des vices.
- la possibilité de ne pas étudier ce qui n’est pas conforme aux règles de
l’islam15.
Mais vu que ces règles s’avèrent généralement difficiles, les immigrés doivent
tenter d’établir des écoles conformes à l’islam, pour éviter l’ignorance des
générations à
venir dans les valeurs et les habitudes de notre religion. Ces écoles
sauvegarderont les générations actives, sur lesquelles nous comptons beaucoup.
* Le Fiqh de L'Immigre, Organization d'Al-Maaref Islamique.
1- Les réponses aux consultations, par Al-sayid ali Al Khamenei, vol 2,
p.98
2- Idem
3- Les réponses aux consultations, par Al-sayid ali Al Khamenei, vol 2, p.98
4- Les réponses aux consultations, par Al-sayid ali Al Khamenei, vol 2, p.7
5- Les réponses aux consultations, par Al-sayid ali Al Khamenei, vol 2, p.7
6- idem
7- Les réponses aux consultations, par Al-sayid ali Al Khamenei, vol 2, p.95
8- idem
9- Les réponses aux consultations, par Al-sayid ali Al Khamenei, vol 2, p.85
10- Les réponses aux consultations, par Al-sayid ali Al Khamenei, vol 2, p.84
11- Les réponses aux consultations, par Al-sayid ali Al Khamenei, vol 2, p.85
12- Les réponses aux consultations, par Al-sayid ali Al Khamenei, vol 2, p.83
13- Les réponses aux consultations, par Al-sayid ali Al Khamenei, vol 2, p.88
14- Bihâr al-Anwâr, par al-alama Al-Majlissi, vol 2, p. 223
15- Les réponses aux consultations, par Al-sayid ali Al Khamenei, vol 2, p.86