Puisse Dieu accorder Sa Miséricorde et Sa Bénédiction à Mohammed Prophète (Pslf)
de l’humanité, qui a proclamé la dignité de la femme dans une parole concise : «
Certes, les femmes sont les sœurs des hommes » Il a
restitué à la femme sa valeur et sa considération, et a élevé son rang dans la
société tout en combattant le fanatisme et tribalisme d’une époque révolue,
celle de l’ignorance préislamique « Jâhiliya ».
I - Les droits civils et sociaux
a) Le droit de la femme en tant qu’être humain
Rappelons ce hadîth du Prophète (Pslf) : « Les femmes sont les sœurs de l’homme ». Le
Coran et la Sunna soulignent l’humanité et l’honorabilité de sa nature, à
égalité avec celle de l’homme. Il suffit de reprendre le premier verset de la
Sourate « Les femmes » : « ô gens ! Craignez votre Seigneur qui vous a créé d’un
seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a faire
répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes [...] »
Coran 4/1.
Notons
que Dieu (swt) interpelle tous les humains de la terre : « ô gens ! », dans ce
début de verset. Dieu (swt), dans son immense Sagesse, a tenu à souligner en
faisant ressortir dans ce verset « [...] qui vous a créé d’un seul être et a
créé de celui-ci son épouse, [...] » que l’homme et la femme ont une origine
commune et unique, la femme étant de la même essence que l’homme. Ainsi, il
n’existe pas, ou plutôt, il ne devrait pas exister de préférence d’un homme à
une femme ou d’une femme à un homme, si ce n’est pour leur piété. A cet égare,
le Prophète (Pslf) a dit ; « Vous êtes tous descendants d’Adam et Adam a été créé
d’argile.»
b) Le droit de la femme à la vie
Le droit de vivre est un droit sacro-saint que l’Islam a décrété en faveur des
humains, y compris, évidemment, pour la femme.
c) Le droit à la prise en charge matérielle, à l’allaitement, à la garde des
enfants et à l’éducation
Un des principes de l’Islam consiste à accorder toute l’importance voulue au
nouveau-né, garçon ou fille. Le père est tenu de garantir à ses enfants leur
subsistance dés leur naissance, voire avant celle-ci, dés lors que l’Islam fait
obligations au père d’assurer à la femme à sa charge matérielle. Dieu (swt) a
recommandé dans ses verset : « [...] et si elles sont enceintes, pourvoyez à
leurs besoins jusqu’à ce qu’elles aient accouché [...] »
Coran 65/6.
« [...] puis si elles allaitent [l’enfant né] de vous, donnez-leur leurs salaires. Et concentrez-vous [à ce sujet] de façon convenable [...] » Coran 65/6 « Et les mères qui veulent donner un allaitement complet, allaiteront leurs bébés deux ans complets. Au père de l’enfant de les nourrir et les vêtir de manière convenable [...] » Coran 2/233.
Le droit de garde accordé à la mère est
largement justifié : « Dieu, dans son immense sagesse, a donné la garde des
enfants à la mère parce que son amour pour ses enfants et sans limite [...] »
d) Le droit à l’instruction
Le savoir occupe une place de choix parmi les principes de l’Islam. C’est une
obligation pour chaque musulmans et musulmanes d’apprendre et de savoir « [...]
Dieu élèvera en degrés ceux d’entre vous qui auront cru et ceux qui auront reçu
le savoir [...] » Coran 58/11.
Ainsi, l’éducation et l’instruction de la femme
sont d’une importance capitale, dès lors qu’elle met au monde, protège et éduque
les hommes et les femmes qui constitueront la société de demain, elle est la
première école où l’enfant reçoit les premiers éléments de la vie et acquiert
les premières leçons de morale.
e) Le droit de choisir son époux
La liberté et la dignité ont été l’une des grandes conquêtes de la femme dans le
cadre de L'Islam. La conséquence de ces acquis a été de lui faire reconnaître un
droit non moins essentiel, celui de choisir librement son époux. En effet, la
femme musulmane a toute latitude de refuser ou d’accepter une demande en
mariage. Le mariage en Islam vise à réaliser des objectifs importants,
représentés par la formation d’un lien qui unit solidement l’homme et la femme
et repose sur le consentement sans équivoque et d’amour sincère aboutissant à la
bonté, la tendresse et la compassion réciproque, comme l’indique le verset
coranique suivant : « Parmi ses signes, il a créé de vous, pour vous, des
épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et il a mis entre vous
de l’affection et de la bonté [...] » Coran 30/21.
f) Le droit au travail
L’Islam est la religion du travail et de l’assiduité dans l’effort. Il encourage
au travail quel qu’il soit, tant qu’il se situe dans le cadre licite. Plusieurs
versets coraniques traitent de l’obligation au travail. « Et dis : Oeuvrez, car
Dieu va voir votre œuvre, de même que Son messager et les croyants [...] » Coran
9/105. « Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir)
qui de vous est le meilleur en œuvre [...] Coran 67/2. En outre, l’Islam a
permis à la femme d’exercer toutes les fonctions et d’accomplir les travaux
licites convenant à sa nature.
g) Le Droit à la décence
« Dis aux croyants de baisser leurs regards et de préserver leur chasteté. Cela
leur est plus pur. Dieu est, certes, parfaitement connaisseur de ce qu’ils font.
» Coran 24/30.
Après ce commandement adressé aux hommes, Dieu s’adresse aux
femmes et les interpelle : « Et dis aux croyantes de baisser leur regard, de
préserver leur chasteté et de montrer de leurs atours que ce qui en paraît [...]
» Coran 24/31
II - Les droits religieux
a) Aptitude à assumer ses responsabilités
Les exégètes sont unanimes pour affirmer que les conditions requises à la
responsabilité sont l’Islam, la majorité et la raison, sans distinction de sexe.
« Les croyants et croyantes sont des alliés les uns pour des autres. Ils
commandent le convenable et interdissent le blâmable, accomplissent la prière,
donnent l’aumône légale (Zakat) et obéissent à Dieu et à son Messager. Voilà
ceux auxquels Dieu fera miséricorde, car Dieu est Puissant et sage »
Coran 9/71
b) Les actes obligatoires et surérogatoires
Dieu (qu’il soit exalté) a prescrit les actes de dévotion obligatoires qui sont
la prière, l’aumône légale, le jeûne et le pèlerinage (éventuellement) à l’homme
comme à la femme.
III - Les droits politiques
a) Le droit à la consultation
Le principe de la consultation (Shûra) est l’un des fondements originels de la
société Islamique. C’est le moyen idéal institué par l’Islam pour bâtir une
société saine. « Qui répondent à l’appel de leur seigneur, accomplissent leur
prière, se consultent entre eux, à propos de leurs affaires, dépensent de ce que
nous leur attribuons » Coran 42/38.
Il s’agit de la liberté d’exprimer son
opinion que l’Islam a accordée à la femme et qu’il lui a reconnue comme un droit
absolu. En tout état de cause, nombreux sont les cas où la femme a été amenée à
donner son avis sur des sujets divers.
b) Le droit de faire serment d’allégeance
En application du principe de justice et d’égalité entre la femme et l’homme en
Islam, le Prophète (Pslf) faisait le serment d’allégeance avec les femmes comme il
faisait avec les hommes, sur la foi, l’attention et l’obéissance. Le Prophète (Pslf)
leur fît prêter serment d’être fidèle à l’Islam, de reconnaître et de croire en
l’unicité de Dieu (swt), de respecter les limites fixées et de ne pas commettre
d’actes répréhensibles, tels que la fornication, le vol, le meurtre, ainsi que
d’autres péchés. Le serment d’allégeance comprenait ainsi l’obéissance au
Prophète (Pslf) dans ce qu’il a ordonné et interdit ainsi que la conformité à ses actes
et paroles. Cette allégeance des femmes prouve, par ailleurs, leur
responsabilité morale indépendante, dans la mesure où le Prophète (Pslf) leur faisait
prêter le serment.
c) Le droit à la participation à l’effort de guerre
En cas de guerre, il est permis à la femme de participer au combat sans même
l’autorisation de son époux, et à l’enfant sans celle de son père. Ainsi donc
dans cette importante affaire qu’est la guerre, l’Islam fait participer la femme
aux côtés de l’homme.
IV - Les droits économiques
a) Ses aptitudes économiques
Dieu, le Très Haut dit : « Ne convoitez pas ce que Dieu a attribué aux uns
d’entre vous plus qu’aux autres ; aux hommes la part qu’ils ont acquise, et aux
femmes la part qu’elles ont acquise. Demandez à Dieu de sa Grâce. Car Dieu,
certes, est Omniscient. » Coran 4/32.
La femme, comme l’homme, peu maîtriser les
valeurs économiques et en disposer selon l’intérêt. En effet, le droit à la
propriété est garanti en Islam par les textes du Coran et de la Sunna, quelle
que soit la nature de cette propriété (argent, bien immobiliers, terres
agricoles, etc.).
b) Le droit à sa prise en charge matérielle
L’Islam a garanti à la femme le droit à être prise en charge matériellement. Il
a imposé cette obligation à l’homme - qu’il soit père, époux ou fils - en
exemptant la femme de toutes charges économiques du foyer, tout en protégeant
l’ensemble de ses droits civils et financiers. Ainsi, la femme mariée possède
ses propres biens. C’est à l’époux qu’à été attribuée la charge des dépenses du
foyer et de sa femme. C’est là une des marques de la grande sollicitude de
l’Islam envers la femme.
c) Le droit à la dot
« Et donnez aux épouses leur matin (dot) de bonne grâce [...] »
Coran 4/4. C’est
l’époux qui est obligé de verser la dot. Celle-ci est un droit absolu pour la
femme. Sans elle le mariage n’est pas valable.
d) Le droit à l’héritage
L’Islam a prouvé son respect à la femme et son souci de lui donner tous ses
droits. Parmi ceux-ci, il y a le droit à l’héritage. Le Très Haut dit : «
Aux
hommes revient une part de ce qu’ont laissé père et mère ainsi que les proches ;
et aux femmes une part de ce qu’ont laissé les pères et mères ainsi que les
proches, que ce soit peu ou beaucoup ; une part fixée. » Coran 4/7.