Le Guide suprême de la Révolution islamique qui recevait le 11 mars 2014 à
Téhéran, un groupe de responsables, de députés et de gens actifs dans les
domaines économiques, a expliqué les facteurs et les motivations de la nécessité
et de l'adoption du plan d'économie de résistance pour l'Iran, ainsi que les
spécifications, les caractéristiques et les composantes de cette économie.
L'Ayatollah Khamenei a déclaré que l'utilisation des ressources matérielles et
des capacités abondantes du pays, le traitement des problèmes économiques
chroniques et durables, la confrontation aux sanctions et l'immunisation de
l'économie du pays contre les crises économiques, étaient les raisons du recours
à un tel modèle et de son application en Iran.
Estimant que la réunion avait pour but de garantir une bonne coordination dans
la mise en œuvre des décisions générales au niveau de l'économie de résistance,
l'Ayatollah Khamenei a demandé une accélération du développement du pays et la
réalisation des idéaux du régime islamique.
Faisant allusion aux différentes politiques exercées au cours de ces dernières
années, il a souligné : « Ces politiques avaient pour but de présenter un
plan dans chaque domaine mais en ce qui concerne les politiques générales de
l'économie de résistance, l'objectif n'est pas seulement de présenter un plan
mais de présenter les critères nécessaires pour suivre le chemin qui nous mènera
à destination. L'ensemble des politiques générales de l'économie de résistance
présente un modèle scientifique pour le pays sur la base de la culture
révolutionnaire et islamique, et en coordination avec la situation actuelle et
future du pays. Les politiques économiques de Résistance sont un projet à long
terme conduisant au développement et à la réalisation des hauts objectifs
économiques de la République islamique d'Iran. Ces politiques sont aptes à se
compléter et à s'ajuster aux différentes conditions, à donner à l'économie du
pays la souplesse requise par ces conditions et à remédier aux défauts de
l'économie », a-t-il dit.
L'Ayatollah Khamenei a également rappelé la nécessité d'une coopération de
toutes les branches et organisations du pays pour la mise en œuvre de ce plan
économique élaboré d'après les recherches et les discussions des experts du
Conseil de Discernement des intérêts du régime et les chefs des trois pouvoirs
exécutif, législatif et judiciaire.
« La tendance pour l'économie de résistance ne se limite pas à l'Iran et au
cours de ces dernières années, vue la crise économique mondiale, beaucoup de
pays cherchent à renforcer leur économie. Plus que tout autre pays, l'Iran a
besoin de l'économie de résistance. L'Iran est d'une part, lié à l'économie
mondiale et déterminé à poursuivre ses relations, et d'autre part, victime
d'agressions, de mauvaises intentions et de sabotages, à cause de son désir
d'indépendance, de sa défense de la dignité nationale et de son refus d'accepter
l'influence des politiques des puissances mondiales. C'est dans cette
perspective que la politique de résistance a été élaborée, pour régler les
difficultés économiques chroniques, faire face aux sanctions et réduire la
vulnérabilité de l'économie face aux crises économiques mondiales ».
Faisant allusion à la place et à l'importance des traits généraux de l'économie
de résistance et aux exigences logiques de renforcer l'économie du pays,
l'Ayatollah Khamenei a défini les caractéristiques et les critères de l'économie
de résistance notant que les dix caractéristiques et composantes de l'économie
de résistance étaient " le dynamisme économique" , " l'amélioration des indices
macro-économiques ", " le renforcement de la capacité de résister aux menaces ",
" le recours aux capacités et aux potentiels internes", "la sécurité
d'approvisionnement des produits de base en particulier dans le domaine
alimentaire et médical", "la mobilisation nationale et l'adoption d'une approche
djihadiste ", "la réforme des modèles de consommation", "la réduction de la
dépendance du pays aux exportations pétrolières", "la lutte contre la
corruption" et "l'adoption d'une approche scientifique".
Dans cette perspective, Il a qualifié le dynamisme, la flexibilité du système
économique et l'amélioration des indices macro-économiques de composantes
essentielles de l'économie de résistance.
« Avec la mise en œuvre des politiques générales de l'économie de résistance,
nous assisterons à une croissance économique, une meilleure production nationale,
une plus grande justice sociale, la création d'emploi, la baisse de l'inflation,
l'augmentation du bien-être général et de l'essor économique. La justice sociale
est un des plus importants facteurs [macroéconomiques] parce que le régime
islamique n'accepte pas une prospérité économique qui ne contribuerait pas à
l'instauration de la justice sociale. Tout progrès économique dans le pays doit
améliorer les conditions de vie des couches défavorisées. Une autre
caractéristique de l'économie de résistance est sa capacité à résister aux
menaces économiques, aux chocs de la crise économique mondiale, aux catastrophes
naturelles et aux sanctions », a-t-il dit.
L'Ayatollah Khamenei a déclaré qu'un autre facteur de l'économie de résistance
concernait les capacités nationales, scientifiques, humaines, naturelles,
financières et géographiques qui doivent être utilisées pour mettre en œuvre les
politiques en question.
« L'économie de résistance n'est pas une politique provisoire mais une
solution stratégique, bénéfique, utile et progressive, pour toutes les époques -
avec ou sans sanctions », a déclaré le Leader.
Dans une autre partie de son discours, le leader de la Révolution a également
fait référence aux grandes capacités matérielles et spirituelles de l'Iran pour
la résolution des problèmes économiques chroniques et la lutte contre les
sanctions et les crises économiques mondiales, qui sont les objectifs du Plan
d'économie de résistance.
L'Ayatollah Khamenei a déclaré que les problèmes chroniques comme l'inflation,
le chômage, la dépendance au pétrole, les importations excessives, les défauts
des structures financières, la faible productivité et la consommation abusive ne
pouvaient être réglés qu'à travers un programme bien planifié sur la base de
l'économie de résistance.
L'Ayatollah Khamenei a évoqué les sanctions imposées par les puissances
occidentales contre l'Iran en raison de son programme nucléaire pacifique et a
déclaré : « L'hostilité et la guerre économique tous-azimuts de l'ennemi sont
d'autres raisons pour l'élaboration de la politique d'économie de Résistance. Le
pays doit renforcer son économie de manière à neutraliser les effets négatifs
des sanctions et des embargos. Avant l'évocation de la question du nucléaire,
les sanctions existaient déjà. Même si les négociations nucléaires aboutissent,
les sanctions existeront car cette question, celle des droits de l'Homme et
d'autres questions ne sont que des prétextes. Les raisons des sanctions ne sont
ni la question nucléaire, ni celle des droits de l'Homme mais le désir
d'indépendance du peuple iranien et le fait que l'Iran est en train de devenir
un modèle pour d'autres nations, ce qui effraie beaucoup les puissances
hégémoniques du monde ».