Le 4ème jour de la Libération, les prisonniers du centre de détention de Khiam,
connu pour avoir été un centre de torture sous supervision sioniste, se dirigent
vers la capitale Beyrouth, plus précisément vers Haret Hreit, dans sa banlieue
Sud. Une grande fête y est organisée sur la place Shoura où le Secrétaire
Général du Hezbollah, Sayyed Nasrallah, célèbre la première grande victoire de
ce type depuis le début du conflit arabo – israélien.
« Nous sommes rassemblés ici pour célébrer la liberté dont nous nous sommes
nous-mêmes emparés ; ce n’était un cadeau de personne, ni d’Israël, ni du
collaborateur lâche qui s’est enfui, Antoine Lahd, ni de l’ONU, ni du Conseil de
Sécurité, ni de la Communauté Internationale, tandis que les israéliens ont
rassemblé des journalistes pour photographier leur dernier soldat humilié
sortant de notre terre, et fermant la porte derrière lui. »
« Ce qui est arrivé
aujourd’hui ce n’était pas un retrait total. Une partie de notre terre est
encore occupée (les Fermes de Shebaa) et des Libanais sont encore dans les
prisons israéliennes » a-t-il ajouté.
Comme tout évènement d’ampleur historique, ce 25 mai 2000, Jour de la Résistance
et de la Libération, a laissé un impact politique et social au Liban, dans la
région et dans le monde.
Au Liban, les 22 ans de frustration
due à l’occupation israélienne et la violation du droit international, se sont
métamorphosées en croyance qu’eux, Libanais, avaient eu assez de force pour
faire échouer le plan de subordination de leur pays à une puissance coloniale
étrangère et son protecteur américain. Le concept de résistance à l’occupation
s’était avéré efficace, alors que certains avaient douté au début de son
efficacité.
Selon certains analystes, la Libération du Liban a certainement joué un rôle
important dans le déclenchement de la deuxième Intifada en Septembre 2000, alors
que les négociations de paix entre israéliens et Palestiniens s’étaient enlisées
au profit de la colonisation sioniste.
Le 25 Mai est célébré par la Résistance Libanaise comme le jour de Résistance et
de Libération, un jour de fierté et de gloire que le gouvernement collaborateur
de Saniora a supprimé du calendrier des fêtes nationales en 2006.
6 ans après cette défaite et ce retrait, Israël qui s’est embarqué dans une
nouvelle guerre contre le Liban, a reconnu sa deuxième défaite en 2006, face à
la Résistance Libanaise, après une guerre de 33 jours qui a fait plus de mille
morts, principalement des civils libanais, semé la destruction sur toutes les
infrastructures civiles libanaises, et littéralement tapissé le Sud Liban de
mines antipersonnelles que sont les bombes à fragmentation.
A la veille de ce huitième anniversaire de la première grande défaite du
colonialisme sioniste contre la Résistance Libanaise, celle-ci, ainsi que de
nombreux Libanais honnêtes, viennent de déjouer il y a quelques jours, un
complot américano sioniste pour provoquer une guerre civile au Liban.
Les Libanais ont montré et continuent de montrer au monde entier, et en
particulier au monde arabe, que tout Mouvement de Résistance au colonialisme
finit par triompher parce qu'il défend une cause juste. La Résistance Libanaise
doit être saluée et soutenue.