Le 22 mai 2000, les villageois du Sud continuent de rester vigilants malgré la
nouvelle de la destruction de la garnison fortifiée de Taybe.
Quelques heures plus tard, des habitants des villages du Sud, Houla, Tallousa, Markaba, Mays el-Jabal, et d’autres villages, se trouvent confrontés à deux possibilités : soit entrer de force avec l’aide des combattants de la Résistance, mais il est fort peu probable que les soldats sionistes et leurs collaborateurs de la milice de Lahd les laissent faire, étant donné la position géographique de ces trois villages à proximité de la frontière.
Deuxième possibilité, la marche de libération
s’arrête à Taybe et le reste des autres villages feront alors partie d’une mini
zone de sécurité à la merci des miliciens de Lahd.
Les collaborateurs paniquent en apprenant la destruction de la garnison de Taybe
et certains se rendent à la Résistance. Le lendemain matin la milice de Lahd
s’effondre.
Des miliciens paniqués essaient de trouver refuge de l’autre côté de la frontière en espérant que les israéliens leur seront gré de 25 ans de collaboration et loyaux services de l’ASL. A la grande surprise des collaborateurs, Israël refuse de les laisser entrer sur son territoire.
Humiliés les collaborateurs de l’ASL supplient les soldats israéliens de les laisser traverser la Porte de Fâtimah.« Israël nous a trahi. L’Armée Israélienne et l’ASL ne faisaient qu’un…
Et nous avons pensé qu’ils était
possible d’être amis avec Israël, nous les avons aidé sur notre territoire.
Pendant 25 ans nous avons été du côté d’Israël. » Le neveu d’un haut responsable
de l’ASL, Akl Hashim, lui-même un collaborateur milicien à l’ASL s’est ainsi
plaint «nous mangions ensemble, nous combattions ensemble, nous allions aux
enterrements ensemble. Nous étions vos alliés. »
La marche pacifique de libération se répand dans le secteur centre et atteint
d’autres villes. A Odaiseh, les collaborateurs paniqués tirent sur un habitant
alors qu’il ouvre le chemin devant la marche pacifique. Des voitures attendant
dans le secteur ouest reçoivent des instructions de pénétrer dans le secteur
centre et on annonce la libération de Beit Hanoun, Kounin , Rshaf et Blat.
Tandis que les Libanais du Sud célèbrent la libération de leurs villes et villages, la Résistance Libanaise annonce la mort de 7 de ses combattants tombés en protégeant les habitants dans leurs villes dont ils avaient été séparés de force pendant des années. Les jours suivants seront décisifs.